Mariya, diplômée en droit et promotrice immobilière suisse, a tout quitté pour mener une vie palpitante à Moscou. Lorsqu'elle s'allie à Sergueï Ivankov, un chef de la bratva, il lui promet de l'aider à réaliser ses ambitions : défendre les opprimés...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
✦••••❁••••✦
NIKOLAÏ PETROV
En sortant de mon rendez-vous ce matin, traversant le couloir tout en discutant avec mon assistant, je fus confronté à une visite inattendue. Tasha était là, debout dans le hall, drapée dans son manteau de fourrure, ses cheveux blonds tirés en un chignon. Je m'immobilisai sur le pas, stupéfait.
Son sourire en coin ne parvenait pas à dissimuler la lueur de tristesse dans ses yeux. Une vague de surprise me submergea, rapidement suivie d'une irritation croissante et d'une pointe de colère. Je sentais mes poings se serrer malgré moi. D'un ton ferme, je demandai à mon assistant de nous laisser, avant de marcher résolument vers elle.
—"Qu'est-ce que tu fais ici, Tasha?"demandai-je, essayant de contrôler le tremblement dans ma voix.
Elle haussa les épaules, l'air détaché, mais je remarquai une lueur de détresse dans son regard.
—"Je dois te parler."murmura-t-elle d'une voix presque inaudible.
Je la fixai, luttant contre l'envie de la faire dégager d'ici.
—"À propos de quoi ?"
Elle hésita encore, jetant des coups d'œil autour de nous comme si elle craignait d'être entendue. Finalement, elle releva la tête, affrontant mon regard avec une détermination nouvelle. Je pris une profonde inspiration, essayant de calmer l'orage qui grondait en moi.
— "Après tout ce qui s'est passé, tu crois vraiment que j'ai envie de t'écouter ? Tu sembles avoir pris l'habitude, ces derniers temps, de toujours vouloir entrer en contact avec moi." lui fis-je remarquer d'un ton sec.
Tasha baissa les yeux, et un silence lourd s'installa entre nous. Elle semblait chercher ses mots, hésitant à parler. Malgré ma colère, je ne pouvais ignorer la douleur dans ses yeux.
—"C'est à propos de papa."finit-elle par dire, sa voix tremblant légèrement. "Il est malade, très malade... Je pense que ça lui ferait du bien si tu lui rendais visite."
La colère en moi se dissipa légèrement, remplacée par une pointe d'inquiétude. Malgré tout ce qui s'était passé entre nous, je ne pouvais rester insensible à cette nouvelle.
—"Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé avant ?"demandai-je, ma voix plus douce malgré moi.
—"Parce que j'avais peur."répondit-elle, les yeux remplis de larmes. "J'avais peur que tu me rejettes, que tu ne veuilles plus jamais entendre parler de moi."
Un silence pesant s'installa entre nous. Mon irritation se mêlait à une vague de culpabilité. Malgré ma colère, je ne pouvais ignorer la douleur dans ses yeux. Mais sa trahison était encore trop fraîche, trop douloureuse.
