Les Passions de Sarah - Tome III

Paris - 8

Alex revient vite comme convenu.

- J'espère que mon cadeau t'a plu, me dit-il avec un sourire coquin. On m'a envoyé quelques photos ça m'a trop fait bander. J'attends avec impatience de te baiser depuis ce soir-là.

J'étais content qu'Alex soit revenu. Je l'aimais passionnément et j'adorais baiser avec lui. De ce côté-là, il ne passait jamais un jour sans me baiser, je n'avais pas à me plaindre, et quand il était absent, il s'arrangeait la plupart du temps pour que j'ai un amant.

Cependant, malgré la tolérance d'Alex envers ma liberté de fréquenter d'autres hommes, je vivais de plus en plus mal le fait qu'il entretenait des relations avec d'autres femmes pendant ses voyages d'affaires. Chaque fois qu'il partait, une ombre de doute et de jalousie s'abattait sur moi, me rappelant que notre relation n'était pas aussi simple. Je savais que cette situation faisait partie de notre arrangement, un compromis que nous avions accepté tous les deux, mais cela ne rendait pas les choses plus faciles.

Il y avait des moments où la jalousie me rongeait de l'intérieur. J'imaginais Alex avec d'autres femmes, partageant des moments intimes et des rires, et cela me blessait profondément. J'avais envie de lui en parler, de lui demander d'arrêter, de me rassurer qu'il m'aimait encore plus que tout. Mais chaque fois que cette envie montait en moi, je me retenais. Je savais que si je soulevais le sujet, cela risquait de compliquer notre relation. En réalité, j'avais peur qu'en insistant trop, il exige que je renonce à mes propres amants en retour.

Cette pensée m'effrayait. L'idée de perdre cette liberté était insupportable. Ainsi, je gardais mes sentiments pour moi, enfouissant ma jalousie et mon insécurité sous un masque de compréhension et de tolérance. Je me disais que tant qu'Alex revenait toujours vers moi, tant qu'il continuait à me montrer de l'amour et de l'affection, cela suffisait.

Chaque retour d'Alex après un de ses voyages était une épreuve. Je l'accueillais avec un sourire, l'écoutant me raconter ses anecdotes et ses expériences, tout en cherchant des indices sur ses rencontres. Parfois, je décelais une lueur de culpabilité dans ses yeux, une hésitation dans sa voix, mais je n'en disais rien, préférant préserver l'illusion de normalité.

Il y avait aussi des moments où je me demandais si Alex ressentait la même chose à mon égard. Est-ce que mes propres escapades lui causaient de la douleur ? Avait-il les mêmes doutes et les mêmes peurs que moi ? Nous n'en parlions jamais ouvertement, chacun gardant ses sentiments enfouis.

Cette situation pesait sur moi. J'essayais de compenser en me plongeant dans mes activités, en sortant avec mes amis, en lisant. Mais rien ne pouvait vraiment apaiser cette sensation de vide et d'incertitude. Je me sentais comme un funambule, avançant prudemment sur un fil tendu, en essayant de ne pas perdre l'équilibre.

Alors, je continuais à jouer mon rôle, à masquer mes véritables sentiments, espérant qu'un jour, les choses s'amélioreraient d'elles-mêmes. Mais une partie de moi savait que cette illusion ne pourrait durer éternellement. À un moment donné, il faudrait affronter la vérité, discuter ouvertement de nos peurs et de nos désirs, et prendre des décisions difficiles pour l'avenir de notre relation.

Je ne pus me retenir longtemps. Les silhouettes fantômes de ces femmes qui gravitaient autour de mon mari dans mon imagination finirent par avoir raison de ma patience et de ma retenu, je finis par exploser.

- Je ne comprends pas, Alex, commençai-je, la voix tremblante de colère. Pourquoi est-ce toi qui choisis mes amants ? Pourquoi tu te permets de fréquenter qui tu veux alors que tu imposes des règles pour moi ?

Il soupira, passant une main dans ses cheveux.

- Sarah, ce n'est pas ce que tu crois. Je veux juste te protéger, t'assurer que tu es en sécurité.

- Me protéger ? rétorquai-je, les yeux lançant des éclairs. C'est une excuse ridicule. Je suis capable de prendre mes propres décisions. Tu te donnes le droit de voir qui tu veux sans aucune restriction, mais tu me traites comme si j'étais incapable de choisir.

- Ce n'est pas ça, ma chérie, répondit-il, visiblement frustré. Je fais ça par amour, par souci pour toi. Je veux juste m'assurer que les hommes que tu fréquentes sont dignes de confiance.

Je secouai la tête, incrédule.

- Et toi, es-tu digne de confiance, Alex ? Tu es toujours en train de flirter avec d'autres femmes pendant tes voyages, et tu veux me faire croire que c'est pour notre bien ?

Il leva les mains en signe de défense.

- Ce n'est pas la même chose. Je suis très clair sur les limites et les attentes avec ces femmes. C'est purement physique, sans attachement émotionnel.

- Et tu penses que ça rend les choses meilleures ? Ma voix montait, remplie de frustration. C'est encore pire ! Tu te permets de vivre tes fantasmes, tandis que moi, je dois me contenter de ce que tu décides. C'est injuste.

Alex sembla hésiter, cherchant ses mots.

- Sarah, écoute-moi. Je ne veux pas que tu souffres ou que tu te sentes emprisonnée. Mais cette situation est compliquée. Nous avons des accords pour une raison

- Des accords que tu as largement avantageux pour toi, coupai-je. Je me sens comme une marionnette, contrôlée et limitée.

Il baissa les yeux, visiblement touché par mes paroles.

- Je ne savais pas que tu te sentais comme ça. J'essayais juste de te donner ce que tu voulais sans que tu aie à prendre de risques avec des gens douteux.

Il s'approcha de moi, tentant de prendre ma main, mais je la retirai brusquement.

- Sarah, je suis désolé. Je pensais que c'était la meilleure façon de gérer notre situation.

- Eh bien, tu as tort, dis-je avec une détermination glaciale. "Nous devons changer cela. Si tu veux continuer à voir d'autres femmes, très bien. Mais alors, je veux la même liberté, sans conditions, sans restrictions. Nous devons être égaux dans cette relation, ou alors elle ne signifie rien.

Alex resta silencieux un moment, absorbant mes mots. Il finit par hocher lentement la tête.

- Je comprends. C'est juste... difficile pour moi d'accepter cette idée, mais je vais y réfléchir.

- Oui c'est ça, répondis-je sarcastique.

Il soupira profondément, ses épaules s'affaissant.

- J'ai dit que j'allais y réfléchir, Sarah. Je veux que tu te sentes épanouie et libre dans notre relation. Mais en aucun cas je ne prendrai le moindre risque par rapport à ta sécurité. Alors, pour l'heure, s'il te plaît laisse-moi réfléchir.

Tournant les talons, je suis allée dans notre chambre à coucher où je me suis enfermée.