Chapitre 12 - Initiation du Plan

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« Nos erreurs nous paraissent plus terribles que celles des autres, parce que nous ne pardonnons pas de les avoir commises. C'est ainsi que la culpabilité nous poursuit. Surtout si, comme vous, nous choisissons de ne pas en parler, de garder nos secrets bien enfouis. »

- Lucinda Riley

——

Gabriel venait de rentrer chez lui après une longue journée de travail à Matignon. Il avait passé la journée à organiser les préparatifs pour les Jeux Olympiques, une tâche exigeante et fatigante. Épuisé, il avait hâte de prendre une bonne douche, de déguster un bon repas devant un programme télévisé choisi au hasard, et de profiter d'une nuit de sommeil bien méritée.

Il commençait doucement à s'habituer à vivre seul, sans que personne ne l'attende ni ne l'accueille. Les traces de la présence de Stéphane s'effaçaient peu à peu, et le nouveau silence de la maison lui était de plus en plus agréable. Ce calme retrouvé lui apportait une certaine sérénité, une tranquillité qu'il n'avait pas connue depuis longtemps, depuis sept ans. Bien qu'il ressente parfois une pointe de nostalgie en pensant à son ex-compagnon, il appréciait de plus en plus cette solitude apaisante qui lui permettait de se recentrer sur lui-même.

De plus, la présence de Stéphane avait été remplacée par celle de Jordan, qu'il avait appris à apprécier à nouveau. Ce n'était pas gagné au début, mais Gabriel était heureux qu'ils aient réussi à tourner la page et à bien s'entendre, malgré leurs divergences politiques toujours très marquées.

Gabriel posa sa veste sur une chaise avec un léger sourire aux lèvres, remuant ses muscles un peu endoloris. Mais son repos fut de courte durée car son téléphone sonna, affichant le nom d'Emmanuel Macron.

Le premier ministre ouvrit grand les yeux. C'était très rare que le président utilise leur ligne téléphonique personnelle, donc cela devait être urgent. Il se racla la gorge, conscient de l'importance de l'appel, et répondit.

- Allô Monsieur le Président ? dit-il, ne sachant pas très bien quel ton adopter au téléphone.

- Bonsoir Gabriel. Je t'appelle pour te dire qu'il y a eu une fuite de données très préoccupante. Nous ne savons pas encore comment, mais des informations sensibles détenues exclusivement par nous ont été divulguées par le Rassemblement National il y a seulement quelques minutes. Tu dois venir immédiatement à l'Élysée. Un chauffeur t'attend déjà devant chez toi, expliqua rapidement le chef de l'État.

Gabriel sentit un frisson glacer son dos. Son cœur s'emballa, battant plus fort dans sa poitrine alors qu'il luttait pour comprendre. Des questions se bousculaient dans sa tête : Comment cela avait-il pu se produire ? Quelles informations sensibles étaient compromises ?

- Une fuite de données ? Mais...comment est-ce possible ? demanda-t-il après quelques secondes, déconcerté.

- Nous n'avons pas vraiment de détails pour l'instant, mais les informations provenant de l'extrême-droite sont inquiétantes. Il est crucial que tu sois ici au plus vite, Stéphane Séjourné est aussi en chemin.

- D'accord...je prends la route tout de suite, indiqua Gabriel avant de raccrocher.

Complètement pris au dépourvu, il attrapa précipitamment sa veste qu'il avait posée quelques minutes auparavant sur une chaise. Il l'enfila d'un geste rapide, puis ferma la porte de chez lui avec précipitation, son esprit encore en ébullition.

En descendant rapidement les escaliers, il vit le chauffeur qui l'attendait en bas. C'était un visage familier, celui qu'il avait souvent rencontré lors de ses nombreux déplacements officiels. Sans perdre de temps, ils prirent la route vers le palais de l'Élysée, et l'esprit du premier ministre était chargé de tension et de questions sans réponse.

Au-delà des Partis (Jordan Bardella x Gabriel Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant