Au-delà des Partis (Jordan Bardella x Gabriel Attal)

Chapitre 29 - La Dernière Danse

« Vivre sans amour n'est pas vivre, et vivre dans l'amour sans souffrir est impossible. »

- Henri-Frédéric Amiel

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Jordan

Oh, maintenant je suis enfin digne de ton attention ? Tu as du temps à m'accorder ? Est-ce que tu m'écris pour m'engueuler une nouvelle fois ou pour déverser ta haine et m'accuser à nouveau de tout ce qui s'est passé ? Si c'est le cas, fais-moi une faveur et passe ton chemin, merci.

Gabriel resta figé, sidéré par ce qu'il venait de lire.

De retour de la plage où il était allé avec Paul, Thomas, et Jules, il n'avait même pas pris le temps de se changer, ses vêtements encore trempés lui collant à la peau.

Mais ça n'avait aucune importance. Le message de Jordan venait de le frapper de plein fouet, le laissant complètement immobile au milieu de son salon.

Gabriel se mordit la lèvre si fort qu'il faillit en saigner.

Il s'en était douté. Bien sûr que Jordan réagirait ainsi. Comment aurait-il pu faire autrement ? Le plus jeune n'allait pas l'accueillir à bras ouverts avec un « Enfin tu m'écris, tu m'as manqué ! ». Non, bien évidemment que non.

La réaction de Jordan était donc parfaitement légitime. Gabriel lui avait hurlé dessus, l'avait chassé sous la pluie, puis avait maintenu un silence radio glacial pendant des semaines qui avait donné à Jordan toutes les raisons d'être en colère.

Mais malgré tout, le plus âgé ne voulait pas se laisser abattre. S'il ne faisait rien maintenant, il risquait de le perdre pour de bon, et cette fois-ci, sans espoir de retour.

Gabriel

Je ne suis pas là pour te reprocher quoi que ce soit. Je veux juste m'excuser.

La réponse de Jordan tarda à arriver. Chaque minute qui passait semblait allonger le temps, faisant battre son cœur encore plus vite.

Gabriel sentait cette pression monter en lui, une sensation qu'il connaissait bien, mais qui ne lui faisait jamais de bien.

Alors pour tenter de se calmer, il se mit à marcher dans son salon, jetant des coups d'œil anxieux vers la mer au-delà des fenêtres, comme si le calme des vagues pouvait apaiser l'agitation qui grondait en lui.

Mais à peine avait-il posé son téléphone que la sonnerie retentit. Gabriel le reprit alors aussitôt, son cœur battant plus fort.

Jordan

Comme c'est inattendu. C'est toi seul qui t'es décidé à me contacter, ou est-ce que c'est Jules et les deux autres avec qui tu traînes qui t'ont poussé à le faire ?

Gabriel soupira face au sarcasme de Jordan. Il réalisait que la route serait sans doute longue et difficile, il s'était mis dans cette impasse tout seul et maintenant, il devait se battre pour s'en sortir.

Cependant, il se promit de ne pas abandonner. Il savait maintenant qu'il tenait trop à Jordan pour le laisser partir.

Gabriel

J'avais l'intention de te contacter, oui, mais tu peux les remercier. C'est justement eux qui m'ont vraiment encouragé à le faire. Sans eux, je serais resté ici à hésiter sans probablement jamais agir.