Poison tree - Grouper
Point de vue de Gabriel :
Lorsque je vois Bardella arriver dans son bureau, une partie de moi ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine joie. En effet, lorsque j'ai vu qu'il n'y avait personne dans son bureau hier j'ai été profondément déçu, j'avais hâte d'exploiter ma haine envers lui dans le but de lui montrer ma supériorité politique.
Alors quand je le vois dans son costume noir ouvrir la porte de son bureau mon coeur ressent une pointe de joie. Le combat n'est pas terminé, il ne vient que de commencer.
***
Je suis surpris qu'il n'est pas tenté de frapper en premier, surtout après la scène d'avant hier. J'aurais pensé qu'il se vengerait avec son insolence qui lui va si bien, mais rien.Nous nous retrouvons devant la machine à café.
-« Monsieur Bardella, ce n'est pas le parlement européen ici mais pourtant vous commencez déjà à être absent. »
Il me lance un regard noir, mais ne prend même pas la peine de me répondre.
Je suis déstabilisé par sa non-chalance, où est donc son arrogance ? Je viens de lui offrir l'occasion parfaite de m'attaquer, et il n'en fait rien.Ce fut notre seule interaction de la journée, ce qui m'a particulièrement troublé.
Point de vue de Jordan :
Le simple fait de voir et d'entendre Monsieur Attal emplit mon cœur de davantage de haine.
Je le laisse croire qu'il a gagné, pendant que mon coeur se noircit, se nourrit de cette haine, pour vaincre ma souffrance.Ce matin avant de venir au travail, j'ai bu quelques verres, histoire d'être sûre que mes pensées ne reviendraient pas me torturer au moins pour la matinée.
J'ai amené avec moi une bouteille, que j'ai caché dans mon armoire, à disposition lorsque j'en sentirais le besoin, lorsque mes émotions prendront le dessus sur ma rationalité.L'alcool me rend intouchable, mes émotions se noient dans la quantité de liquide que j'ingurgite quotidiennement, je ne ressens plus rien.
Pour mon grand plus bonheur je suis dénué d'émotions lorsque je suis sous l'emprise des boissons.
Je suis l'esclave de ma souffrance, mais j'ai au moins pu choisir mes chaînes.Seule ma haine parvient à garder le contrôle de ma personne, même inondé par la liqueur, celle-ci se fraye un chemin et me maintient en vie.
***
Les jours s'enchaînent, et je vais tous les soirs au bar, où je mélange alcool et drogue, dans l'espoir de supprimer mes démons à tout jamais, en vain.
Je vais au travail complètement ivre, mais personne ne l'a remarqué. Ce qui me prouve encore une fois que je ne suis qu'un pion dans un échiquier de personnalités politiques, mais que je ne compte pour personne. Je suis terriblement seul.Attal n'a cessé de tenter de m'approcher avec des attaques toutes plus nulles que les autres, qui entrent dans une oreille et ressortent immédiatement de l'autre.
J'ai bâti un mur, que dis-je un rempart constitué de haine et d'alcool autour de mon cœur de plus en plus sombre.
Je ne me laisserais plus jamais atteindre par les paroles d'un homme aussi insignifiant que lui, il n'en vaut pas la peine.
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« on ne blesse que ceux qu'on aime »
Fiksi PenggemarPolitiquement ils sont rivaux, humainement ils se méprisent. Jordan Bardella et Gabriel Attal sont radicalement opposés, et rien ne semble les mettre d'accord. Leur relation est animée par la haine, la colère et l'agressivité. Pourtant, c'est lorsq...