𝑆𝑜𝑙𝑜 𝑢𝑛𝑎 𝑛𝑜𝑡𝑡𝑒

27 ☆

Maeva Torchio
[5 jours plus tard, chez Maeva]

Les jours ont passé et je me sens beaucoup mieux physiquement, bien que je sois toujours un peu faible. Je remange petit à petit et je peux enfin tenir debout sans manquer de m'effondrer. Mais émotionnellement, c'est autre chose...

L'éclat du matin traverse ma fenêtre, illuminant la pièce et éclairant le visage de Damiano encore endormi à côté de moi. Un sourire tendre se dessine sur mes lèvres alors que je me penche pour embrasser doucement sont épaule. Pourtant, ce matin, je me sens perdue. Comme si quelque chose s'était détaché en moi, comme si quelque chose avait disparu.

Je me lève discrètement, essayant de ne pas réveiller Damiano. Arrivée dans la cuisine, je trouve Victoria, dos à moi, en train de préparer du café. Elle sens ma présence et se tourne vers moi avec un sourire chaleureux aux lèvres.

Victoria :
Ciao bella

Je tente de répondre par un sourire, mais les larmes me submergent avant que je ne puisse prononcer un mot. Victoria voit instantanément que quelque chose ne va pas et s'approche rapidement de moi pour me prendre dans ses bras.
Je fonds en larmes, sentant tout le poids de mes émotions me submerger. Elle me conduit doucement vers le balcon et nous nous asseyons. Je sors une cigarette et l'allume, essayant de me calmer un peu.

Victoria :
Maeva, parle-moi... qu'est-ce qui se passe ?

Maeva :
Vic je... j'ai des doutes sur ma relation avec Damiano...

Elle fronce les sourcils, visiblement perplexe.

Victoria :
Aspetta, cosa ?! Vous semblez si heureux, pourquoi tu doutes ?

Maeva :
Quand Damiano et moi avons commencé à sortir ensemble, on était tout le temps défoncés tu vois, chaque moment, chaque émotion était tellement... intense ! Tout semblait si.. irréel, c'était une sorte de bulle, une illusion.. et maintenant qu'on est clean, je sais plus si ce que nous avions était vrai ou juste une conséquence de notre état et ça me fait peur Vic...

Victoria secoue lentement la tête, essayant de comprendre.

Victoria :
Tu veux dire que tu doutes de tes sentiments pour Damiano maintenant que vous êtes clean ?

Maeva :
Oui je... je ne sais pas si je l'aime encore...

À cet instant précis, j'entends un bruit derrière moi. Je me retourne, sentant le regard gêner de Victoria sur moi et vois Damiano, debout à l'entrée du balcon. Son visage est figé dans une expression de choc et de douleur.

Damiano :
Tu rigoles j'espère ?

Maeva :
Damiano je-

Mais il ne m'écoute plus. Il se tourne brusquement et retourne dans ma chambre, claquant la porte derrière lui.

Maeva :
Damiano attends !

Je me lève précipitamment, laissant ma cigarette tomber et se consumer sur le sol.
Je me précipite dans la chambre, mes pas résonnant dans le couloir. J'entre dans la pièce et je le trouve là, assis sur le bord du lit, les épaules tremblantes.

Maeva :
Damiano, s'il te plaît...

Il se tourne pour me regarder, ses yeux noisettes brillants de larmes contenues.

Damiano :
Putain mais comment tu peux douter de tes sentiments après tout ce que j'ai fait pour toi ?!

Maeva :
Damiano, écoute-moi-

Damiano :
Non Maeva, c'est toi qui va m'écouter ! Il s'avance vers moi et pose ses mains sur mon visage, ose me regarder dans les yeux et me dire que tu ne m'aimes pas, que tout ce temps, ce n'était rien pour toi et je te laisserai tranquille, tu n'entendras plus jamais parler de moi

Je sens les larmes couler librement sur mes joues. Je le regarde enfin, son magnifique visage marqué par la peine. Mes mots se coincent dans ma gorge. Parce que je sais. Je sais que je l'aime, plus que je n'ai jamais aimé qui que ce soit. Putain mais comment j'ai pu douter de ça ?!

Maeva :
Je... je peux pas te dire ça Damiano, parce que je t'aime plus que tout au monde... Cazzo ti amo tanto !

Damiano :
Oddio amore, ti amo !

Il m'embrasse passionnément, effaçant les doutes qui avaient envahi mon cœur. Nos corps se rapprochent naturellement, comme s'ils avaient attendu ce moment avec impatience, nos vêtements rejoignant rapidement le sol. Chaque toucher, chaque baiser ravive les flammes de notre amour.

Après avoir partagé ce moment d'intimité intense, nous restons allongé un temps, nos souffles encore haletants de désir et de soulagement.

Damiano :
Je t'aime Maeva et je ne veux plus jamais que tu doutes de ça

Maeva :
Promesso amo, je t'aime

Finalement, nous nous levons et nous rhabillons rapidement avant de retourner sur le balcon où Ethan et Victoria sont en train de parler autour d'une tasse de café. Victoria, nous observant revenir ensemble sur le balcon, ne peut s'empêcher de rigoler.

Victoria :
Eh bah, je dois dire que c'était plutôt... intense là-dedans, elle rigole, sérieusement Dam, il faut que tu me donnes ton secret pour faire crier une fille comme ça !

Maeva :
Vic !

Je cache mon visage dans mes mains, sentant la chaleur de l'embarras monter jusqu'à mes oreilles. Damiano éclate de rire à côté de moi, visiblement peu gêné par la situation.

Damiano :
Le charme italien Vic ! Il suffit de quelques mots bien placés et-

Je lui donne un coup dans l'épaule pour le faire taire. Je sens Damiano glisser ses bras autour de ma taille, m'attirant doucement contre lui.

Damiano :
On peut pas lui en vouloir d'être curieuse tesoro, après tout, qui pourrait résister à mon charme ?

Maeva :
T'es con sérieux

Victoria :
Vous êtes mignons, vraiment, je suis contente que tout se soit arrangé

Ethan :
Ouais et apparemment, le charme italien fonctionne à merveille !

Damiano lève les mains en signe d'innocence tandis que je ris doucement, sentant mes doutes s'éloigner de plus en plus.

Maeva :
Bon, maintenant que c'est clarifié, on pourrait peut-être penser à un petit-déjeuner ?

Damiano :
Oh oui ! J'ai une faim de loup !

Nous nous dirigeons tous ensemble vers la cuisine, l'atmosphère légère et remplie de rires.