Fiore

Chapitre 28

Safia :

L'air est léger, presque palpable d'émotion, alors que je me tiens là, face à Emilio, son regard ancré dans le mien. C'est un moment suspendu dans le temps, rien n'existe en dehors de cet instant. Je serre ses mains, un peu nerveuse, mais surtout submergée par l'intensité de tout ce que je ressens. Il est là, cet homme avec qui j'ai traversé les pires épreuves et partagé les plus beaux moments. Aujourd'hui, il va devenir mon mari.

L'assemblée est silencieuse, toute l'attention concentrée sur nous. Emilio inspire profondément, et je sais que c'est à lui de parler le premier. Son regard est doux, mais intense, et lorsqu'il ouvre la bouche, sa voix est un peu rauque, chargée d'émotion.

— Safia... Dès le premier jour, tu as bouleversé ma vie. Tu as changé ma vision du monde, tu as donné un sens à ce qui semblait vide. Ton courage, ta force et ton amour m'ont toujours montré le chemin, même dans les moments les plus sombres. Je me souviens de la première fois où je t'ai vue... il y avait quelque chose en toi, quelque chose que je ne pouvais pas comprendre, mais que je devais absolument connaître. Je me suis accroché à cette sensation, à toi. Nous avons traversé tellement de choses ensemble, de la douleur, de la peur, mais aussi tellement d'amour, de joie... et aujourd'hui, je me tiens devant toi, prêt à t'aimer chaque jour de ma vie. Je promets d'être là, de te soutenir, de te protéger, mais surtout, de t'aimer avec tout ce que je suis. Toi et nos enfants, vous êtes ma vie. Et je te promets de tout faire pour que chaque jour à venir soit rempli de bonheur et d'amour.

Ses mots me touchent profondément, et une larme s'échappe malgré moi. Emilio essuie doucement ma joue avec son pouce, son sourire tendre m'apportant un réconfort immense.

C'est à mon tour. Je prends une grande inspiration, mes doigts toujours enlacés dans les siens.

— Emilio... Tu es tout ce que je n'avais jamais osé rêver. Tu m'as offert un amour que je pensais impossible. Avec toi, je me sens entière, même dans les moments où tout semble s'effondrer autour de nous. Tu es ma force, mon ancre, la personne avec qui je veux traverser chaque tempête. Je me souviens de chaque moment passé avec toi, de chaque sourire partagé, de chaque épreuve surmontée ensemble. Et aujourd'hui, je me tiens devant toi, prête à marcher à tes côtés pour le reste de ma vie. Je promets de t'aimer, de te soutenir, de t'écouter, et de te comprendre. Je promets de t'offrir tout ce que je suis, parce que tu es tout ce que je désire.

Je sens les larmes couler librement, mais cette fois, ce sont des larmes de bonheur. Emilio me sourit, et tout autour de nous semble s'effacer.

L'officiant, avec un sourire, nous annonce que c'est le moment.

— Vous pouvez embrasser la mariée.

Et sans attendre une seconde de plus, Emilio me prend doucement dans ses bras et m'embrasse. Nos lèvres se rencontrent, et c'est comme si toutes les pièces du puzzle de nos vies s'assemblaient enfin. Le baiser est tendre, doux, rempli de tout ce que nous avons traversé et de tout ce qui nous attend.

Le public applaudit, mais je n'entends presque rien. Je suis complètement plongée dans cet instant, dans cet amour qui nous enveloppe.

Quelques heures plus tard, la réception bat son plein. L'ouverture du bal approche. Emilio et moi nous levons pour nous avancer vers le centre de la piste, main dans la main. Le rythme de la musique douce envahit l'espace, et sous les regards admiratifs de nos proches, nous commençons à danser. Emilio me tient fermement, sa main dans le creux de mon dos, et je me laisse guider par lui. Nos corps se déplacent en parfaite harmonie, comme si nous avions attendu toute notre vie pour ce moment précis.

Les lumières sont tamisées, et alors que nous tournons lentement sur la piste, j'ai l'impression que le monde s'est rétréci jusqu'à ne contenir que nous deux. Nos yeux ne se quittent pas, et je peux voir dans son regard tout l'amour qu'il a pour moi. Nous échangeons des sourires complices, des murmures à peine audibles, alors que la musique nous emporte.

Peu après l'ouverture du bal, la soirée continue avec éclat. Rires, discussions, moments partagés avec nos proches... Et puis vient l'instant où Camila s'approche de nous, son sourire malicieux accroché aux lèvres. Emilio et moi sommes côte à côte, savourant ce moment de pure joie.

— Alors, petit frère, je te laisse profiter de ta nuit de noces, hein ? Ne fais pas trop de bruit, Safia mérite quand même un peu de repos après cette journée, plaisante-t-elle en me lançant un clin d'œil.

Je sens mes joues chauffer sous l'effet de la gêne, et Emilio, lui, se contente de sourire nerveusement. Camila attrape délicatement les enfants, les câlinant avant de les emmener pour la nuit. Nous échangeons un dernier regard complice avant qu'elle ne disparaisse dans la foule avec eux.

Enfin, Emilio et moi nous retrouvons seuls.

Nous rejoignons notre chambre, et dès que la porte se ferme derrière nous, l'atmosphère change. Le silence se fait, et il n'y a plus que nous deux, dans cette intimité retrouvée. Emilio s'approche lentement, ses yeux brûlant d'envie et de tendresse. Je sens déjà mon cœur battre plus vite.

Sans un mot, il m'attire doucement contre lui, ses lèvres cherchant les miennes. Le baiser est à la fois tendre et passionné, comme s'il voulait capturer chaque instant, chaque sensation. Ses mains glissent sur mon corps, dénouant lentement les lacets de ma robe de mariée. Chaque geste est empreint d'une délicatesse infinie, comme si nous vivions une première fois. Il me déshabille lentement, faisant tomber la robe sur le sol, révélant ma peau nue. Ses doigts parcourent chaque centimètre de ma peau, allumant des feux à chaque caresse.

Nous nous laissons tomber sur le lit, nos corps se mêlant dans une danse intime et passionnée. Emilio murmure mon prénom, ses mains fermes mais tendres explorant mon corps avec une attention infinie. Chaque geste est empreint de désir, mais aussi d'amour, et nous faisons l'amour avec une intensité que nous n'avions jamais atteinte. Chaque mouvement, chaque soupir est une déclaration d'amour silencieuse.

Quand enfin nous atteignons ce point culminant, je suis totalement submergée par l'émotion, par l'amour que je ressens pour lui. Emilio se laisse tomber à mes côtés, haletant, et je sens son regard sur moi, rempli de tendresse.

Après un moment de silence apaisant, je me lève doucement du lit, encore enveloppée dans cette aura de bonheur. Emilio me regarde, intrigué, alors que je me dirige vers la salle de bain. Je reviens quelques instants plus tard, tenant un petit paquet dans mes mains.

— J'ai quelque chose pour toi, dis-je avec un sourire en coin.

Emilio me fixe, curieux et légèrement surpris.