Chapitre 20 : Nouvelle enquête

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Le début de journée est consacrée à se promener parmi les stands de la ville, à admirer ce que la citée Académique a de mieux à proposer. Mikoto est noyée sous les questions, portant sur sa santé, ses notes, sa vie, elle essaie d'y répondre du mieux qu'elle peut, le tout sous le regard rieur de Kuroko. Qui perd très vite son sourire quand l'attention des parents Misaka se tournent vers elle, avec une curiosité débordante sur sa vie.

Elle se prête au jeu sans conviction, d'abord surprise que Misuzu est retenue autant de détail sur elle durant le coma de Mikoto, ou que Tabigake soit véritablement investi dans la discussion, avant de se détendre en réalisant qu'ils sont sincèrement intéressés par ces réponses. Elle finit par rire avec eux, et taquiner Mikoto quand cette dernière aperçoit Getoka et tente de la jouer cool, comme si elle ne mourrait pas d'envie d'aller voir ce stand, entouré d'enfants.

Ils se dirigent ensuite vers les stands de nourritures, les estomacs commençant à crier famine. Mikoto avance en tête, malgré les protestations de Kuroko, qui s'inquiète pour elle, vérifiant qu'elle ne se fatigue pas trop vite. Mikoto n'y prête pas attention, l'encourageant à la suivre, heureuse de leur journée, souriante. Et cela ne manque pas.

Se heurtant avec force à quelqu'un, sa béquille dérape sans qu'elle puisse la retenir. La jeune fille perd l'équilibre, la lâchant et serait tombée au sol sans l'apparition inopportune de Kuroko, qui la réceptionne à temps. Kuroko l'aide à se stabiliser, tout en la réprimandant :

-Je t'avais dit de faire attention. Et toi, commence-t-elle en se tournant vers la personne qui a osé heurter sa petite-amie.

Le reste de sa phrase meurt dans sa gorge quand elle reconnaît la personne au sol. Mikoto balbutie, ne l'ayant pas vu depuis une éternité. Kuroko, quant à elle, marmonne avec un dédain évident, soupoudré d'une dose de jalousie qu'elle n'admettra jamais :

-Le primate.

-Biribiri ? reconnaît Touma depuis le sol en se frottant la tête.

Mikoto ressemble impassible quand le surnom retentit, bien que quelques étincelles inquiétantes courent le long de sa mèche, ne mettant personne en confiance autour d'elle. Le lycéen se redresse et époussète ses vêtements, tout en la saluant :

-ça fait un moment, Biribiri. Comment vas-tu ?

-ça va, merci.

Tout en répondant, Mikoto attire par magnétisme sa béquille dans sa main, se détachant à regret de Kuroko pour se tenir seule debout. Touma, avisant la téléporteuse, la reconnait immédiatement et salut avec la même chaleur que Mikoto :

-Salut, Shirai !

Depuis le temps, Mikoto connaît assez bien Kuroko. Dont le fait qu'elle déteste qu'on s'adresse si familièrement à elle quand elle n'est pas proche de la personne. Avant que la téléporteuse puisse bondir sur le jeune homme pour l'étrangler, Mikoto la saisit habilement par la taille. La plus jeune arrête instantanément de se débattre, ne voulant pas perturber l'équilibre plus que précaire de Mikoto, et apaisée par son contact. Elle continue de fusiller du regard le garçon, furieuse.

-C'est Shirai-san.

-Ah, s'excuse sans trop comprendre Touma en se grattant la joue. Biribiri, tu devenais quoi ces derniers mois ? Je n'ai pas eu de tes nouvelles.

-Primate ignorant, grommelle Kuroko.

D'une rapide tape douce sur la tête, Mikoto tente de la calmer, avant de venir lui frotter le bas du dos, tout en expliquant :

-J'ai été pas mal occupée, disons.

-Je ne suis pas étonné ! lui sourit Touma. Envoie-moi un message si tu as du temps, qu'on rattrape ça !

L'obscurité nous entoureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant