Chapitre 43 : Discussions

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-On commence à passer trop de temps ici, plaisante Erès avec un sourire sans joie à Kuroko.

Les deux sont assis dans le couloir, attendant que les autres finissent leurs examens. Saiai et Ruiko, ne présentant aucune blessure chacune, sont déjà parti dormir, prenant une chambre ensemble. Période moins tendu, Kuroko aurait fait une blague à ce sujet, mais elle n'avait pas l'énergie de le faire.

Mikoto est toujours avec Canceller, qu'il puisse examiner ce qu'il reste de sa prothèse, dont il n'y a plus que le haut du bras et le coude, après le coup d'énergie noire qu'elle a prise. Kazari est toujours en opération, ayant eu le bras cassé à plusieurs endroits et ayant perdu beaucoup de sang avec la blessure à son poignet, tandis que Misaki, ayant des blessures plus légères, dort aussi dans une chambre. Frenda s'est retiré dans la chambre de Rei, qui ne s'en sert que très peu en ce moment, n'ayant pas non plus envie de rester seule après ce long début de matinée. Quant à Accelerator et Last, ils sont dans le petit salon commun, l'adolescent préparant un petit repas pour l'enfant affamée, ayant besoin d'une distraction pour ne pas rester bêtement assis sur ses mains.

Ils sont tous secoué par ce qu'il vient de se passer, à des degrés divers. Plusieurs d'entre eux ont été gravement blessé, certains ont commis des actes qu'ils regrettent profondément, et tous ont ignoré avec soin ceux dont le visage était couvert de traces de larmes sécher, visible parmi la poussière et la suie qui jonchait les peaux. Ce début de journée a été un enfer dans tous les sens du terme.

-Les Sœurs vont finir par ne plus nous supporter, marmonne-t-elle, approuvant son avis.

Elle est recroquevillée sur une chaise, les genoux repliés vers son torse, tête posée sur son bras croisé, ayant très envie de se rendormir. La courte sieste alors qu'ils se dirigeaient ici fut bien trop courte à son goût.

-Oh, il doit bien en avoir une ou deux curieuses de dormir avec toi, tu devrais trouver sans mal un lit, plaisante-t-il en faisant référence à la très étrange demande de Rei.

Kuroko rougit à ces mots et détourne le regard, ne voulant vraiment plus y penser. Elle lui fait un geste grossier, absolument pas digne d'une dame quand elle l'entend doucement rire.

-Qu'as-tu pensé de la façon dont nous avons agis ? demande-t-il, se faisant plus sérieux.

-On a été réactif, mais dépassé, parce que nous n'avions pas une vision globale du terrain. Cela nous a fait perdre du temps plusieurs fois, commente-t-elle calmement, ayant déjà eu le temps d'y réfléchir. Sans Kazari et Shokuhou, nous sommes aveugles.

-Exactement ma pensée, confirme-t-il. Il faut mieux nous organiser. L'attaque de SCHOOL était inattendue, mais nous aurions dû prévoir un coup dans le genre. Il va falloir attendre que Kazari se réveille pour en savoir la raison exacte, mais nous devons nous méfier.

-Vous pensez que le penthouse est compromis ?

-Je n'espère pas. On a beaucoup de matériel là-bas, que ce soit informatique ou de combat. Je n'ai aucune envie de tout racheter. Ni l'argent, d'ailleurs, ajoute-t-il dans une grimace. Tu as très bien géré, en tout cas, Shirai.

Kuroko rosit, agréablement touchée par le compliment, ne s'attendant pas à y réagir ainsi. Elle a moins de mépris non dissimulé envers l'homme depuis quelques mois, ayant appris à tolérer son manque flagrant de politesse à l'appeler Shirai sans titre honorifique. D'une certaine façon, il est attachant avec son sourire et sa façon de les encourager, elle comprend mieux ce que Mikoto apprécie chez lui. Bien qu'elle supporte moins son côté parfois un peu trop paternel protecteur. Elle n'a pas eu de parents, ce n'est pas pour en trouver un dans une ville composée presque exclusivement d'étudiants.

L'obscurité nous entoureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant