CHAPITRE 48 - Un peu de distance ...

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I  DIMANCHE 21 AVRIL 2024  I


— DIMANCHE 8H00 —

Le dimanche matin se glisse doucement à travers les rideaux de la chambre d'hôtel à Shanghai, la lumière tamisée filtrant jusqu'au lit. Je me réveille lentement, le visage enfoui dans l'oreiller, encore à moitié endormie. Lando est déjà sorti du lit, et j'entends l'eau couler dans la salle de bain. C'est le jour de la course, et comme d'habitude, il doit partir plus tôt pour les réunions et les préparatifs sur le paddock.

Lorsque l'eau s'arrête, j'ouvre un peu plus les yeux, me tournant sur le côté pour voir Lando sortir de la salle de bain, les cheveux encore humides, déjà vêtu de son polo d'équipe. Il s'avance vers le lit, s'asseyant sur le bord avec un léger soupir. Ses doigts effleurent ma main posée sur le drap, et il me regarde, l'air pensif.

L : Je n'aime pas trop l'idée que tu ne seras pas là pour la prochaine course à Miami.

Je me redresse un peu sur les oreillers, prenant une inspiration pour chasser le sommeil persistant. Son regard est sérieux, presque mélancolique, et je peux sentir la déception derrière ses mots.

E : Je sais, mais mes parents ont choisi cette date pour renouveler leurs vœux de mariage. Si je ne suis pas là, ça va vraiment poser problème. Je n'ai pas le choix.

Lando soupire doucement, son pouce traçant des cercles distraits sur ma main.

L : Je comprends, c'est juste que... ça va faire bizarre de ne pas te voir là-bas. Tu me portes chance, tu sais ?

Je ne peux m'empêcher de sourire à ses paroles, touchée par la tendresse dans sa voix. Je me redresse complètement, me rapprochant de lui pour que nos visages soient à quelques centimètres.

E : Je serai de retour pour la course suivante, et puis... je suivrai chaque minute, même de loin.

Lando acquiesce, son regard s'adoucissant alors qu'il dépose un baiser rapide sur mon front.

L : J'imagine que je vais devoir me débrouiller sans ma porte-bonheur, alors.

E : Ne te débrouille pas trop bien non plus, je ne veux pas rater ta première victoire.

Il affiche un sourire et se redresse, mais pas avant de m'embrasser une dernière fois, ses lèvres effleurant les miennes avec une douceur qui me fait regretter qu'il doive partir si tôt. Alors qu'il s'éloigne pour aller chercher ses affaires, je me laisse retomber sur le lit, le regard suivant sa silhouette, déjà impatiente de le revoir après la course.



— DIMANCHE 8H30 —

Après le départ de Lando, je reste seule dans le lit, les draps encore imprégnés de la chaleur de son corps. Ses paroles résonnent dans ma tête. "Ça va faire bizarre de ne pas te voir là-bas... Tu me portes chance." Il semblait si sincère, presque vulnérable, et je ne peux m'empêcher de me demander à quel point mon absence à Miami pourrait vraiment l'affecter. Je repense à la manière dont il m'a regardée, à ce mélange d'attachement et de frustration. Cette relation a pris une place inattendue dans nos vies, et il est évident que cela lui pèse quand nous ne sommes pas ensemble.

Je soupire et me redresse sur les oreillers, mes pensées tourbillonnant encore, lorsqu'un bruit strident interrompt le silence. Mon téléphone vibre sur la table de chevet. L'écran s'illumine avec l'appel FaceTime de June. Je décroche rapidement, et son visage souriant apparaît sur l'écran.

Derrière l'objectifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant