𝑆𝑜𝑙𝑜 𝑢𝑛𝑎 𝑛𝑜𝑡𝑡𝑒

19 ☆

Maeva Torchio
En arrivant chez moi, je me précipite directement vers ma chambre. Je ne peux pas affronter le regard de mon frère, ni celui de Victoria ou Marie qui sont pleins de reproches et de pitié. Je claque la porte derrière moi, espérant qu'ils comprennent enfin que j'ai besoin d'être seule.

Je m'effondre sur mon lit, les émotions me submergeant en un mélange de colère, de désespoir et un besoin insatiable de voir Damiano. Mes sanglots secouent mon corps alors que je me sens totalement dépassée par la situation. Comment ont-ils pu m'éloigner de lui ?

Je regarde autour de moi et saisis mon téléphone, mes mains tremblants légèrement. Je m'empresse d'envoyer un message à Damiano.

J'envoie le message, espérant désespérément une réponse rapide. Mais à la place, la sonnerie de son téléphone me frappe comme une gifle. Je lève les yeux et vois le téléphone de Damiano posé sur ma table de chevet. Il l'a oublié chez moi quand nous sommes partis en escapade... Fait chier !

Je hurle de colère, mes cris résonnant à travers mon appartement, alertant Ethan, Victoria et Marie. Ils entrent précipitamment dans ma chambre, leurs visages inquiets.

Ethan :
Basta sorellina ! Tu te calme maintenant

Maeva :
Me calmer ? Tu veux que je me calme, je rigole nerveusement, putain mais je te déteste Ethan ! Et vous aussi je vous déteste ! T'avais pas le droit de nous séparer ! Je l'aime tu comprends !

Ethan :
Maeva écoute-moi, cette relation te fait du mal, vous êtes toxique l'un pour l'autre ! Tout le monde le voit sauf toi

Victoria s'approche lentement, ses yeux brillants de tristesse.

Victoria :
On veut que ton bien ma belle, tu sais, même si ça me fait mal de l'admettre, Damiano t'aime, mais cette relation est autodestructrice... vous devez arrêter de vous droguer, c'est pour votre bien

Maeva :
Par pitié, arrêtez de me dire ce que je dois faire ou non ! Je suis plus une gamine, je sais comment gérer ma vie merde !

Ethan :
T'es en train de te détruire Maeva, c'est quand que tu vas réaliser que votre relation est malsaine ?!

Marie :
Regarde-toi, t'es au bord du gouffre, sérieux, on est là pour t'aider nous

Je m'effondre au sol, mes jambes devenant trop lourdes et mes larmes coulant sans retenue. Leurs paroles résonnent dans ma tête comme un écho douloureux, une réalité que je refuse d'accepter. Pourquoi est-ce si difficile pour eux de comprendre que nous sommes faits l'un pour l'autre ? Chaque fibre de mon être crie son nom, chaque seconde sans lui est un supplice insupportable.

Maeva :
Ethan... je t'en supplie... laisse-moi le voir, rien qu'un instant

Ethan :
Je suis désolé mais tu ne peux pas le voir maintenant, pas tant que tu n'es pas clean

Maeva :
Non, non, non Ethan, s'il te plaît, j'ai besoin de le voir, de le toucher de-

Ethan :
N'insiste pas Maeva, je ne changerai pas d'avis ! Damiano et toi vous devez vous sevrer avant de vous revoir

Je me relève lentement du sol, essuyant mes larmes avec rage. Je me tourne vers Ethan, le regardant droit dans les yeux, cherchant désespérément un compromis.

Maeva :
Ok, s'il vous plaît... je vous promets que je vais faire tout ce qu'il faut pour être clean mais laissez-moi au moins lui rendre son téléphone, c'est tout ce que je vous demande...

Ethan soupire profondément, exaspéré par mon insistance.

Ethan :
Je pense pas que ce soit une bonne idée...

Maeva :
S'il te plaît Ethan, je te promets que je ferai rien de stupide, je veux juste lui rendre son téléphone, rien de plus

Victoria s'approche doucement, posant sa main sur l'épaule de mon frère.

Victoria :
Ethan, peut-être que c'est mieux comme ça, elle a besoin de cette petite victoire pour commencer son chemin vers la guérison

Ethan semble hésiter encore un moment, puis il soupire à nouveau, agacé.

Ethan :
D'accord, mais je viens avec toi ! Maintenant, je veux que tu te repose, t'en a besoin..

Je me précipite vers mon frère et le prends dans mes bras, le serrant fort contre moi.

Maeva :
Oddio grazie, grazie Ethan !

Ils finissent par quitter ma chambre, me laissant seule dans mon tourbillon d'émotions. Je sais au fond de moi qu'ils n'ont pas tord et que nous devons nous sortir de toute cette spirale destructrice mais pour le moment, tout ce qui compte, c'est revoir Damiano.

Je me change rapidement avant de me glisser sous les couvertures, la fatigue physique et émotionnelle me submergeant. Mon esprit divague vers Damiano une fois de plus, espérant contre toute logique qu'il puisse ressentir la même douleur que moi en ce moment-même.