26

104 3 2
                                    

Elle pleut - Nekfeu ft. Nemir

Le lendemain Bardella se réveilla, avec un petit déjeuné déjà tout préparé.
L'attention le touchait, lui qui pensait ne plus avoir besoin de cette affection, de cette attention, il se trompait. On a toujours besoin d'un peu d'amour, d'un peu de douceur.

Son téléphone affichait 12h, il avait dormi comme un bébé mais qui pouvait le blâmer ? Depuis des semaines ses nuits étaient rythmées par des cauchemars qui le maintenaient éveillé malgré lui.
Il n'en pouvait plus.

Attal sortit de la chambre et tomba nez à nez avec son jeune rival. Torse nu, vêtu d'un simple short gris.

Gabriel n'arrivait pas à détourner les yeux de chaque courbe du torse musclé de Bardella.
Ses yeux étaient irrévocablement attirés vers son torse qui semblait avoir été sculpté tellement il était parfait. Attal prenait le temps de détailler chaque muscle saillant, chaque abdominaux bien tracé.

-« J'ai posé ma journée. Je me suis dit que vous auriez sûrement besoin de compagnie aujourd'hui. Je peux partir si c'est ce que vous souhaitez. »

-« Non non allez y faites comme chez vous. Je m'excuse j'ai beaucoup dormi, je vous ai laissé tout seul toute la matinée. Ce n'est pas digne d'un bon hôte. » dis Jordan qui n'avait pas manqué le regard d'Attal qui s'était attardé sur son torse. Cela l'amusait.

-« Ne vous en faites pas. Je doute que vos nuits aient été de tout repos ces derniers temps. »

Bardella était frappé par la gentillesse du premier ministre alors qu'il avait été plus que malpoli et insolent envers lui.

La culpabilité le rongeait, il ne cessait de voir Peter à chaque fois qu'il se regardait dans le miroir. Il avait tellement honte que les gens le voient comme cela, sous son pire visage.

-« Je suis désolé. »

-« Pour ? »

-« J'aurais aimé qu'on se rencontre plus tôt, comme ça vous auriez vu que j'étais une belle personne. Et peut-être que vous m'auriez apprécié. »

-« Qui vous a dit que je ne vous appréciais pas maintenant ? »

-« C'est impossible, il n'y a rien d'appréciable dans ce que je suis aujourd'hui. Et je n'ai pas été très aimable avec vous. »

-« Bon, vous marquez un point, je vous détestais pendant très longtemps. Vous étiez trop arrogant, trop insolent et je haïssais la manière dont vous souriez avec désinvolture lors de nos débats.
Mais je ne suis pas dupe, vous cachez quelque chose de bien plus profond que cette superficialité que vous renvoyez. Chacun a son histoire et chacun se crée un nouveau personnage. »

-« Mon sourire hein ? »

-« Il me manque ce sourire, il vous va bien mieux que vos larmes. »

Ce compliment venait de faire rougir Bardella, qui semblait s'attendrir d'heure en heure.

Jordan détourna le regard, déstabilisé par la douceur qui émanait du premier ministre.

-« Je vais prendre une douche, faites comme chez vous. » prononça Jordan brisant ce moment d'intense connexion entre les deux hommes.

Il n'a même pas mangé mon petit déjeuner le con pensa Gabriel, amusé par le malaise plus qu'évident qui se lisait sur le visage de Bardella.

Ses pensées furent interrompues par une sonnerie stridente.
-« Allo, oui Valérie ? »

-« D'accord j'arrive de suite. »

Le premier ministre n'avait pas le choix, il devait répondre à ses obligations.
Il laissa un mot à Bardella et s'éclipsa.

Jordan profitait de la chaleur que lui procurait l'eau, il laissa tomber chaque gouttelette sur son corps.
Sans même s'entendre compte il s'était mis à pleurer. Des larmes de joie, qui arrosaient à nouveau son cœur aride, désert, laissé pour mort bien trop longtemps.

Peut-être que bientôt la végétation y poussera et prendra le dessus sur les chaînes qui oppressaient son coeur...

« on ne blesse que ceux qu'on aime »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant