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Romantic homicide - d4vd

-« Je ne veux pas en parler. » dit le jeune homme d'une voix ferme, fermant ainsi la discussion.

Attal s'y attendait, mais si Jordan savait être têtu, le premier ministre aussi, et il l'avait prouvé à de nombreuses reprises.

-« Je sais. »

-« Bien. », le soulagement d'échapper à cette discussion s'entendait dans la voix du politicien.

-« Mais il le faut. La question n'est pas de savoir si vous le voulez, mais vous en avez besoin. Vous ne pouvez pas garder tout cela pour vous, tout enfouir en vous. Ça ne durera qu'un moment, et après tout reviendra, encore plus violemment que la fois précédente. Vous ne serez jamais en paix, croyez moi. »

-« Ah bon ? Qu'est ce que vous en savez vous ? » l'agacement se faisait de plus en plus ressentir dans la voix du jeune homme.

-« Comme je vous l'ai dit, chacun à son histoire.
J'ai été comme vous Bardella, j'ai été victime de ma souffrance de nombreuses années. Je croyais qu'en la gardant pour moi, cela faisait de moi quelqu'un de courageux, de fort. Mais c'est tout le contraire, en agissant ainsi j'étais faible, et je laissais ma douleur prendre le dessus.  Ne faites pas comme moi.
Je m'en suis sorti, et vous pouvez le faire aussi. »

-« Je ne suis pas faible. Parlez vous pour vous si vous le souhaitez, mais je ne suis pas victime de ma souffrance. Je ne suis pas vous, vous n'êtes pas moi. »

-« Vous êtes faible, et il n'y a pas de honte à cela. »

-«Je ne suis pas faible. » avait presque crié le politicien, furieux qu'on puisse l'insulter ainsi sous son propre toit, furieux d'être sans cesse renvoyé à cet image de lui qu'avait créé Peter.

-« Ah bon ? Pourquoi m'avez vous appelé alors cette nuit ? Pourquoi vous ai-je retrouver, avachi, sanglotant, brisé ?»

Bardella devint livide, ses yeux étaient vitreux, les larmes menaçant de couler sur ses joues.

Il essayait de les retenir, mais cela était inutile. Une profonde détresse se lisait dans ses yeux embués de larmes.
Malgré ses efforts pour se contenir, une larme réussit à s'échapper et à tracer son chemin sinueux sur sa joue.

Attal savait qu'il lui faisait mal, il appuyait là où il fallait, presque assez pour que Bardella explose. Il n'aimait pas avoir ce rôle, mais c'était la seule manière pour Jordan d'extérioriser.

-« Je vous ai dit que je serais le mouton noir dont vous avez besoin et je prends à cœur ce que je dis. Allez-y détestez moi, insultez moi, mais parlez moi, je vous en prie. Ne vous laissez pas engloutir par les ténèbres qui planent au dessus de votre tête. »

À cet instant, il venait de rompre une nouvelle chaîne qui étouffait le cœur de Bardella.
Les larmes coulaient maintenant sans retenue, traduisant une émotion incontrôlable.

-« J'ai mal, j'ai tellement mal. » parvînt-il à dire entre deux sanglots étouffés.

-« Je sais. »

-« Il m'a détruit, il m'a tout pris. »

-« Je vous ai dit que je serais aussi l'oreille attentive à vos peines, ou l'épaule sur laquelle pleurer. Je ne bougerais pas, je ne collerais pas. »

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 14 ⏰

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« on ne blesse que ceux qu'on aime »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant