Chapitre 13

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EMILIO

Elle gisait au sol, mon cœur s'affolait, ne supportant pas l'idée de la perdre. À mon arrivée à l'hôpital, mes larmes coulaient sans retenue, même devant mes frères qui m'avaient soutenu. Ce jour-là, son téléphone a sonné, et j'ai ouvert le message de Charli :

"Salut mon petit sassa, tu dois peut-être me faire la tête car tu me réponds pas, je ne sais pas où tu es mais cela m'inquiète, je dépose Vivi chez ton frère, je dois partir en mission, désolé si j'ai fais quelque chose de mal mais n'oublie pas que je t'aime. Je te promets de rentrer vite, tu me manques. <3"

Mon cœur s'est serré. Elle avait un copain ? Qui, d'ailleurs, était le père de sa fille ? Je ne sais pas pourquoi, mais le fait qu'elle ait un enfant ne me dérangeait pas autant que le fait de savoir qu'elle était toujours avec son partenaire.

Quand elle a touché le sol, je me suis précipité vers elle et l'ai relevée. Victoire ne pouvait pas dormir s'il y avait du bruit, mais elle ne s'endormait pas toute seule. C'est pourquoi je dormais avec elle, pour son apaisement, mais aussi pour rester près de Safia. Je ne voulais pas perturber le sommeil de Victoire, mais je voulais aussi sentir l'odeur de Safia à mes côtés.

Dans la chambre, Loan était allongée, les jambes écartées, me regardant avec gourmandise. Safia se détacha de mes bras avec effort.

"Va-t'en, salope, et ne reviens plus", ai-je crié.

Safia a commencé à s'éloigner, mais j'ai retenu son bras. "Je ne parlais pas de toi, Safia", ai-je expliqué. Loan, furieuse, m'a répliqué : "Donc les nuits que nous passons ensemble, les moments où tu cries mon nom, cela ne signifie rien pour toi, Emilio ?" Choqué par ses mensonges, je me suis tourné vers Safia, assise de l'autre côté du lit.

"Il ne s'est rien passé, je te le Ju...", a peine commencé, mais elle a levé la main pour signifier qu'elle ne voulait plus rien entendre. Je me suis approché et lui ai dit : "Tu peux dormir ici si tu veux. Victoire ne supporte pas le bruit. Il suffit de lui tenir la main pour qu'elle s'endorme." Elle m'a regardé, les larmes aux yeux.

Je me suis approché d'elle, posant mes mains sur ses genoux. "Que se passe-t-il, Princesse ?", lui ai-je demandé. Elle n'a pas répondu tout de suite, mais a posé sa main sur la mienne, puis s'est blottie contre moi, m'invitant à faire de même.

"Je dois appeler le père de ma fille. Il doit s'inquiéter", a-t-elle finalement murmuré. Une jalousie intense m'a envahi, mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, elle a posé sa tête sur mon torse, sa main dans la mienne, et a fermé les yeux.

"Appelle-le si tu veux", lui ai-je dit sèchement. Elle a refusé en ajoutant : "Je ne peux pas. Il est en mission, ce n'est pas l'heure. Je lui enverrai un message demain." J'ai été soulagé, mais après quelques minutes, elle s'est levée et est partie en me disant : "Je vais te laisser, Loan doit t'attendre." Je l'ai rattrapée et jetée sur le lit.

"Tu n'es pas bien, toi ?", m'a-t-elle demandé, le visage crispé. Un sourire est apparu sur mes lèvres.

"Reste, s'il te plaît. Il faut que je te dise quelque chose", ai-je dit d'un ton sérieux.

Elle est retournée s'asseoir sur le lit.

"Après le test, ton père a annoncé qu'il t'avait trouvé un homme russe avec qui tu pourrais te marier. Comme ce n'était pas un homme de la mafia, il devait nous l'annoncer et, si quelqu'un s'y opposait, il devait trouver un homme de sa famille pour te marier. J'ai refusé. Je ne voulais pas que tu finisses avec un homme de 50 ans, tu comprends ?", lui ai-je expliqué d'une voix incertaine.

"Et alors ? Je suis mariée avec qui ?", m'a-t-elle demandé sans émotion.

"Avec moi, Safia", ai-je répondu.

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