Noces d'orient 2.

26

Hwa Lin était à genoux dans la chambre du prince Lao Ye, devant elle se tenaient l'empereur et lingfei.

- Vous savez pourquoi zhen vous a appelé n'est-ce pas ?

Hwa Lin hocha la tête, son corps tremblant.

- Sa majesté vous parle, comment osez vous ne pas lui répondre. S'énerva consort Ling.

- Veuillez lui pardonner votre majesté et consort Ling, plaida le garde qui avait escorté Hwa Lin en se mettant à genoux. Elle est muette votre majesté. C'est pour ça qu'elle n'a rien dit.

- Bien, Zhen comprend, pardonna l'empereur avant de se diriger vers le lit.
Je vous présente le prince Lao Ye, il est atteint d'un mal non identifié, et jusqu'à présent, les médecins impériaux ont à peine réussi à le maintenir en vie, sans pouvoir le guérir. L'impératrice nous a dit que vous étiez assez talentueuse, vous avez été convoquée pour soigner le prince. Bien sûr si vous réussissez, beaucoup de récompenses vous seront remises ainsi qu'un poste officiel dans la cabinet des médecins impériaux. Mais si vous échouez... Vous comprenez n'est-ce pas.

Le visage de Hwa Lin pâlit devant eux et  elle leva le bras pour essuyer de la sueur imaginaire de son front.

- Allez ausculter le prince et faite un diagnostic.

Hwa Lin se dirigea à quatre pattes vers le lit.

- Par tous dieux, levez vous ! Jura l'empereur exaspéré.

Hwa Lin se leva et se dirigea vers le lit en courant presque. Elle regarda le prince allongé sur le lit, admirant secrètement son œuvre. Une partie du visage du prince était dans un état grave, elle pouvait voir devant ses yeux là peau tomber en lambeaux sur l'oreiller, comme si elle pourrissait. Hwa Lin pouvait imaginer à quoi devait ressembler le bas de son corps rien qu'à partir de son visage. La respiration du prince était saccadée, montrant sa difficulté à respirer normalement, et le reste de son visage était pâle.

Hwa Lin s'éloigna du lit et regarda autour d'elle, elle croisa le regard du seul médecin impérial qui se tenait dans la pièce et si dirigea vers lui.

- Que faites vous ? Demanda l'empereur.

- Ha, fit Hwa Lin en désignant le sac d'outils que tenait le médecin Tao.

- Je crois que le docteur Ling veut emprunter mon matériel votre majesté, répondit le médecin.

- Donner le lui.

- Oui votre majesté, répondit le médecin en donnant à Hwa Lin sa boîte.

Cette dernière se dirigea de nouveau vers le lit, posa la boîte sur la table sur le côté et l'ouvrit. Elle sortit un petit couteau fait pour les saignées et s'approcha du visage du prince avec.

- Que faites vous ! Cria la consort Ling en tirant le bras de Hwa Lin et en la giflant. Voulez vous tuer mon fils, qui vous envoie ! L'impératrice ? Comment...

- Consort Ling ça suffit ! Gronda l'empereur d'une voix sévère. Sortez !

- Mais, votre majesté...

- Gardes, accompagnez consort Ling dans ses quartiers, elle est fatiguée et ne sait plus ce qu'elle dit.

L'empereur attendit le départ de Lingfei avant de se tourner vers Hwa Lin.

- Docteur Ling, nous espérons que vous savez ce que vous faites.

Hwa Lin hocha la tête comme si sa vie en dépendait.

- Bien, continuez ! Ordonna l'empereur avant de s'asseoir en face du lit du prince, observant chacun des gestes du docteur.

Il la vit approcher de nouveau le couteau du visage du prince, la vit déchiré un bout de peau purulente avant de le porter sous nez et humer. Il la vit secouer la tête, puis porter une main sur le cou du prince pour prendre son poul, tâter ses côtes, il ne l'interrompit que lorsque commença à soulever la couverture pour regarder en dessous.

- avez-vous des pistes quant à ce qu'il a ?

Hwa Lin se figea, elle sembla hésiter un moment avant de hocher la tête. L'empereur se redressa sur son siège, son visage s'éclaircit.

- Est-ce vrai ? Dites nous.

Hwa Lin regarda autour d'elle et trouve un papier sur une autre table, elle le prit ainsi que la plume sur le côté et se mit à écrire. Elle fit semblant de rendre son écriture grossière afin de coller à son personnage, puis elle tendit le papier à l'empereur.

- Quelle grossièreté, tonna le médecin, vous ne devez pas...

- Assez, coupa l'empereur en saisissant la note et la tendant au médecin, le docteur Ling n'a pas été formée aux normes du palais, nous devons nous montrer indulgents. Lisez le.

- Oui votre majesté. "le prince est affligé par dix poisons différents. J'en ai détecté presque tous sauf deux, mais un peu plus de temps pourrait m'aider, je peux déjà commencer un antidote pour les autres... Impossible ! S'énerva le médecin Tao. Plusieurs de nos confrères et moi même n'avons pu en détecter que cinq. Pensez vous être supérieur à...

- Assez ! Coupa l'empereur. Dois-je me répéter encore !

- Pardonnez mon impudence votre majesté.

- Docteur Ling, dit l'empereur en se tournant vers Hwa Lin. Avez vous vraiment pu identifier les huit poisons. Hwa Lin hocha la tête. Pensez vous vraiment pouvoir commencer fabriquer un antidote ? Nouveau hochement de tête. Vous savez ce qui vous attend si vous nous mentez. Un autre hochement de tête. Bien, écrivez quels poisons vous pensez avoir découvert. Et proposer une recette pour un antidote, vous soumettrez vos résultats au médecin Tao avant quoique ce soit, si vos découvertes correspondent à ceux des médecins impériaux alors vous aurez feu vert. Mais n'oubliez pas, si jamais vous vous tromper, vous subirez un sort pire que la mort, compris ?

Hwa Lin hocha de nouveau la tête. Elle regarda ensuite l'empereur partir ainsi que quelques gardes. Dans la chambre, il ne restaient qu'elle, le médecin Tao et trois gardes pour les surveiller.

- Docteur Ling, dit le docteur Tao, à partir d'aujourd'hui vous êtes sous ma surveillance. J'espère vraiment que vous savez ce que vous faites, car si jamais vous vous trompez, vous et moi allons mourir, et j'ai une famille qui compte sur moi. Comprenez-vous ?

Hwa Lin hocha la tête en souriant. " Ne vous en faites pas mon cher docteur. S'il y a bien quelqu'un qui puisse guérir le prince c'est bien celle là même qui a créé le poison. Il ne mourra pas, enfin disant qu'il ne mourra pas pour le moment, rien ne dit qu'il ira bien dans quelques mois. Quant au reste de son corps, l'empereur devra dire au revoir à l'idée d'avoir des petits enfants de sa part ".