Le lendemain matin, Kuroko se faufile dans son dortoir, pour trouver Mikoto, non pas dans son lit, mais dans celui qu'elles partagent depuis peu, ayant traîné Kill Bear avec elle et le serrant avec force. La commissure de ses lèves se relève à cette vue nostalgique et douce, pour former un début de sourire attendrie, avant qu'elle ne se reprenne. Ce n'est absolument pas le moment.
Sans se soucier plus de ça de la dormeuse, en apparence, elle commence à se préparer pour sa journée de cours. Quand le réveil sonne et que Mikoto se réveille lentement, elle se redresse dès qu'elle aperçoit Kuroko, s'écriant :
-Tu es là !
La cadette s'est préparée à devoir discuter avec elle et prend son visage le plus impassible possible, parlant d'une voix dénuée de toute forme de sentiment.
-C'est aussi mon dortoir.
-J'étais inquiète, tu n'es pas rentrée cette nuit, se justifie la Railgun. Où étais-tu ?
Peut compter cela comme le troisième mensonge de se montrer aussi désintéressé alors que chaque mot brise un peu plus le cœur de Kuroko ? Très probablement. Elle prend le temps de regarder son aimée, et voit les petits cernes sous ses yeux. Dire qu'elles n'étaient plus là depuis quelques temps.
Terriblement angoissée, Mikoto a mis terriblement de temps à trouver le sommeil hier soir, ne cessant de se demander où pouvait être Kuroko, sans oser l'appeler. Elle avait fini par s'allonger sur le lit de son amie, le trouvant désormais plus familier que le sien et avait sombré dans le sommeil au petit matin.
Une pointe de culpabilité traverse Kuroko en voyant sa fatigue, qu'elle étouffe et anéanti bien vite sous la colère toujours vive en elle. Sans ajouter un mot, ignorant la question, elle sort de la chambre pour aller petit-déjeuner, laissant derrière elle Mikoto, anéantie.
Cette dernière s'en veut tellement. Elle a bien vu la fatigue sur le visage de Kuroko, qui a dû dormir aussi peut qu'elle. Elle n'aurait jamais dû fouiller ses affaires, ni essayer de la forcer pour des réponses. Durant le Projet Level 6 Shift, elle a tracé des limites que sa colocataire à respecter, ne tentant jamais de pousser pour en savoir plus, promettant juste son soutien sans faille comme à chaque fois. Elle lui doit de sérieuses excuses et rapidement.
Se préparant un peu maladroitement et plus lentement que d'habitude à cause du manque de sommeil, elle est l'une des dernières à descendre au réfectoire, qui est bondées d'élèves qui finissent leur repas. Elle aperçoit immédiatement Kuroko au fond de la salle, assise en solitaire, et se dirige vers elle, hésitante, demandant :
-Je peux ?
-On est dans un pays libre, fais comme il te plaît, répond sa kouhai en finissant en une rapide bouchée ce qu'elle avait choisi.
Mikoto est traversée par un regain d'espoir à la réponse, tirant la chaise. La voilà sa chance, elle s'excuse, met fin à tout ça et les choses vont s'améliorer. Mais Kuroko brise tout cela en une fraction de seconde en se levant, et s'éloignant, déclarant sans se retourner :
-Mais je ne suis pas obligée de rester.
C'est un silence assourdissant qui accompagne cette remarque, alors que tous les regards des étudiantes de Tokiwadai sont braqués sur les deux filles, n'osant y croire, certaines se pinçant le bras pour certaines. Est-ce que, Shirai Kuroko, la fidèle et loyale amie de la Railgun, vient de publiquement l'envoyer promener avec nonchalance ?
Au centre, entourée de sa cour, Shokuhou Misaki les observe avec calme, son air de suffisance hautaine habituelle, tout en sirotant son thé, étant la seule à ne pas être fasciné par ce qu'il se passe.
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L'obscurité nous entoure
FanficL'hiver arrive lentement, comme les bouleversements dans la vie de quatre jeunes filles. Mikoto Misaka poursuit sa vie, sans se douter un instant de ce qu'il l'attend. Une fois de plus, sa famille est en danger, et elle compte bien agir pour les pro...