Chapitre 33 : Montée des tensions

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ACTE III : Je serais ton bouclier


L'homme écrase sa cigarette contre un mur, ne prenant pas le temps d'en fumer la fin, quand il ressent du mouvement. La pierre vibre sous ses pieds, rapidement. Des gens sont en approchent, et ils sont nombreux. Se redressant, il abaisse la visière de son casque, dissimulant son visage, tout en faisant signe à son équipe de se mettre en place.

-Ils arrivent, préparez-vous ! indique-t-il à son équipe.

Il est entouré de quatre personnes, toutes équipées de fusil. Tous prêt à tirer. Chacun se place comment indiquer, prêt à réservez une drôle de surprise aux nouveaux arrivants. Se tenant au centre, l'homme fait craquer ses jointures, la fatigue pesant lourdement sur lui. Voilà plusieurs jours qu'ils sont obligé d'agir ainsi, de patrouiller à la nuit tombée. Il commence à se trouver trop vieux pour tenir un tel rythme.

Ils les voient avant que leurs adversaires ne le fassent. Exactement le nombre transmis par leur informatrice. Une quinzaine de Skill-Out. Marchant comme une bande bien trop organisé pour leur habitude. Et une fois de plus, bien trop équipé. Ramassant une poignée de gravier au sol, Erèsaël Belesse se révèle à tous, tout en roulant de yeux. Consignes ridicules que le force à respecter Yomikawa. L'issue de tout cela est prévisible, mais s'il ne le fait pas, elle va encore lui tirer l'oreille.

-C'est Anti-Skill, veuillez-vous rendre ! Nous avons un mandat d'arrêt à votre attention pour destructions multiples, vols à main armé, et...

-Il est seul, se moque l'un d'eux. Pas de risque.

Alors qu'Erès parle, un d'eux sort un pistolet et lui tire droit dessus dès qu'il mentionne Anti-Skill. Il arrête avec nonchalance la balle, interposant de la pierre entre le tir et lui, tout en poussant un soupir épuisé :

-Qu'est-ce que je disais... Allez !

Les quatre autres personnes d'Anti-Skill surgissent alors de leurs cachettes, arme en main, les braquant sur la bande de voyous. Ils ont un instant d'hésitation, avant de se reprendre en réalisant qu'ils sont trois fois plus nombreux et passent à l'attaque. Le combat est bref, grâce à l'aide du Stone Master qui se montre brutal dans ses attaques pour les arrêter. Quand tous les Skill-Out sont désarmés et menottés au sol, Anti-Skill rassemble le matériel trouvé sur eux, pendant qu'il dresse un rapide inventaire. Ils avaient tous des pistolets, et des bons, neufs. Plusieurs grenades, dont des aveuglantes, des couteaux de combats.

Ce n'est que du matériel illégal. Loin d'être introuvable dans la cité Académique malgré toutes les précautions prises, mais il faut savoir où le chercher, et surtout, y mettre le prix. Il ne serait pas déconnant d'envisager que l'un d'eux puisse se permettre d'avoir un de ces objets. Une si grande quantité est hautement improbable. Tout est saisit avec soin par des mains gantés et fourrer dans des sacs comme preuve à conviction, alors qu'Erès s'approche de ses prisonniers, tout en tapotant son oreillette :

-Visages connu ?

-Ceux que nous cherchions, confirme Uiharu depuis son poste. Il n'y en a qu'une partie.

-Fabuleux... Cherche les autres, nous verrons si nous pouvons intervenir ce soir. Tu connais les consignes, finit-il avant de raccrocher, les rappelant pour la forme.

Uiharu Kazari est déjà occupée à trafiquer les images de caméras, n'ayant pas attendu qu'il le lui rappelle, ayant l'habitude soir après soir. Bien vite, il n'y a plus aucune trace de l'intervention d'Anti-Skill dans la ruelle. C'est comme si les Skill-Out étaient rentré et c'était ligoté tout seul. Satisfaite, elle se détourne de cette tâche pour continuer la traque du reste du gang.

L'obscurité nous entoureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant