What was I made for ? Billie Eilish
TW : Le thème de la scarification sera légèrement abordé en fin de chapitre ⚠️
Jordan avait trouvé le mot d'Attal.
Il le lu le cœur un peu lourd, terrifié d'être à nouveau seul avec lui même, de ne pas gérer sa souffrance.
Mais cela faisait parti du processus de guérison, il ne pouvait pas compter sur les autres pour l'éloigner de ses pensées.Il dégusta le petit déjeuné laissé par Attal, et essaya de s'occuper tant bien que mal, de faire taire ses pensées et pour l'instant c'était un succès.
Mais Bardella savait que le plus dur allait être au moment de dormir. Si il avait réussi à dormir paisiblement cette nuit, il n'était pas dupe, il savait que le combat allait reprendre tôt ou tard.Il détestait la nuit, synonyme des disputes entre sa mère et son beau père, des hurlements stridents de sa mère, de son cœur qu'il sentait se déchirer à chaque fois qu'il entendait les coups pleuvoir sur sa mère, à chaque fois qu'il entendait son beau père fou de rage.
Tellement furieux qu'il venait le chercher dans sa chambre pour le tabasser, pour déverser sa haine sur plus faible que lui.
Il avait peur, peur de revoir tout cela chaque nuit, si bien qu'il tentait de rester éveillé par tous les moyens en vain.
Étonnamment ce soir là il trouva le sommeil relativement rapidement, mais le cœur chargé d'angoisse.***
Attal fut réveillé par sa sonnerie de téléphone, qui le tira de son sommeil si doux.
3h du matin, qui donc pouvait bien l'appeler 3 fois et persister en plein milieu de la nuit ?C'était un numéro inconnu.
Attal décrocha et n'entendit que des sanglots étouffés qu'il aurait pu reconnaître entre milles.
Jordan, Jordan avait besoin de lui. Ils n'avaient même pas besoin de parler pour se comprendre, comme si ils avaient un lien qui dépassait la parole, qui dépassait les mots, quelque chose de bien plus puissant.Tout en restant au téléphone, Attal se précipita dans sa voiture. Son cœur battait la chamade, il avait mal pour lui, terriblement mal de voir le jeune homme dans un tel état de détresse.
Jordan avait réussi à ouvrir la porte.
Le spectacle qu'il offrait était entrain de briser le cœur du premier ministre.
Son adversaire était là, presque inerte, pleurant à chaudes larmes, tous ses membres tremblant trahissant une angoisse grandissante. Il avait du mal à respirer, son cœur lui faisait mal, affreusement mal.Gabriel accourut vers lui, et le prit dans ses bras presque par automatisme. Ce simple contact apaisait Bardella. La chaleur réconfortante de leur deux corps n'attendait qu'une étincelle pour s'embraser.
Attal murmurait dans l'oreille de Jordan.
-« Je suis là. Tout va bien. Nous sommes là. Vous n'êtes pas dans cet affreux cauchemar, tout est réel. Tout ira bien. »
-« Je vous le promets. »
Les tremblements du corps de Jordan finirent par cesser doucement, mais son corps était toujours envahi de frissons. Alors Attal le serra plus fort encore, comme pour signifier qu'il ne le lâcherait jamais, qu'il serait toujours là.
-« Vous allez traverser cela, je vous le promets. Ensembles, main dans la main, nous gagnerons ce combat. »
Un nous qui signifiait tellement de chose, il s'agissait d'une promesse lourde, puissante, qui aurait pu déplacer des montagnes.
Il amena Jordan dans son lit, et s'allongea à côté de lui. La tête de Bardella nichée au creux de la poitrine de Gabriel qui lui essayait chacune de ses larmes, comme refusant de voir la souffrance du jeune homme se matérialiser.
Il jouait avec ses cheveux, susurrait des paroles réconfortantes jusqu'à temps que Bardella se fasse emporter par le sommeil.En continuant ses gestes, il remarqua des cicatrices sur les bras de son rival. Son cœur se tordit rien qu'en imaginant ce qu'avait traversé son cadet.
Il s'était scarifié, tellement détruit par sa souffrance.
À ce moment là Attal aurait tout donné, il aurait laissé le monde brûler pour enlever le moindre grain de souffrance du cœur de Bardella. Absolument tout pour rendre cette innocence qui lui avait été volée, au jeune homme.
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« on ne blesse que ceux qu'on aime »
FanfictionPolitiquement ils sont rivaux, humainement ils se méprisent. Jordan Bardella et Gabriel Attal sont radicalement opposés, et rien ne semble les mettre d'accord. Leur relation est animée par la haine, la colère et l'agressivité. Pourtant, c'est lorsq...