Au-delà des Partis (Jordan Bardella x Gabriel Attal)

Chapitre 22 - Passion Dévorante

« Le plus noble amour n'est que le respect le plus constant; il se manifeste moins par les actions que l'on fait que par celles dont on s'abstient ; il se devine réciproquement ; il ébranle à la fois deux âmes et fait vibrer en elles les mêmes cordes par une impulsion simultanée; il enflamme d'une nouvelle ardeur les sentiments les plus élevés, il est toujours prêt à faire des sacrifices, jamais à en recevoir ; il ne diminue en rien l'attrait que nous avons pour l'autre, mais il le concentre sur un seul et même objet : l'amour est un respect qui peut se passer des serrements de mains ou des plus tendres baisers, mais non des actions vertueuses. »

- Jean-Paul Richter

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Jordan venait tout juste de rentrer à Garches, dans les Hauts-de-Seine, où il vivait.

Ces trois jours à Strasbourg avaient été particulièrement éprouvants, avec des emplois du temps extrêmement chargées. Les journées de travail commençaient tôt le matin et se finissaient tard le soir. Dès qu'ils rentraient à l'hôtel, les députés européens devaient encore consacrer du temps à préparer les sujets du lendemain. Ce n'était pas obligatoire, mais c'était préférable pour éviter d'être pris au dépourvu.

Ainsi, après ces trois jours bien remplis, Jordan était particulièrement heureux de retrouver le confort de son appartement, où il pouvait enfin se détendre et se reposer.

Mais le président du Rassemblement National avait d'autres choses en tête.

Pendant ces trois jours, Jordan avait trouvé des occasions de discuter avec Gabriel lorsque son emploi du temps le permettait, notamment pendant les pauses déjeuner ou tard le soir, si lui ainsi que son aîné n'étaient pas encore endormi.

Et il lui avait manqué.

Donc ce soir, bien que l'heure soit déjà bien tardive, Jordan ressentait une forte envie de voir Gabriel. Il n'était pas certain de sa réponse, mais il pensait que cela valait la peine de tenter le coup.

Il ne voulait pas se contenter d'un appel ou d'un message. Jordan préférait se rendre directement chez son aîné pour le voir en face, voulant ainsi lui montrer qu'il était réellement investi.

Après avoir fermé la porte de son appartement à double tour, il monta dans sa voiture, se disant que, peut-être, le fait que Gabriel ait été un peu éméché après leur soirée au restaurant et au bar avait joué en sa faveur en lui permettant d'obtenir son adresse.

Après une trentaine de minutes de route, Jordan arriva devant la maison de Gabriel, située en bordure de Paris. La rue, déserte en ce début de soirée, lui permit de s'avancer vers la porte sans grande crainte d'être vu.

Alors qu'il approchait, une pensée soudaine l'assaillit : et si Gabriel n'était pas là ? Il aurait fait tout ce chemin pour rien.

Heureusement, après avoir toqué et attendu quelques secondes, il vit la tête brune de Gabriel apparaître.

Les yeux du plus âgé s'écarquillèrent de surprise, tandis que Jordan esquissait un sourire en coin. Il avait au moins réussi son effet.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Tu es déjà rentré ? demanda l'ancien premier ministre en passant une main dans ses cheveux.

- Non, pas du tout, répondit sarcastiquement le plus jeune. Bah oui, idiot, je suis juste devant toi.

Gabriel laissa échapper un rire timide tandis que ses joues se teintaient d'un rouge léger. La visite inattendue de Jordan était la dernière chose à laquelle il s'était préparé, mais il devait bien avouer qu'elle lui fit chaud au cœur.