Au-delà des Partis (Jordan Bardella x Gabriel Attal)

Chapitre 26 - Fragments de Liberté

« Il doit bien y avoir un moyen de s'échapper de cet enfer...il y en a sûrement un, en dehors du sommeil et des rêves... »

- Hugo Pratt

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Quelques jours plus tard, Gabriel avait pris la décision de consulter son médecin pour obtenir un arrêt de travail d'environ une semaine.

Cette fois, il avait décidé d'écouter son corps et son cœur.

Il n'en pouvait plus de Paris : l'air pollué, la foule incessante, les exigences professionnelles, la presse omniprésente... Tout cela devenait insupportable. Il avait besoin de quelques jours pour lui, pour se recentrer sur sa santé.

Gabriel avait alors choisi de se rendre sur l'Île-aux- Moines, dans le golfe du Morbihan, où se trouvait la maison familiale achetée par son grand-père il y a plus de quarante ans.

C'était son refuge, l'endroit où il aimait passer ses vacances ou simplement s'évader pour penser à autre chose.

Gabriel venait à peine de poser sa valise dans la maison familiale qu'il se sentit immédiatement mieux, l'air marin remplaçant celui, étouffant, de la capitale. Quitter ses fonctions en plein Jeux Olympiques n'était sans doute pas la meilleure idée qu'il ait eue, mais il s'en fichait. Tout allait bien se passer sans lui, il en était certain.

De toute façon, il comptait rester informé des événements car le soir même, dans quelques minutes à peine, il allait rejoindre quelques amis d'enfance toujours installés dans le coin.

Ils se retrouvaient dans un bar pour regarder la finale de rugby à 7, espérant tous voir la France décrocher la médaille d'or.

- Ça ne fait pas des années depuis la dernière fois qu'on s'est vus, mais je te jure, on dirait que la vie t'a filé dix ans d'un coup, plaisanta un de ses amis, Thomas.

- Toujours le bon mot toi...disons que Paris te fait vieillir plus vite que prévu..., répondit Gabriel en frappant sa main dans la sienne.

Thomas était un vieil ami qu'il avait rencontré pendant ses études à Sciences Po, devenu journaliste d'investigation. Bien qu'il ait quitté Paris pour la Bretagne, lui et Gabriel ont gardé le contact. Aujourd'hui, il est reconnu pour ses reportages couvrant tout, des affaires politiques locales aux gros scandales.

Leur amitié a survécu au temps et à la distance, et ils sont toujours là pour l'autre, même s'ils se voient bien moins souvent qu'avant.

- Vraiment Gabriel, c'est pas possible, tu as l'air d'avoir fait un tour en enfer ! Qu'est-ce qu'ils te font subir là-bas ?? rit Jules, un autre de ses amis.

- Je ne suis pas sûr que tu as envie de savoir..., soupira le premier ministre démissionnaire.

Jules, quant à lui, était son ami depuis l'école primaire, un petit peu avant qu'il ne rencontre Jordan. Ils avaient grandi dans la même rue et étaient inséparables, jusqu'à ce que Jules déménage près de la mer.

Jordan et lui n'avaient d'ailleurs jamais pu s'entendre, ce qui expliquait pourquoi Gabriel ne les voyait jamais en même temps.

- En tout cas, tu nous as manqué..., dit le dernier homme présent, Paul, tout en mettant une main sur son épaule.

Gabriel offrit à Paul un sourire légèrement gêné.

Ce dernier occupait une place un peu particulière parmi ses amis. Ce n'était pas qu'il comptait plus pour lui que Thomas ou Jules, mais il représentait quelque chose de...différent.