Fiore

Chapitre 29

Je l'observe, curieux, alors qu'elle s'approche de moi avec ce petit sourire qui ne peut signifier qu'une chose : une surprise. La lumière douce de la chambre caresse son visage, mettant en valeur chaque contour de son sourire. Mon cœur s'emballe alors qu'elle s'installe près de moi, le regard pétillant de malice.

— J'ai quelque chose pour toi, Emilio, dit-elle, sa voix à la fois douce et espiègle.

Je fronce les sourcils, à la fois excité et nerveux. Qu'est-ce que cela pourrait être ?

Safia prend une profonde inspiration, puis elle lâche, avec une légèreté apparente :

— Eh bien, je suis enceinte de trois semaines.

Le monde autour de moi semble s'arrêter. Mes pensées s'embrouillent, et je ne parviens pas à trouver mes mots. Les paroles résonnent dans ma tête, comme une mélodie douce et joyeuse.

— Quoi ?! répétai-je, incrédule.

Elle rit légèrement, et dans ce son, je sens toute la joie qui l'accompagne. Elle se penche un peu plus près, son sourire s'élargissant.

— Je sais, je sais... je te l'avais dit, ce serait le dernier !

Et, à cet instant, la réalité me frappe de plein fouet. Un flot d'émotions me submerge : joie, surprise, amour, et un sentiment de protection intense. Je la tire contre moi, la serrant fort, incapable de contenir mes larmes.

— Oh mon Dieu, Safia, c'est... c'est incroyable ! Je suis tellement heureux !

Je me rends compte que je pleure, mais c'est des larmes de joie. Je lève le regard vers elle, essayant de capter chaque détail de son visage rayonnant.

— Je te promets, je vais prendre soin de toi et de ce petit être, peu importe ce qu'il en coûte. Je ferai tout pour vous. Je vais être le meilleur père.

Elle se blottit contre moi, et je sens son cœur battre contre ma poitrine. Nous restons là, ensemble, perdus dans cette douce étreinte, le monde extérieur s'effaçant peu à peu.

Les heures passent, et je ne veux rien d'autre que de rester dans cette bulle d'amour, l'un contre l'autre, profitant de la chaleur de sa présence. La douceur de la nuit nous enveloppe, et nous parlons de nos rêves pour cet enfant. Quel nom lui donner ? Comment sera sa chambre ? Quelles valeurs voulons-nous lui transmettre ?

Le lendemain matin, nous sommes tous deux excités et nerveux à l'idée d'annoncer la nouvelle à nos amis. Nous avons toujours partagé nos joies et nos peines avec eux, et ce moment n'allait pas faire exception.

Nous nous rendons chez Tommy et Steve, où nous avons convenu de nous retrouver pour un petit déjeuner. Quand nous entrons, l'odeur du café frais et des croissants chauds emplit l'air. Camila est déjà là, occupée à préparer la table, son enthousiasme palpable.

Dès qu'ils nous voient, leurs sourires s'élargissent.

— Vous avez l'air rayonnants ! dit Steve, un brin curieux.

Safia échange un regard complice avec moi, et je sais que c'est le moment. Elle prend une grande inspiration.

— Eh bien, nous avons une grande nouvelle à partager avec vous, dit-elle, son sourire s'agrandissant.

Je la regarde, plein de fierté, alors qu'elle annonce :

— Je suis enceinte de trois semaines !

Le silence d'abord, suivi d'une explosion de joie. Les cris de surprise et de bonheur résonnent dans la pièce.

— Quoi ?! Vous rigolez ?! s'exclame Tommy, les yeux écarquillés.

Steve, avec un grand sourire, s'approche de nous, puis il prend Safia dans ses bras.

— Je suis tellement heureux pour vous deux !

Camila, émue, nous étreint également. Les rires et les étreintes se succèdent, et je vois dans leurs yeux combien ils se réjouissent pour nous.

La matinée se transforme en une véritable fête. Nous parlons de ce que cela signifie pour nous, des défis et des joies à venir. Je me sens léger, porté par cette nouvelle et entouré de l'amour de mes amis.

En regardant Safia, je réalise à quel point nous sommes chanceux. Ce petit miracle qui grandit en elle est un symbole de notre amour, de nos luttes, et des beaux jours qui s'annoncent. Je suis prêt à embrasser chaque instant de cette nouvelle aventure.