Au-delà des Partis (Jordan Bardella x Gabriel Attal)

Chapitre 40 - Sous influence

Avertissement : ce chapitre va probablement faire ressortir la colère présente en vous...

Cependant, bonne lecture à tous.

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« Aussi loin que mènera le mensonge ou l'arrogance, tout ne sera bâti que sur du sable et son boomerang sera très conséquent à des innocents. »

- Nacira Boukli-Hacene

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« Lies, dripping off your mouth like dirt.
Lies, lies in every step you walk.
Lies, whispered sweetly in my ear. »
- The Rolling Stones

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Gabriel hésitait, se demandant s'il ne devait pas simplement faire demi-tour.

Le brun se tenait devant la porte de Stéphane, à exactement 14h04.

Ils avaient convenu de se retrouver à 14h, mais voilà, quatre minutes s'étaient déjà écoulées, et il restait là, immobile dans le couloir, espérant que personne ne se déciderait à sortir de chez soi pour le voir ainsi figé comme une statue.

Son esprit vagabondait vers ce moment, chez lui, où Jordan et Stéphane s'étaient fait face, l'air prêt à s'affronter, comme deux forces contraires sur le point de se heurter.

Il repensait aux paroles de Jordan, qui lui avait dit que Stéphane n'était pas quelqu'un de bien pour lui.

Pourquoi une telle affirmation, sans explications ?

Pourquoi ne pas lui donner des raisons concrètes ?

L'absence de réponses le laissait frustré et inquiet.

Et Gabriel pensait également que si le numéro de Stéphane figurait dans ses contacts bloqués, c'était qu'il y avait bien une raison, quelque chose qui avait motivé ce choix.

Mais cette raison, il était déterminé à la découvrir, et c'est précisément pour cela qu'il se tenait ici. Comprendre ce qui s'était passé, démêler les fils de son passé, c'était devenu une nécessité, presque une obsession.

Gabriel soupira et, après un moment d'hésitation, leva la main pour frapper doucement trois coups sur la porte en bois. Il se demanda même s'il avait frappé trop faiblement, et était sur le point de répéter son geste quand il entendit des pas se rapprocher, suivis de l'ouverture de la porte.

Stéphane se tenait devant lui, un sourire discret se dessinant sur ses lèvres.

- Je t'attendais, entre ! invita Stéphane en se décalant pour lui faire place.

Gabriel entra, un peu maladroit, ne sachant pas vraiment comment se comporter.

Pour lui, l'homme était encore un étranger, avec qui il n'avait eu qu'un bref échange avant que Jordan ne le chasse de chez lui sans aucune.

- Je t'en prie, assieds-toi. Tu veux boire quelque chose ? proposa le plus âgé.

Gabriel s'installa sur le fauteuil que Stéphane lui désigna.

- Euh, juste de l'eau, s'il te plaît, si tu en as.

"Si tu en as." Il n'avait pas trouvé mieux à dire que ça, franchement ?

Gabriel se sentit un peu gêné par la banalité de sa demande. Mais Stéphane, sans faire de commentaires, lui apporta ce qu'il avait demandé et s'installa en face de lui.

Un silence de quelques secondes s'installa entre les deux hommes, un silence étrange.

Gabriel se trouvait face à un océan de questions : sur l'homme en face de lui, sur leur passé commun...il ne savait absolument pas par où commencer.