Chapitre 4 : Le réseau Misaka

235 13 4
                                    

-Tu sais, s'amuse le jeune homme. Je ne vais pas te manger. Fais comme chez toi, enlève ta veste et installe-toi, l'invite Belesse avec un sourire encourageant.

Mikoto se tient maladroitement au centre du petit bureau d'Erèsaël Belesse, une pièce simple mais bien meublé. Il en a un à l'hôpital de ses sœurs, dans leur aile. Elle étudie les lieux pour calmer sa nervosité, contemplant avec étonnement la multitude petites pierres colorés qui ornent une étagère. Il y a aussi de nombreux livres, stockés dans une bibliothèque qui en déborde. Elle est un peu touchée, que dès que Belesse avait reçu son appel, il avait mis en attente ses autres rendez-vous pour la rejoindre à l'hôpital et prendre ce temps avec elle. Elle l'avait attendu en restant avec ses sœurs, prenant le temps de prendre des nouvelles.

Elle avait vu encore peu de chose de cet homme, mais le peut suffisait à lui faire confiance dans la gestion et la sécurité de sa famille. D'autant plus quand il est arrivé et a été chaleureusement accueilli par ces dix sœurs. Il est actuellement agenouillé devant un placard, farfouillant dedans, tout en lui demandant :

-Une envie de boisson particulière ?

-Un soda, se sera très bien, accepte timidement Mikoto.

Erès, loin d'être stupide, sent la nervosité de la jeune fille. Il veut tout faire pour la mettre à l'aise avant qu'ils ne commencent. Si elle est tendue, ça ne rendrait les choses que plus compliqué. Après s'être saisi des deux verres et des boissons, il prend place dans son fauteuil, lui indiquant le canapé pour qu'elle s'installe. Il essaie d'engager la conversation, pour la distraire un peu :

-Mon bureau t'intéresse ?

-Je n'avais jamais vu autant de pierres différentes. Vous êtes un collectionneur ? le questionne-t-elle en s'asseyant et le remerciant pour le verre.

-D'une certaine manière, lui sourit-il mystérieusement. J'en ai de bien plus de teintes chez moi. Elles sont belles, et m'apaise de leur présence. Je suis sûr que je ne suis pas le seul collectionneur compulsif de cette ville, il y a une chose que tu aimes ?

Mikoto ne peut s'empêcher de rougir à la question, détournant le regard et ignorant celui interrogateur que porte Belesse sur elle, un peu anxieuse de répondre à cette question. L'homme, voyant qu'il va obtenir l'effet inverse du calme qu'il voulait, essaie de se rattraper :

-Un problème ?

-Non, non, s'empresse-t-elle d'assurer en voyant son air déçu sans en comprendre la raison. J'aime bien... j'aime bien tout ce qui est lié à Getoka ! admet-elle à toute vitesse sans perdre sa rougeur.

Là où elle s'attend à des moqueries, que l'homme la traite d'enfantine, lui dise que ces goûts sont puérils, bien au contraire, il se lève, marchant jusqu'à son étagère pleine de pierre. Les fixant un instant, il lui demande :

-Une couleur que tu aimes ?

-Auburn, est celle qui sort naturellement alors qu'elle pense aux cheveux roux-brun de sa meilleure amie, avant de redevenir écarlate que ce soit son premier choix.

Erès ne relève pas, se saisit d'une des pierres et revient vers elle en tenant une petite effigie de Getoka en pierre auburn. Il lui tend, tout sourire :

-Voilà pour toi. Une de plus à ajouter à ta collection.

Elle s'en saisit avec précaution, admirant la délicatesse des traits et le sens des détails, l'aimant déjà avant de l'interroger :

-Comment avez-vous fait ?

-Esper de la pierre, je maîtrise la roche, explique-t-il. J'aime bien faire des petites sculptures de temps en temps, et ça plaît toujours.

L'obscurité nous entoureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant