Chapitre 9

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Safia

Il était maintenant 4 heures du matin. Je décidai de sortir dehors près de la piscine. Le paysage était magnifique, mais mon esprit était ailleurs. Je pensais à elle, à son rire qui me manquait atrocement, à son odeur, à chaque trait de son visage, et même à ses pleurs.

Mon esprit était captivé par ces pensées jusqu'à ce qu'une main se pose sur mon épaule.

"À quoi penses-tu?" me demanda une voix rauque.

C'était lui. Mon cœur s'emballa. Et si jamais il avait entendu mes cris, si jamais il voulait la faire du mal ? Je ne pourrais pas le supporter.

"Rien, je regardais juste le paysage. Il est magnifique, n'est-ce pas?" répondis-je avec un sourire forcé.

"Il n'est pas nécessaire de faire semblant. Le jour où tu seras prête à en parler, je t'écouterai, petit monstre. Mais je peux m'asseoir à côté de toi si tu le permets, car je vois que tu ne me l'as pas proposé." Son rire nerveux résonna.

"Bien sûr," acquiesçai-je.

Nous sommes restés assis pendant une heure sans dire un mot. Il commençait à faire froid. Mes larmes coulaient à flot, je ne pouvais plus les retenir ni ma douleur. Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras. J'étais figée, incapable de bouger. Il murmura à mon oreille :

"Comptes-tu m'en parler un jour? Ou seulement quand elle sera entre les mains de ton père?" Ses paroles m'effrayaient. Il savait. Il était au courant. Mais comment avait-il su ? Tommy m'avait trahis ? Il avait promit de ne rien dire

"Tu sais, quand tu rêves la nuit, j'entends tout. Alors parle-moi, avant que je décide que cette nouvelle ne me concerne pas et que je la laisse entre les mains de ton père." Ses mots me glacèrent le sang.

Je me levai et lui demandai mon téléphone. Il me le donna rapidement, ce qui me surprit. Je m'approchai de son oreille et lui murmurai :

"Pitoyable. Je pense que Loan t'attend dans ta chambre." Son expression changea. Il devenait en colère, frustré. Il s'approcha de moi et murmura :

"Ton corps ne m'intéresse pas, ma chère. Mais dès lors que ton père a mis son nez dans mes affaires et que je t'ai eue, là, cela m'intéresse. Ce sont les seules choses de toi qui m'intéressent, alors comprends-le." Mon corps se figea. Il se moquait de moi, et il était en train de me le prouver.


Il me lança un avertissement glaçant, me rappelant que mon téléphone était surveillé. Ses mots résonnèrent dans ma tête alors que je me dirigeais vers ma chambre, préoccupée par ce que cela signifiait pour ma sécurité et celle de Victoire.

Allongée dans mon lit, je me tournai vers la porte entrebâillée et le vis passer devant. Avant de partir, il fit une pause et me demanda s'il pouvait entrer. Je lui fis signe de la tête que non, mais il s'installa quand même près de moi, étendant ses bras sous sa tête et allongeant ses jambes sur la couette. Son regard insistant me mettait mal à l'aise, alors je décidai de me tourner de l'autre côté.

Cependant, il se rapprocha de moi et saisit doucement mon menton pour me faire tourner la tête vers lui. Il me promit de ramener Victoire, à condition que je lui explique tout et que je lui révèle pourquoi j'avais menti et caché son existence. Ses paroles me firent fondre en larmes de soulagement, et je le pris dans mes bras. Il répondit à mon étreinte, et bientôt, nous nous endormîmes, épuisés par les émotions de la journée.

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