Strat - Tome 2 (Sirius) (Terminée)

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☁️ Lana ☁️

Eliza m'a enguirlandé gentiment à mon réveil, m'expliquant ma présence dans une chambre d'hôpital. Je suis restée quelques heures le temps que je finisse ma nuit...qui a commencé sans mon avis. Je ne me souviens de pas grand-chose, à part que je me suis bien éclatée pendant mes moments de lucidité.

Quand je signe la décharge de sortie, Wyatt est déjà dehors avec son éternelle cigarette. Je le rejoins, et tire une bouffée de nicotine.

-        Tu vas bien ? Me dit-il la voix enrouée.

-        Je vais bien, et toi ?

-        Je vais bien.

J'ai demandé des explications le concernant, quelques minutes plus tôt. Seulement une prise de bec avec Steve, et il a fait un malaise sans raison apparente. Ça va trop loin cette histoire secrète, mais je ne veux pas m'imposer à lui.

*

Le retour à la maison est glaçant. On se fait réprimander par les amoureux, et mon ex ne nous donne même pas la peine de descendre. Je sais que c'est lui qui nous a emmené, ce qui me laisse sur les fesses. Mais bon, il n'allait pas nous laisser à moitié mort. Je ne pense pas que c'est sa conscience qu'il l'a conduite à nous, mais plutôt les remontrances qu'il aurait subi de la part de ses parents pour non assistances en danger surtout sur sa famille.

-        Stop ! Crais-je ne me ressemblant pas, mais la migraine qui arrive me mets à bout. On a compris, on s'est laissé aller disons. Mais je vous rappelle que vous aussi, vous nous en faites voir de toutes les couleurs.

On se regarde tous les quatre, avant d'exploser de rire. Je pense qu'on se remémore les quatre cent coups que nous avons vécus. Mettez cinq jeunes ensembles qui sont sans retenues entre eux, et vous aurez les meilleurs souvenirs. Par la suite, je monte dans ma chambre avec comme but de dormir jusqu'à mon réveil demain matin. On a tous pris notre jour de congés pour le lendemain de cette fête, bien heureusement. 

Je sors de la cabine de douche, puis enfile un short et un débardeur en coton pour obtenir un maximum de confort sous les draps. Une fois chose faite, je lance sur mon ordinateur portable qui est sur le lit, un épisode de Charmed. Me refaire cette vieille série pourrait m'ennuyer mais elle me replonge dans la nostalgie de mon enfance, ainsi que des journées longues à l'orphelinat où je m'occupais avec la télévision. Ma cornée me brûle, me décidant d'éteindre l'écran pour me reposer. Mais quand je me positionne en étoile de mer dans le lit, on toque à ma porte me faisant relever le buste d'un coup sec.

-        Oui ?

-        C'est Alas, je peux rentrer ?

Je ne prends pas la peine de me recoiffer ou de faire bonne figure, et le laisse entendre qu'il peut venir. Même si je suis persuadée de ne plus l'aimer avec ses coups bas et son changement de personnalité, ça n'empêche que mon corps réagit toujours au quart de tour en sa présence. Son charisme suffit à faire brûler mes joues, et ses tatouages en alliance avec ses fossettes signent ma détresse respiratoire. J'ai chaud, mais je remonte la couverture un peu plus sur ma poitrine. 

-        Qu'est-ce que tu veux ? Dis-je avec précaution.

Je décèle une grande tristesse dans ses traits, alors que ses yeux me révèlent de la contrariété.

-        Tu as raison, je n'ai pas le droit de te demander de partir. Après tout, tes meilleurs amis ont toujours été là pour toi. Tandis que moi je suis né en tant qu'enfant unique, dans un réseau de criminel.