Recueil de OS et de courtes histoires One Piece

Liberty

Luffy se réveilla en sursaut à cause du bruit. Des lames s'entrechoquaient dans un fracas assourdissant, des personnes criaient. Certaines attaques étaient si puissantes qu'elles faisaient trembler le bateau. Le garçon de cinq ans tomba de sa couchette, et se cogna la tête. Cela ne lui fit pas mal, heureusement, mais il fut étourdi un moment. Il savait ce qu'il fallait faire en cas d'attaque, ses frères s'assuraient de le lui répéter tous les jours. Il courut vers la porte pour la fermer à clé, et se précipita ensuite sous sa couchette, où se trouvait un compartiment caché. Si les attaquants n'étaient pas assez forts pour utiliser le haki, alors ils ne le trouveraient pas, tant qu'il restait silencieux. Le temps sembla s'écouler très lentement. Les bruits de bataille ne faiblissaient pas, et le petit garçon commençait à se rendormir. Après une autre secousse violente du bateau, il sombra dans le monde de Morphée.

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Marco repéra le bateau assez rapidement. Il volait au-dessus de la mer, pour s'éloigner un peu de la folie du Moby Dick. Ses frères et sœurs pouvaient être denses parfois, et le calme faisait du bien. Quand il était un phénix, il se sentait complètement libre de ses obligations. C'était un moment particulier pour lui. Il arrivait souvent qu'il vole durant de longues heures, et qu'il ne rentre pas au Moby pendant plusieurs jours. C'était le cas cette fois-là, il était sur le retour lorsqu'il aperçut le bateau qui dérivait. Avec précaution, il s'approcha, et finit par atterrir sur le pont. C'était un bain de sang, les cadavres gisaient partout, les armes entravaient le chemin. Marco se demandait ce qu'il s'était passé. A première vue, cela ressemblait à une attaque entre deux équipages qui avait mal tourné.

Il vérifia chaque corps sur le pont, mais il ne trouva aucun survivant. Il fouilla ensuite les pièces du bateau, une par une. Jusqu'à ce qu'il tombe sur la seule qui était verrouillée de l'intérieur. Le pirate envisagea de la défoncer, mais cela présentait des risques : s'il y avait quelqu'un derrière, vivant, il allait causer des blessures graves. Il préféra attraper une épée ensanglantée par terre pour casser la serrure. Cela fonctionna sans trop de mal, et il ouvrit la porte avec prudence. La pièce était plutôt remplie, avec des coffres en bois contre les murs, une couchette comportant plusieurs couvertures, des vêtements qui trainaient partout. L'armoire était ouverte, et vu la scène sur le pont, le combat avait dû faire trembler la coque. Il avança de quelques pas, et marcha sur quelque chose de mou. En baissant les yeux, il remarqua un objet marron. Cela ressemblait à une peluche, sur laquelle étaient gravés les mots King of Pirates et en plus petites lettres, ASL.

Le sang de Marco se glaça dans ses veines. Son regard se posa sur chaque élément dans la pièce, ne faisant que renforcer ses doutes. Les vêtements étaient très petits. Dans les coffres en bois, il y avait de nombreux livres, quelques jouets, et des veilleuses. Tout cela ne pouvait appartenir qu'à un enfant. Le pirate se mit à chercher plus vite. Il ne savait pas depuis combien de temps l'attaque avait eu lieu, mais puisque la porte était verrouillée de l'intérieur, il y avait un infime espoir que l'enfant soit toujours vivant, caché quelque part. Il était peut-être affamé et déshydraté. Marco claqua la porte de l'armoire avec colère. Comment ne pouvait-il pas trouver un petit enfant dans une pièce fermée ? Qui avait attaqué ce navire ? Pourquoi y avait-il un enfant dans la mer la plus dangereuse du monde ? Il avait beaucoup de questions, mais aucune réponse. A cause de son agitation, il faillit passer à côté du gémissement de peur.

Marco se frappa mentalement. Quelle était la cachette la plus évidente pour un enfant qui avait peur ? Sous le lit. Il s'avança jusqu'à la couchette, et s'accroupit. Au début, il ne vit personne, ce qui le découragea un peu, mais il pouvait entendre les reniflements. Il tendit la main et tapa le bois, à la recherche d'un creux. Il le trouva rapidement, et tira sur la planche. La cachette était petite, et avec l'enfant recroquevillé là-bas, elle paraissait minuscule. Le garçon écarquilla les yeux en voyant Marco, et des larmes roulèrent sur ses joues creuses.