Derrière l'objectif

CHAPITRE 44 - Mercredi 21 Février 2024

— MERCREDI 10H00 —

En arrivant sur le paddock du circuit international de Bahreïn, mon cœur battait la chamade. La première journée d'essais hivernaux était cruciale, non seulement pour Lando et son équipe, mais aussi pour moi-même. Aujourd'hui, mon projet allait être mis en place pour la première fois. Un mélange d'excitation et de nervosité me traversait alors que je marchais vers le garage de McLaren, mes baskets crissant sur le gravier sous le soleil éclatant du désert.

Lorsque j'arrivai à hauteur du motor-home de McLaren, mon cœur s'accéléra, battant furieusement contre ma poitrine. J'étais tellement stressée que j'avais l'impression que tout le monde pouvait entendre mes pensées. Je me dépêchai de pénétrer à l'intérieur du bâtiment, cherchant à masquer mon anxiété par un pas déterminé. En montant l'escalier, chaque marche semblait résonner avec le battement de mon cœur. Hendrik m'attendait à l'étage, assis à une table, l'air calme et serein.

E : Salut ! Désolé pour le retard. Dis-je, essayant de reprendre mon souffle et de calmer mes nerfs.

H : Tout va bien, t'es pile poil à l'heure. Répondit-il avec un sourire qui se voulait rassurant.

Hendrik travaillait depuis plusieurs années chez McLaren dans la production de média. Il avait réalisé plusieurs courts métrages avec Lando, notamment lors de partenariats publicitaires. Pour moi, il était un modèle, une figure d'excellence que j'admirais profondément. La pression de vouloir être à la hauteur de ses attentes ajoutait une couche supplémentaire à mon stress.

E : Je ne sais pas si tu as eu le temps de lire la présentation du projet. Dis-je, ma voix trahissant un mélange d'excitation et d'appréhension.

H : Je l'ai lue. Répondit-il simplement, son sourire énigmatique ne révélant rien de ses pensées.

L'incertitude de sa réaction me plongeait dans une mer de doutes. Mon esprit oscillait entre l'espoir et la peur, cherchant désespérément à interpréter le moindre de ses gestes.

H : J'ai une question à propos du projet. Dit-il finalement, rompant le silence pesant.

E : Oui, je t'écoute. Répondis-je, essayant de maintenir une façade calme.

H : Lando a accepté de faire ça ?

E : Aussi étonnant que ça puisse être, oui, il a accepté. Dis-je, un sourire de fierté et de soulagement se dessinant sur mon visage.

H : Eh bien ! Je te félicite ! Maintenant explique-moi comment tu comptes t'y prendre pour gérer tout ça. Comment tu vas gérer les moments plus personnels ? Ceux où Lando pourrait se confier plus intimement ? Dit-il, son intérêt et sa curiosité piqués.

E : J'ai proposé à Lando d'utiliser une caméra portative assez discrète qu'il pourra activer lui-même quand il ressentira le besoin de parler. Cela lui permettra de se confier en toute intimité, sans la pression d'un public immédiat. Et je vais également installer une caméra sur pied dans sa driver room.

H : Ok ! Bonne idée ! T'as pensé à son confort c'est un gros plus !

Il me fixe quelques secondes sans rien dire, puis rompt le silence.

H : Je sais qu'on ne se connait pas encore beaucoup, mais ça me ferait plaisir de t'aider sur ce projet.

Mon cœur fit un bond. Une vague de gratitude m'envahit.

E : Vraiment ? Enfin, je veux dire que tu as sûrement d'autres projets plus importants. Je ne veux pas que tu te sentes obligé de m'aider.

Son sourire s'élargit, sincère et encourageant.