Au-delà des Partis (Jordan Bardella x Gabriel Attal)

Chapitre 51 - On s'en sortira

The last dance.

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« - L'avenir appartiendrait-il vraiment aux hommes ? demanda la fatalité à l'espoir. - Non, lui répondit-il mais je pourrais, s'ils me nourrissaient, l'ensemencer. Et l'amour répond : - Moi, je l'arroserai pour mieux le féconder. Préparons notre avenir, espérons. »

- Sabrina Mékhloufi-Desquiens

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« I am his, and he is mine
In the end, it's him and i.
Him and i. »
- G-Eazy

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La soirée de la veille s'était achevée avec autant de douceur qu'elle avait commencé.

Les deux hommes avaient continué à déambuler dans le parc, profitant du calme nocturne, ne croisant personne à cette heure tardive. Finalement, ils étaient rentrés ensemble chez Jordan.

Et Gabriel n'avait quitté l'appartement que le lendemain matin.

Ils n'avaient rien précipité, se contentant de s'offrir quelques baisers volés, cette fois complètement à l'abri de possibles regards indiscrets, savourant chaque instant partagé. Épaule contre épaule, ils s'étaient endormis sur le spacieux canapé de Jordan, bercés par des murmures qui s'étaient étirés en de longues heures, ou peut-être seulement en quelques minutes — ils ne savaient plus.

Gabriel s'était réveillé le premier, les rayons du matin caressant son visage. Il aurait voulu rester un peu plus longtemps, mais il devait partir pour accueillir son frère chez lui en fin de matinée.

Ne voulant pas troubler le sommeil paisible de Jordan, il avait laissé un mot discret sur la table. Et avant de s'éclipser, il avait glissé une main dans les cheveux du brun et déposé un baiser léger sur son front, un geste tendre et spontané.

Il se laissait guider par ses envies, ses élans du moment, savourant la redécouverte de l'homme qu'il avait aimé autrefois. Et dans le fond de son cœur, Gabriel espérait que le reste de ses souvenirs reviendraient, qu'ils retrouveraient enfin ce qu'ils avaient perdu, pour que tout puisse redevenir comme avant.

Ou au moins, que chaque instant avec lui soit un pas vers un nouvel équilibre.

——

Jordan se réveilla pourtant à peine quelques dizaines de minutes après le départ de Gabriel.

Encore à moitié endormi, il glissa instinctivement sa main sur le côté, espérant sentir sa présence. Mais ce fut le vide qui l'accueillit, juste l'air frais et la texture du canapé sous ses doigts.

Il ouvrit les yeux et tourna la tête, cherchant des traces de l'homme, mais la place était bel et bien vide. Puis une vague de courbatures se fit alors sentir, rappelant à Jordan qu'il avait passé la nuit sur le canapé. Il se redressa lentement, massant sa nuque endolorie, le visage légèrement crispé.

Et c'est là qu'il aperçut le papier négligemment plié sur la table basse, son regard se figeant dessus. Il tendit la main, attrapa la note, et la déplia pour finalement apercevoir quelques phrases écrites à l'encre noire.

« Je suis parti tôt, désolé de ne pas t'avoir réveillé. Merci pour hier soir, c'était bien plus que ce que j'aurais pu imaginer. J'espère qu'on pourra vite se revoir.

— G. »

Jordan se mordilla les lèvres, mais un sourire idiot finit par lui échapper en lisant ces quelques mots laissés par Gabriel. Il aurait aimé rester là, assis à contempler ce bout de papier, le garder un instant de plus avec lui. Mais il savait bien que le temps pressait.