Les Passions de Sarah - Tome III

Asservissement - 2

Un jour, Viny décida de m'emmener dans un bar pour retrouver ses amis et pour m'exhiber comme il prit l'habitude de le faire. C'était un lieu bruyant et enfumé, où la musique assourdissante et les éclats de rire couvraient les conversations. Dès notre arrivée, je sentis les regards des autres clients se poser sur moi, évaluant ma tenue provocante que Viny avait insisté pour que je porte. Je me sentais exposée, vulnérable, mais j'étais habituée à ce sentiment. Je savais que c'était une autre épreuve à endurer.

Viny rejoignit son groupe d'amis avec son habituel sourire de satisfaction, me traînant derrière lui comme une sorte de trophée.

- Regardez qui est là, annonça-t-il fièrement en me poussant en avant. Sarah, la belle Sarah.

Ses amis éclatèrent de rire, échangeant des regards complices.

Je me tenais là, mal à l'aise, essayant de disparaître dans le bruit ambiant. Viny s'installa confortablement, commandant des boissons pour tout le monde, et m'ignora délibérément, laissant ses amis m'adresser des remarques salaces et des regards suggestifs. À un moment donné, un homme s'approcha de moi. Il avait un sourire aimable, ses yeux ne reflétant aucune des intentions lubriques que je voyais habituellement chez les amis de Viny.

- Salut, dit-il, sa voix douce se détachant du tumulte environnant. Je m'appelle Paul. Ça va ?

Je hochai timidement la tête, reconnaissante de sa gentillesse inattendue.

- Bonjour, Paul, répondis-je, essayant de sourire.

Nous échangeâmes quelques mots, parlant de tout et de rien, et pour un instant, je me sentis presque normale. Mais Viny ne tarda pas à remarquer notre conversation. Son regard s'assombrit, et il se leva brusquement, se dirigeant vers nous avec une démarche menaçante.

- Sarah ! cria-t-il, sa voix tonnant au-dessus du vacarme. Qu'est-ce que tu fais ?

Avant que je puisse répondre, il m'attrapa violemment par le bras, me tirant vers lui.

- Tu crois que tu peux flirter avec n'importe qui, comme ça ? rugit-il. Tu es à moi. À moi !

Paul tenta d'intervenir, levant une main pour essayer de calmer Viny.

- Hey, du calme, mec. On ne faisait que parler.

Viny le repoussa brutalement, se concentrant de nouveau sur moi.

- Parler, hein ? C'est tout ce que tu faisais ?

Il me secoua, ses doigts s'enfonçant dans ma chair.

- À partir de maintenant, tu es uniquement mienne. Tu entends ? Uniquement mienne !

Ses mots résonnèrent comme une sentence. Avant que je ne puisse réagir, il me traîna hors du bar, ses amis nous regardant partir avec des sourires satisfaits, comme s'ils assistaient à un spectacle divertissant. Une fois dehors, Viny continua de me brutaliser, me poussant contre le mur d'une ruelle adjacente.

- Tu crois que tu peux me ridiculiser devant mes amis ? siffla-t-il, son visage à quelques centimètres du mien. Tu es à moi. Tu feras ce que je te dis, quand je te le dis. Et si jamais je te vois parler à un autre homme, je te ferai regretter d'être née.

- Je suis désolée, murmurai-je, ma voix brisée. Je ne voulais pas te mettre en colère."

- Tu n'as pas le droit de t'excuser, répliqua-t-il, sa voix glaciale. Tu n'as pas le droit de parler à qui que ce soit sans ma permission. À partir de maintenant, tu es uniquement mienne.

Je fermai les yeux, essayant de retenir les sanglots qui menaçaient de m'étouffer. La réalité de ma situation était plus claire que jamais : j'étais prisonnière de Viny, de sa violence, de ses menaces. Il allait bien sûr s'assurer que je retienne la leçon une fois rentrés.