ACTION OU VÉRITÉ ? || TERMINÉE

CHAPITRE 24

Le moment tant attendu est enfin arrivé. Les projecteurs illuminent la patinoire, créant une ambiance électrique qui s'infiltre dans l'air. J'arrive devant le stade avec un mélange d'excitation et d'appréhension. La froideur de l'air hivernal me saisit, mais l'anticipation réchauffe mon cœur.

Retrouver les tribunes de la patinoire est un plaisir indescriptible. C'est comme retrouver un vieil ami, un endroit qui a été le témoin de tant de moments spéciaux. Les cris de la foule, l'odeur de la glace, tout me ramène à des souvenirs chaleureux et familiers. Les stands sont animés, chaque supporter arborant fièrement les couleurs de son équipe. La mer de visages joyeux, les rires et les chants créent une symphonie d'enthousiasme.

Les gradins sont devenus ma deuxième maison au fil des années, un lieu où les émotions s'entremêlent et où l'esprit d'équipe crée des liens indéfectibles. Je prends place, sentant la familiarité des sièges sous moi. Le froid des bancs de métal est compensé par la chaleur humaine qui emplit les tribunes. Les cris des supporters, les pancartes colorées et les chants collectifs alimentent l'excitation et je m'imprègne de cette énergie collective.

Les joueurs apparaissent sur la glace, salués par des tonnerres d'applaudissements. L'arène est une mer de visages enthousiastes, chacun prêt à être transporté dans l'intensité du jeu. Mes yeux cherchent Jason parmi les joueurs, vêtu de son maillot avec le numéro 17. Son sourire confiant, le même que celui que nous partagions étant enfants, illumine son visage alors qu'il salue la foule.

Je suis prise d'un mélange d'émotions, une fierté indescriptible de voir mon frère sur la glace, mais aussi une légère appréhension. Mes yeux suivent chaque mouvement, mais involontairement, ils cherchent aussi Tyler parmi les joueurs. Il n'est pas difficile de le repérer, même au milieu de l'action. Tyler a cette présence sur la glace, une grâce et une assurance qui le distinguent. Mon regard le trouve rapidement, portant le numéro 21.

Mes yeux suivent Tyler, observant chaque mouvement habile, chaque passe précise. Son habileté sur la glace est indéniable, et il devient rapidement le centre de l'attention, attirant les regards admiratifs de la foule.

Pourtant, même dans cette atmosphère palpitante, une part de moi reste consciente du fait que ce match n'est pas seulement une célébration du sport, mais aussi une rencontre où chaque mouvement comporte son lot de risques. Les blessures font partie intégrante du hockey, et bien que je souhaite ardemment que tous les joueurs restent sains et saufs, l'inquiétude persiste, planant comme une ombre légère.

Le coup d'envoi retentit, marquant le début de l'affrontement. Les patins glissent sur la glace avec une grâce maîtrisée, le palais se déplace avec une rapidité presque hypnotique. Chaque mouvement, chaque action, est une danse chorégraphiée qui tient la foule en haleine. Je me laisse emporter par l'adrénaline, par la beauté brute de ce sport qui a le pouvoir de captiver et d'émouvoir.

Durant le premier tiers de jeu, les joueurs de notre équipe se font dominés. Les attaques incessantes de l'équipe adverse créent une pression constante sur notre défense. Le palet semble passer plus de temps dans notre zone qu'aux abords du filet adverse.

Je ressens la tension grandir dans les tribunes, chaque occasion ratée par notre équipe est accueillie par des soupirs déçus et des murmures inquiets. Mon regard ne cesse d'alterner entre Jason et Tyler, ils luttent avec détermination sur la glace malgré la difficulté de la situation, encourageant le reste de l'équipe.

Soudain, un fracas retentit, un impact qui semble résonner dans tout le stade. Mon cœur fait une pause douloureuse, mes yeux s'élargissent alors que la foule retient son souffle. Jason reste au sol, immobile, et un murmure inquiet se propage dans les tribunes. Le monde semble ralentir alors que mes yeux restent fixés sur lui. Une bouffée de panique me submerge, et je sens la chaleur de l'angoisse monter en moi.