Chapitre 1.

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Je me fais réveiller par les rayons du soleil qui caressent mon visage, ce qui est assez étrange puisque, je suis censée me lever à 6h30 du matin pour les cours et qu'à cette période de l'année, le soleil se lève dans les environs de 7 heures. Le stress commence doucement mais sûrement à me monter à la tête, j'attrape donc mon téléphone qui est posé sur ma table de chevet, je regarde l'heure et vois afficher « 7h 24 »
- non, non, non pas le jour de la rentrée !
dis-je en panique.

Mon cœur s'accélère car si pour certains ce n'est pas si grave d'arriver en retard, cela l'est pour moi. D'autant plus que c'est la rentrée et que j'ai des problèmes de stress donc par définition j'ai l'honneur de paniquer pour très peu et j'ai énormément de mal à me calmer.

J'essaye de me canaliser, de respirer durant dix minutes car quitte à être en retard, autant l'être dans la bonne humeur et dans la paix.

Le temps passé, je suis enfin calmée. Ce qui, honnêtement, me rend assez fière puisque de manière générale, la seule solution que j'ai trouvé pour arriver à me calmer est de regarder des manchots en direct via une application. J'ai conscience que ça peut paraître stupide mais je suis fascinée par ces animaux que s'en est ma passion.

Je cours chercher les vêtements sur ma chaise de bureau que j'avais préparé la veille, me remerciant d'avoir été prévoyante. Je les attrapes et me dirige vers la salle de bain. Je ferme la porte à clefs, me déshabille en vitesse et rentre dans la douche. L'eau est glacée mais je n'ai pas le temps d'attendre qu'elle se réchauffe, je me douche donc en grimaçant abusivement.

Une fois ma douche finie, je m'essuie et enfile mes habits qui n'ont rien d'extravagant.

Je me regarde dans le miroir, fais ma queue de cheval haute habituelle, enfile un bandana coloré et finis de me préparer en mettant de la crème sur mon visage ainsi qu'en mettant du parfum.

Je sors de la salle de bain, prends mon sac qui est situé dans ma chambre et descends des escaliers pour me retrouver dans le salon.

Le moment que je redoute le plus approche : demander à mon père de m'emmener en cours.

Habituellement, je prends le bus mais étant donné que je suis en retard, je ne veux pas arriver encore plus en retard que je ne le suis déjà sachant qu'il est 8h09 et que mon premier cours commence à 8h30.

Je m'approche de mon géniteur qui est endormi sur le canapé, tourné vers la télévision encore allumée. Il empeste l'alcool et pour être franche, cela ne m'étonne pas du tout. Il est alcoolique depuis le décès de ma mère qui s'est produit il y a deux ans déjà...

Je dégage les bouteilles d'alcool se trouvant sur le sol avec mes pieds et me penche vers lui pour le réveiller. Je le secoue délicatement, il se met à grogner mais garde les yeux fermés. Je le secoue donc légèrement plus fort quand sans que je m'y attende, il me pousse violemment vers l'arrière en me disant :
- Tu veux quoi putain ?

Je tombe en arrière, heureusement je n'ai mal nul part si ce n'est à mon ego.

Je lui réponds :
- Papa, je veux seulement que tu me déposes en cours, je suis en retard.
- Bah bravo ! Qu'est-ce que tu sais faire dis-moi ? Même mettre un réveil c'est trop compliqué ? T'es comme ta mère putain.
- Ne mêle pas maman à ça. Et arrête de parler d'elle comme si elle était simplement au travail.

Il ne dit rien mais je vois de la haine dans ses yeux, sûrement car je viens de lui répondre de la sorte. Il n'aime pas du tout que je le ramène à la réalité au sujet de ma mère.

Je regrette rapidement mes paroles lorsque je le vois prendre une bouteille d'alcool vide se trouvant sur le sol et la jeter par terre, son but étant sûrement de m'effrayer. La bouteille se brise et un bout de verre s'éjecte sur le dessus de mon sourcil. Je n'ai pas le temps de sentir la douleur qu'il se lève du canapé, se penche vers moi et me donne un coup de point violent dans l'œil en disant :
- Me parle plus jamais comme ça, ingrate que tu es !

Amour 𝒾𝓂possible ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant