L'obscurité nous entoure

Chapitre 50 : L'assaut Final, partie II

Au penthouse, la situation est des plus calme quand toutes les divisions se déploient. Les informatrices sont concentrées sur leurs ordinateurs, commençant le piratage des caméras, passant en revue les complexes, se préparant au mieux pour la longue journée qui les attend, alors que Frenda tourne en rond, s'ennuyant ferme. Elle aurait préféré être sur le terrain avec son équipe. C'est étrange de se savoir coincé en arrière, frustrant d'écouter à moitié ce qu'il se passe sur le terrain, en furetant derrière les épaules de Misaki, Kazari ou Hanae, observant ce qu'il se passe sur leurs écrans, sans pouvoir intervenir.

Elle regarde avec horreur la nouvelle apparence de Mugino, les veines verdâtres qui parcourent sa peau, avec un peu de satisfaction la nouvelle prothèse à l'œil que lui a pris Rei. Se sent trembler quand la voix de Kihara résonne, transmis par les communications de Misaki, ne voulant plus jamais entendre cette voix et cette fausse douceur manipulatrice. Elle regarde les éliminations méthodique et bien organisé de la 3ème division, soulagée que Rei ne soit pas confronté à plus de danger. Aucune ne se soucie de Belesse, à la demande de l'homme, pour qu'elles se concentrent pleinement sur leurs tâches et le laissent gérer Akira.

Elle observe Kuroko et Mikoto se séparer, Kazari travaillant à toute vitesse pour désactiver les brouilleurs, ayant maintenant une meilleure idée de leur code avec celui affronté il y a des semaines, tout en parvenant à guider Kuroko à travers le complexe. C'est un exploit assez impressionnant aux yeux de Frenda qu'elle puisse gérer autant de tâches à la fois. Elle a son attention rivée sur plusieurs écrans, sans se déconcentrer de la moindre de ses tâches. Frenda prend bien garde à ne pas la déranger ou l'importuner, tout en regardant les deux affrontements assez impressionnants, que ce soit la défense de Misaka qui tient bon, ou les esquives de Shirai.

Elle est aussi très inquiète pour sa division. Ruiko a clairement du mal à garder son calme depuis que Kihara a parlé, et tous comptent sur Saiai pour la garder en ligne, espérant qu'elle n'agira pas impulsivement. Le complexe où elles sont est le mieux équipé en matière de sécurité et d'androïdes de combats, et grâce à la communication de Misaki, elles arrivent à travailler parfaitement en équipe de manière assez complémentaire, avançant à un bon rythme.

Frenda continue de faire les cents pas, n'aimant pas l'attente. Même trafiquer des peluches n'arrive pas assez à l'occuper. Elle est trop préoccupée pour y trouver un quelconque plaisir, ce qui est bien la première fois que cela se produit. D'habitude, cela fait toujours effets, mais pour une fois, elle ne tient pas en place. Foutue blessure qui la garde ici. Elle marche, encore et encore, vérifie ses armes, en sachant parfaitement l'inutilité de tout cela. Elle aide sa division face aux pièges de Kihara un temps.

C'est alors que Uiharu attire son attention avec une petite grimace. En même temps, les sirènes d'alarmes commencent à résonner dans tout l'hôtel. Pas celle d'incendie, mais celle de confinement. Frenda resserre sa prise sur son arme, se précipitant aux côtés d'Uiharu pour observer un de ses écrans d'ordinateurs. La jeune fille a l'accès à toutes les caméras de l'endroit, étant devenu un tantinet paranoïaque depuis l'attaque de SCHOOL, et sur l'écran, Frenda peut voir plusieurs androïdes armés entré dans le hall, tirant vers le plafond, faisant détaler tous ceux qui s'y trouvent.

-Merde ! jure-t-elle entre ses dents en contemplant la scène.

-Kihara nous a trouvé, balbutie Kazari.

En soi, si la situation n'était pas aussi préoccupante, Frenda pourrait féliciter la stratégie de leur adverse. C'est assez logique d'attaquer le penthouse quand il n'y a plus personne pour le défendre. Les divisions sont sur le terrain, et les personnes restants sont en faibles nombres et assez démunis physiquement. Shirai et Belesse se demandent depuis l'attaque de SCHOOL si le penthouse est une position compromise, voilà maintenant qu'ils ont leur réponse.