Soudain, le cri du merle se fait entendre une première fois, puis une deuxième au bout de quelques secondes.
« Satanés oiseaux de malheurs ! » grogne l'un des gardes de l'entrée de la cavité.
Toute l'équipe se regarde, agitée. Je lève ma main et ferme brusquement le poing pour leur faire comprendre de ne pas s'agiter et de conserver leur calme. Une fois que je les sens un peu plus tranquille, je réponds au signal de Cirzo.
À peine quelques secondes plus tard, une première flèche vient se nicher directement dans le coup de l'un des manieurs de hache. L'autre a à peine le temps de comprendre ce qu'il se passe qu'il reçoit à son tour une flèche entre les deux yeux. Le bruit distinctif des flèches alerte les épéistes.
« On nous attaque ! » crie l'un des trafiquants.
Les deux corps des golgoths s'écroulent lourdement sur le sol et nous entrons en scène. Nous sautons du haut de la paroi et nous réceptionnons sans embûche. Lenzo emprisonne directement les pieds des deux épéistes dans une prison de glace et Helvie n'a plus qu'à finir le travail avec sa hache.
Une fois le champ libre, tout se passe très vite. J'ai à peine le temps de me rendre à Monsieur Kodachi, que celui-ci s'est emparé d'un otage. Je réalise avec effroi qu'il menace de couper la gorge à Lubbia. Ma réaction ne se fait pas attendre. Je laisse déferler une aura meurtrière de mon corps. Ma transformation est immédiate et des volutes rouges de pouvoir entourent mon corps.
Lorsque mes yeux se pose sur l'enfant, à mon plus grand étonnement, celle-ci est étrangement calme et ses yeux sont pleins de détermination. Ces jambes ne tremblent pas pour un sous. Elle semble aussi solide qu'un roc. Le moment où nos regards se croisent, le temps semble s'arrêter quelques instants et je reprends mes esprits.
La confiance de Lubbia me permet de retrouver ma lucidité et ma composition face à son assaillant.
« Edmé, évacue les autres enfants, ordonné-je calmement. Quant à toi, si tu oses toucher un cheveu de cette petite, je te promets une mort lente et douloureuse », menacé-je en faisant rougir mes yeux.
Le calme dont je fais preuve n'est qu'une simple apparence. Je bous littéralement de l'intérieur. Comment cette vermine ose-t-elle poser ces mains sur Lubbia ?
Une lueur malsaine brille dans les yeux du kidnappeur qui ne semble pas décontenancé par mon aura. Au contraire, il semble trouver un plaisir malsain dans toute cette situation..
« Faite un pas de plus et la petite meurt », dit-il en souriant sournoisement.
Face à la menace, l'enfant reste une fois de plus de marbre. Ces yeux sont fixés dans les miens.
« Ne crains rien Lubbia », lui dis-je.
Comme pour nous prouver le contraire, l'homme au kodachi appuie un peu plus sa lame sur le cou de l'enfant. La coupure laisse échapper un petit filet de sang rouge vermeil. Mon sang ne fait qu'un tour. Une nouvelle vague de rage se déverse en moi. Les yeux d'hommes du trafiquant n'ont pas le temps de voir mes mouvements. En une fraction de seconde, je suis devant eux. J'utilise ma main pour attraper directement la lame et l'écarter du cou de Lubbia. Avec ma force surhumaine, le bras de l'homme tenant le kodachi se disloque complètement pour pendouiller lamentablement le long de son corps. Un cri de douleur sort de sa bouche. Je tire l'enfant derrière moi et la pousse dans les bras de Lenzo.
J'attrape alors Monsieur Kodachi par le cou et le plaque contre la paroi rocheuse. Je récupère le kodachi qui est tombé au sol et transperce son abdomen avec son arme, en prenant bien soin de ne toucher aucun organe vital. J'enfonce au plus profond dans la roche la partie de l'épée qui est ressortie à l'arrière de son corps. Une traînée de sang jailli de sa bouche.

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Démon
Paranormal"Démon, voilà mon nom. Mon identité, ma nature. J'ai été élevée pour tuer, conditionnée pour le meurtre et la guerre. Survivre, tuer avant d'être tuée, telle est ma devise. Partout où je passe les yeux se baissent, les poils se hérissent, les jambes...