L'intérieur de la banque était absolument somptueux. De longues rangées de bureaux en verre s'étendaient de l'entrée jusqu'au bout de la pièce. Des sorciers, assis à ces bureaux, traitaient les demandes des différents clients. Ethan apercevait également de nombreux employés parcourant la salle avec de petits chariots.
Certains déplaçaient des documents tandis que d'autres transportaient des lingots d'or, des monticules de pièces en argent ou encore des pierres précieuses, de divers couleurs, qu'Ethan n'avait jamais vues.
Les murs paraissaient, eux aussi, faits de verre, mais tout comme à l'extérieur, ils étaient si opaques que l'on ne pouvait voir à travers. Cependant, les rayons du soleil semblaient n'avoir aucun mal à les traverser.
Ethan leva la tête. Au-dessus d'eux s'entremêlaient de nombreuses passerelles qui permettaient certainement d'accéder aux différents étages de la banque. À mi-chemin vers le sommet pendait un énorme lustre circulaire, entièrement en cristal brillant de mille et une couleurs grâce aux rayonnements du soleil qui venaient le frapper.
Dans un coin sombre de l'immense hall, Ethan avait aperçu, derrière d'imposantes grilles en acier, de véritables montagnes d'or. Il trouvait ça étrange de laisser une telle richesse à la vue de tous les clients. Cela devait donner envie à certains d'aller se servir.
Ils traversèrent la salle en direction d'un bureau libre. Ethan qui n'était pas dans son élément suivait Hendrick de près.
— Bonjour, commença-t-il, nous venons retirer de l'argent.
L'homme assis au bureau leva la tête. C'était un petit sorcier chauve, l'air triste. Il remit en place ses minuscules lunettes bleues pour mieux les voir.
— Bienvenue à La grande banque des sorciers mais aussi des humains. En quoi puis-je vous être utile ? demanda-t-il d'une voix monocorde.
Ethan et Hendrick échangèrent un regard décontenancé.
— Je viens de vous le dire. Nous voudrions retirer de l'argent, répéta-t-il aimablement.
— Oh, toutes mes excuses. Je n'avais pas entendu.
Il resta là, durant quelques longues secondes, à contempler le vide. Visiblement, ils n'étaient pas tombés sur le plus vif des banquiers. Puis finalement il demanda :
— Avez-vous un document d'identité ?
Ethan lui tendit la petite carte argentée confiée quelques minutes auparavant. Le banquier la récupéra lentement des mains d'Ethan et sortit une énorme loupe de l'un de ses tiroirs.
Il l'observa pendant de longues minutes avant de réclamer au jeune garçon sa clé sur laquelle était inscrit le numéro du coffre-fort. Il reprit sa loupe et procéda à nouveau à son interminable inspection puis annonça finalement, avec une voix tout aussi monocorde :
— Tout semble en règle, veuillez me suivre jusqu'à votre coffre s'il vous plaît.
Il se leva de sa chaise et marcha paresseusement en direction du mur derrière son bureau. Ethan commençait à se demander s'il faisait exprès d'être aussi lent.
— Ne traînez pas, dit le petit homme en passant à travers la paroi de verre opaque.
— Au rythme où il va, on ne risque pas de se perdre, marmonna Ethan qui perdait patience.
Hendrick, qui n'en pensait pas moins, réprima un sourire. Ils traversèrent le mur comme l'avait fait le banquier et se retrouvèrent dans une vaste salle où des milliers de gros coffres s'empilaient les uns sur les autres jusqu'au plafond. Ils s'arrêtèrent devant celui qui comportait le numéro « 142 » et le banquier inséra dans une fente la carte métallique d'Ethan. Le coffre s'ouvrit sans un bruit.
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[T1] Ethan Thobois - La pierre du voleur
FantasíaEthan Thobois est un garçon ordinaire. À l'exception près qu'il vit depuis sa plus tendre enfance dans un orphelinat religieux. Son existence bascule le jour de ses douze ans lorsqu'il fait une étrange rencontre en forêt qui lui laisse une légère am...