Les Passions de Sarah - Tome III

Viny - 2

Je pris rapidement l'habitude de rencontrer Viny en secret pendant les jours d'absence d'Alex. Chaque fois qu'Alex partait en voyage, je ressentais une excitation mêlée de culpabilité en pensant à nos rendez-vous clandestins. Viny était un excellent amant, le meilleur que j'ai jamais connu, et son charme magnétique m'attirait irrésistiblement. Chaque rencontre avec lui était une aventure intense, une évasion de la réalité oppressante de ma vie conjugale.

Nous nous retrouvions dans des endroits discrets, évitant soigneusement les lieux où nous pourrions être reconnus. Nous finissions toujours chez lui, où il me baisait comme si j'étais totalement à lui.

Cependant, Viny me traitait comme une amante ou moins que ça, une partenaire de plaisir sans attaches émotionnelles aucunes. Il était performant sexuellement, mais je voyais très bien qu'il ne ressentait absolument rien pour moi. Cela aurait dû me suffire, me rappeler que notre relation n'était qu'une échappatoire, mais je m'étais attachée à lui bien plus que je ne l'avais prévu. J'étais accro à sa présence, à son toucher, et surtout à la façon avec laquelle il me baisait.

Avant Viny, j'avais toujours été honnête avec Alex. Nous avions des accords clairs et ouverts, où la transparence était une règle essentielle. Mais avec Viny, c'était différent. Pour la première fois, je ressentais le besoin de garder cette relation secrète, de ne rien dire à Alex. Je ne pouvais pas expliquer pourquoi, mais je savais que cette liaison clandestine violait nos accords, et cela me donnait un frisson interdit qui me poussait à continuer.

Un soir, après une longue baise intense, allongée dans ses bras, je sentis une vague de mélancolie m'envahir.

- Viny, parfois je me demande ce que nous faisons, murmurai-je, la voix tremblante. Je ne devrais pas être ici, mais je ne peux m'en empêcher.

Son regard intense mais indéchiffrable.

- Sarah, nous avons tous les deux nos vies et nos engagements. Ce que nous partageons est sexuel, mais nous devons rester réalistes.

Viny n'avait jamais rien demandé à propos de mon mari ou de mon mariage. Il était clair qu'il s'en fichait royalement. Pour lui, j'étais sûrement une épouse infidèle qui venait chercher de nouvelles sensations ou une trainée accro au sexe.

Je savais qu'il avait raison, mais cela n'allégeait en rien la douleur que je ressentais.

- Je suis attachée à toi, Viny. Plus que je ne le devrais.

Il soupira légèrement.

- Je comprends, Sarah. Mais ne me complique pas la vie, tu es là pour que te faire baiser, point.

Ses paroles me blessèrent. C'est vrai que j'étais là pour me faire baiser mais j'espérais qu'il développe un quelconque intérêt pour moi, autre que sexuel, comme tous mes précédents amants, mais lui, il semblait totalement imperméable à ce tout ce qui était hors du cadre sexuel. Malgré ses paroles, je savais que je ne pourrais pas m'empêcher de ressentir ce que je ressentais.

Les jours suivants, Alex rentra de son voyage, et je fis de mon mieux pour masquer mes émotions. Il ne remarqua rien, trop absorbé par ses propres affaires et ses voyages constants. Mais au fond de moi, une bataille faisait rage. Je savais que je ne pouvais pas continuer ainsi indéfiniment, que cette double vie finirait par me consumer.

Pour l'instant, cependant, je choisis de savourer chaque moment avec Viny, de profiter de cette liberté volée et de cette passion clandestine. Tant que je pouvais, je continuerais à le voir en secret, même si cela signifiait vivre dans l'ombre de la vérité.

Ma relation avec Viny était comme une danse sur le fil du rasoir, excitante et dangereuse. Il ne me traitait pas avec attention comme les autres, à la limite, j'étais sa servante quand j'étais avec lui, ça m'excitait énormément mais ça me frustrait également de ne pas pouvoir le charmer. Chaque rencontre était un mélange de désir et de risque, et bien que je sache que cela ne pouvait durer éternellement, je n'étais pas encore prête à renoncer à cette partie de ma vie. Je continuerais à vivre cette passion clandestine, à naviguer entre mes obligations et mes désirs, jusqu'à ce que la réalité m'oblige à faire un choix.