Chapitre 2 - Première Réunion

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Note : dans cette fiction, Jordan et Gabriel ont à peu près le même âge, mais Gabriel reste plus vieux !

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« Et quel plus grand amour y a-t-il que de donner sa vie pour ses ennemis ? »

- Paul Claudel

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- Travailler avec Jordan Bardella ! Tu te rends compte du supplice que je m'apprête à subir ?? dit Gabriel en faisant les cent pas dans son salon.

- Ça va aller...vous allez finir par vous entendre. Puis vous n'avez pas tellement le choix de toute façon, répondit Stéphane.

Gabriel était chez lui le lendemain après-midi, et il savait que le soir même, il devait se rendre à l'Élysée pour sa première réunion avec Jordan.

Toute la journée, il avait travaillé à trouver des solutions et des hypothèses concernant la réforme, mais ce n'était pas cela qui le stressait. Ce qui l'angoissait vraiment, c'était de se retrouver seul à seul avec son ancien ami.

Pendant le débat, il y avait eu la journaliste et l'équipe, et hier, Emmanuel était présent. Mais cette fois, il n'y aurait personne d'autre. Il se demandait s'ils allaient encore mal se parler ou s'ils parviendraient à collaborer.

- Tout va bien je te dis, tu as vécu pire que ça dans ta vie...donc inutile de stresser, essaya de rassurer Stéphane avec un sourire.

Gabriel haussa les épaules et enfila sa veste, puis il embrassa rapidement son petit ami avant de prendre ses documents sous le bras et de se rendre à l'Élysée.

Inutile de dire que les médias étaient là pour filmer son entrée dans le bâtiment. Il fit un pouce en l'air, très peu impliqué, et monta les marches avant de rejoindre la salle de réunion où Jordan l'attendait, ou peut-être allait-il devoir l'attendre lui-même.

Mais cette fois, en poussant la porte, ce n'était pas Jordan qui était en retard mais lui. Le plus jeune attendait sur un des fauteuil, consultant son téléphone. Les sourcils de Gabriel se froncèrent il se racla la gorge pour lui signifier qu'il était présent.

Jordan releva la tête et rangea son téléphone en l'apercevant. Il se leva et lui tendit la main. À ce moment là, Gabriel fut confronté à un dilemme qui était soit d'ignorer cette poignée de main, soit de rester civiliser et de la lui serrer.

Il finit par choisir la deuxième option, se disant qu'il passerait sans doute pour quelqu'un de mal éduqué ou de rancunier auprès de son ancien ami. Il était rancunier oui mais il ne voulait pas laisser Jordan remarquer ça.

Il s'assit ensuite à côté de lui et sortit ses documents.

- J'ai beaucoup réfléchi aujourd'hui, lui dit-il sans lui adresser un regard.

- Monsieur Attal.

- Pour la réforme on peut par exemple essayer d'augmenter le budget des hôpitaux ou encore de mettre en place des cliniques mobiles dans les zones rurales..., continua Gabriel.

- Monsieur Attal, dit Jordan un peu plus fort.

- ...ou encore réduire les délais d'attente en embauchant davantage de personnel médical.

- Gabriel ! appela le plus jeune.

Jordan avait presque coupé la parole à Gabriel. Le Premier ministre lâcha ses feuilles et le regarda, légèrement exaspéré.

- C'est Monsieur Attal. Et on est là pour travailler, dit-il en fronçant les sourcils. Et donc je n'ai pas envie d'y passer la nuit. Puis plus vite on s'y met, plus vite on rentre chez nous.

Au-delà des Partis (Jordan Bardella x Gabriel Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant