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Aujourd'hui j'affronte sur un plateau télévisé Jordan Bardella, président du RN.
Tout le monde sait que nos idées sont en tout points opposées, mais au delà des idées Jordan Bardella m'irrite tellement, je ne saurais comment l'expliquer mais quelque chose chez lui me rend fou, son arrogance je suppose.
Je ne le supporte pas, et ce débat sera l'occasion rêvée de l'attaquer tout en masquant cela par de la politique.

20h15

Je rentre sur le plateau, et je le vois, mon adversaire, habillé d'un costard bleu marine, avec ce sourire en coin qui m'exaspère tant.
Je m'approche de lui, et lui serre la main.
-« Monsieur Bardella, bonsoir »
Je salue également la présentatrice Caroline Roux, et je prends place.
Plus que 5 minutes et le débat commence, je sens l'adrénaline monter en moi.

Quand je vous ai traité de menteur toute à l'heure vous m'avez dit que j'étais irrespectueux » lui dis-je, avec un sourire en coin, fier de l'avoir coincé.
-« un point partout » toujours avec ce rictus arrogant que j'ai tant envie de lui arracher.

Bizarrement, nous nous cherchons du regard, je n'arrive pas à détourner mes yeux des siens, et son sourire que je déteste tellement, ne semble pas vouloir quitter mon esprit.
Il me déstabilise, me trouble et je déteste ça, je déteste ne pas avoir le contrôle.
J'essaie de me ressaisir, et continue à l'attaquer avec des arguments toujours plus forts afin d'extérioriser cette tension naissante dans mon ventre.

-« Monsieur Bardella, arrêtez donc de faire sujet verbe immigration », je le déteste, et cela va bien au delà de notre adversité politique.

Le débat se termine, je me lève afin de saluer mon adversaire, mais je me sens toujours frustré, comme si le débat n'était pas suffisant.

-« C'était court, c'est frustrant mais on se reverra » je lui lance
-« Oui je pense » me répond l'Homme, qui me surplombe en taille.
Nous nous serrons la main, et mon corps se tend à son touché, sa main entoure la mienne. Lorsque je réalise que j'ai laissé ma main bien trop longtemps, je m'empresse de la retirer à contre cœur.

Que m'arrive-t-il ? est-ce la frustration ? la haine ? car oui, Dieu seul sait à quel point cet homme m'horripile, et ce sourire, ce sourire qui m'énerve tant, je donnerais tout pour lui enlever...

« on ne blesse que ceux qu'on aime »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant