chapitre 23

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  RABIATOU




Aïe. Qu'est-ce qui se passe... Mes bras me font tellement mal..non mon corps entier me fait extrêmement mal.. J'essaie d'ouvrir les yeux, mais à la seconde, je ressens une douleur atroce au niveau de la tête, une douleur si vive qu'elle me coupe le souffle. J'essaie de bouger, mais c'est impossible. Tout mon corps est engourdi, chaque membre semble peser une tonne. Je finis par réussir à ouvrir les yeux petit à petit, mais tout est noir. Il me faut un moment pour me rendre compte que mes yeux sont bandés. Une vague de panique m'envahit. J'essaie de bouger mes mains, mais elles sont aussi attachées. Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je fais ici ? Je ne me souviens de rien. Dès que j'essaie de me souvenir, ma tête me fait un mal de chien.

La douleur est partout, une pression qui martèle mes tempes et rend chaque pensée confuse. Une odeur d'humidité emplit mes narines, elle est terreuse. L'air est froid Je suis peut-être dans une forêt, ou quelque part d'abandonné. J'inspire profondément, essayant de calmer ma panique qui prend de la place. Il faut que je me souvienne, il faut que je me calme. Il faut que tu réfléchisses calmement, Rabi. Inspire, expire...

Soudain, des images floues me traversent l'esprit , moi dans ma voiture en train d'essayer de fuir une autre voiture qui me suivait de près, la peur qui m'a poussé à accélérer. Je me souviens de la sueur froide qui perlait sur mon front. Puis cette voiture qui a surgi brusquement de nulle part devant moi, le bruit de l'impact puis une douleur intense... Ensuite, c'est le trou noir. Plus rien. Je ne me souviens de rien d'autres , qu'est ce qui se passe ? Je ne sais pas ce que je fais là, attaché et ligoté comme une criminelle.

Je tente de bouger à nouveau, essayant de libérer au moins mes mains. Mais c'est presque impossible. Mes muscles sont douloureux et la corde est rugueuse serrant mes poignets à chaque tiraillement, coupant presque mes veines. La sensation est insupportable, J'essaye de forcer encore un peu, mais chaque mouvement envoie des éclats de douleur dans tout mon corps comme si je me fais électrocuté, c'est juste atroce.

Soudain, j'entends des bruits de pas, et à mesure qu'ils se rapprochent, mon cœur bat de plus en plus vite, j'ai l'impression que ma poitrine va exploser. Puis j'entends des voix. Elles semblent proches, mais je ne parviens pas à comprendre ce qu'elles disent. Mon esprit commence à imaginer des scénarios terrifiants. La panique me submerge. Les larmes me montent, Je ne veux pas mourir...

Un grincement de porte se fait entendre , puis des pas s'approchent de plus en plus. J'essaie de reculer, mais mon corps refuse de répondre.
Une voix brise le silence.

- Alors, la princesse est enfin réveillée !

Je ne reconnais pas la voix, mais son ton ne laisse présager rien de bon. Je sens que cet homme n'est pas du tout là pour me libérer..

- Qui êtes-vous ? Pourquoi suis-je ici ? , je demande difficilement d'une voix tremblante , ma gorge est toute séché, j'ai l'impression que ça fait dix ans que j'ai bu pour la dernière fois.

Un rire se fait entendre, un rire cruel mais surtout moqueur

-Ce n'est pas toi qui pose les questions ici ....De toute les façons tu le sauras bien assez tôt.

Ensuite, il m'attrape brutalement par les épaules, me forçant à me lever , je perds un instant l'équilibre à cause de mes jambes attachées mais il me rattrape et me force à me tenir droit .La douleur dans mes jambes est intense, j'ai l'impression qu'on est en train de lacérer mes jambes. Un sanglot m'échappe, un cri strident à cause de la douleur puis je me mord la lèvre pour essayer de retenir mes larmes et ne pas sangloter. On me traîne, mes pieds racle le sol qui semble bétonné, puis on me
jette ensuite brutalement sur une chaise et arrache le tissu qui couvrait mes yeux.
La lumière vive me brûle les rétines, m'aveuglant pendant un moment. Je cligne des yeux plusieurs fois pour m'adapter à la lumière. Devant moi, une silhouette se dessine, floue d'abord, puis de plus en plus nette. Un homme grand, avec un masque, me regarde avec un sourire moqueur. À côté de lui, un autre homme, plus petit et de teint noir sans masque, me regarde avec une expression indéfinissable, je n'arrive pas à savoir ce qu'il peut bien penser.

Dangereuse UnionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant