Chapitre 29

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Safia

Quelques heures avant

Le matin, les premiers rayons de soleil traversaient doucement la chambre, éclairant le visage endormi d'Emilio. Je me réveillai avant lui, le cœur lourd. Je restai un moment à l'observer, son visage paisible dans le sommeil, et mon cœur se serra à l'idée de ce que j'allais faire. Mais je savais que c'était nécessaire.

Je me levai doucement pour ne pas le réveiller, puis pris un papier et un stylo sur la table de nuit. Assise à la table de la cuisine, je commençai à écrire, les larmes roulant silencieusement sur mes joues.

Je pliai la lettre et la posai sur l'oreiller à côté d'Emilio, puis me dirigeai vers la chambre de Victoire. Elle dormait encore, sa petite main serrée autour de son doudou. Je la réveillai doucement, le cœur serré.

"Ma chérie, il est temps de se lever," chuchotai-je, essayant de maintenir ma voix stable.

Elle ouvrit les yeux, encore endormie, et me regarda. "Où allons-nous, maman ?"

"Nous allons faire un long voyage, mon ange," répondis-je en l'aidant à s'habiller. "Nous allons rejoindre tata Camila."

Victoire hocha la tête, trop jeune pour comprendre la gravité de la situation. Je la pris dans mes bras et sortis de la chambre, essayant de ne pas faire de bruit. Camila m'attendait déjà devant la porte, son visage anxieux et triste.

"Tout est prêt ?" demanda-t-elle d'une voix tremblante.

"Oui, allons-y," répondis-je, sentant les larmes monter de nouveau.

Nous montâmes dans la voiture, et je regardai une dernière fois la maison en m'éloignant. Emilio y dormait toujours, inconscient de notre départ. Le trajet jusqu'à l'aéroport fut silencieux, chaque kilomètre augmentant le poids dans ma poitrine.

Arrivées à l'aéroport, nous descendîmes de la voiture, et Camila nous accompagna jusqu'à l'entrée. C'était l'heure des adieux. Victoire, toujours à moitié endormie, restait blottie contre moi.

"Camila," dis-je, ma voix brisée, "merci pour tout, prend soin de lui s'il te plait."

Elle me prit dans ses bras, et nous restâmes ainsi un moment, partageant notre douleur en silence.

"Prends soin de toi et de Victoire et de ma merveille aussi. On se retrouvera un jour, je te le promets," dit-elle en sanglotant.

Je hochai la tête, incapable de parler. Les larmes coulaient librement maintenant. Nous nous embrassâmes une dernière fois, puis je pris la main de Victoire et nous nous dirigeâmes vers la porte d'embarquement.

"Au revoir, tata Camila," dit Victoire d'une petite voix en lui faisant un signe de la main.

"Au revoir, mon trésor," répondit-elle en essuyant ses larmes.

Je tournai les talons, emmenant ma fille avec moi. Chaque pas que je faisais me semblait une éternité, le poids de notre décision pesant lourdement sur mes épaules. Tandis que nous avancions, je me sentais déchirée, mais aussi déterminée à protéger mon frère, lui qui m'avait toujours suivit même dans l'enfer

Nous montâmes dans l'avion, et je regardai par le hublot alors que nous décollions, laissant derrière nous une vie remplie de souvenirs et de dangers. C'était un nouveau départ, mais mon cœur était lourd de tristesse et de regrets. Je savais que nous devions aller de l'avant, mais la douleur de ce départ resterait avec moi pour toujours. Et la peur et l'angoisse venait de se mettre en moi.

Nous sommes de retour, dans ce pays qui m'a élevé mais aussi détruite, l'Italie a peut-être de beau monuments et paysages mais il ne restera qu'un mauvais souvenirs pour moi. En descendant de cet avion, Charly était la , il se mettait a courir pour venir nous embrassé, nous sommes resté collé quelques minutes avant que je ne lui dise que je lui laisses vivi pour la journée, je devais aller voir mon frère et mon père.

Chaque instant me rapprochant de ce que je redoutais le plus. En arrivant, je pris une gande inspiration et me dirigeai vers la maison de mes démons. La demeure imposante, sombre et menaçante, se dressait devant nous.

J'entrai dans la maison, le silence pesant accentuer la tension, mon père affaibli mais toujours aussi terrifiant, était assis dans son fauteuil en cuir. Ses yeux durs se posèrent sur moi avec une froideur qui me glaça le sang.

« Te voilà enfin, tu n'as pas Victoria avec toi ? » dit-il d'une voix rauque, un sourire cruel se dessinant sur ses lèvres. « Je ne pensais pas que tu viendrais »

« Je viens voir mon frère, il m'a appelé, il avait besoin de moi » répondis-je

« Ah oui, penses-tu que c'est la bonne raison » répondais l'homme en face de moi, « Je savais que c'était ta faiblesse, j'aurais du l'éliminer avant »

« Pourquoi suis-je ici ? » demandai-je, ma voix tremblante de colère et de peur » Pourquoi m'as-tu fait venir ? »

Il éclata de rire, un son qui me fit frissonner. « Parce que c'est l'heure, Safia, il est temps que tu reprennes ce qui te revient de droit ».

je le regardai, incrédule. ' Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? »

« Tu vas prendre la tête de mon empire, je ne t'es pas élever de cette façon pour rien » repondit-il avec un rictus « je vais bientôt mourir, la balle à rompu mon aorte, il me reste peut de temps et tu es la seule a pouvoir continuer mon oeuvre »

La colère monta en moi, rûlante « Jamais ! Jamais je ne prendria ta place, je ne deviendrais pas le monstre que tu es, je ne suis pas a toi ! »

il se leva, vacillant mais déterminé, et s'approcha de moi « tu n'as pas le choix, Safia, c'est ton destin. Tu es ma fille ! «

Son visage se tordit de rage. "Tu ne comprends pas, n'est-ce pas ? Tout ce que j'ai fait, c'était pour te préparer à ce moment. Tu es forte, tu es impitoyable. Tu es ma fille, que tu le veuilles ou non."

"Je ne te dois rien," répétai-je, les larmes de colère et de dégoût coulant sur mes joues. "Tu ne m'as apporté que douleur et souffrance. Je ne serai jamais comme toi."

Son expression se fit alors glaciale. "Très bien, si tu refuses de prendre ta place de ton plein gré, je te forcerai à le faire."

À ces mots, deux de ses hommes surgirent de l'ombre et me saisirent brutalement

"Non ! Lâchez-moi !" hurlai-je en vain.

Je fus traînée vers une pièce sombre et froide, jetée sans ménagement sur une chaise. Les hommes me lièrent fermement, et je compris avec horreur ce qui m'attendait. Mon père entra, un sourire cruel aux lèvres

"Tu vas rester ici jusqu'à ce que tu comprennes, Safia," dit-il. "Et crois-moi, je n'hésiterai pas à utiliser tous les moyens nécessaires pour te convaincre."

La douleur commença bientôt, intense et impitoyable. Chaque coup, chaque brûlure me rappelait les années de souffrance que j'avais endurées. Mais je restais déterminée à ne pas céder.

« C'est bien après tout ce temps tu as compris la leçon, un Dyke ne supplie jamais »

Je ne savais plus combien de temps s'était passé. La douleur et la fatigue étaient devenues mes seules compagnies. Mais chaque fois que je pensais flancher, je pensais à Victoire, et cela me donnait la force de résister. J'avais peur, peur de perdre la dernière chose qu'il me restait de lui.

Un jour, mon père entra de nouveau, l'air toujours aussi inflexible. "Es-tu prête à accepter ta destinée maintenant ?"

Je levai la tête avec difficulté, mon regard plein de haine. "Je ne serai jamais comme toi," murmurai-je, chaque mot étant une épreuve.

Il soupira, se détournant. "Alors tu resteras ici jusqu'à ce que tu changes d'avis, ah ! Et sinon c'est otn frère qui va si coller mais avant il faudra qu'il fasse le test ! » dit-il avec un large sourire, je ne pouvais pas le laisser faire du mal a mon frère, je ne l'aurais jamais supporter.

« j'accepte » dis-je

et quand j'aperçus son regard satisfait, je compris que le cauchemar allait recommencer et que cette fois personne ne viendrait m 'aider.

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