Nicolae et Adriana

Chapitre 50

Ok, cette petite sieste n'était pas l'idée du siècle en fait parce que me revoilà dans les couloirs de la faculté de Londres. Il est très tard et il n'y a plus personne. A travers les fenêtre, je regarde le parc qui n'est éclairé que par les rayons de la lune. C'est la pleine lune... Cet astre qui régente maintenant la vie de Ludwig, qui le condamne chaque mois à subir sa malédiction.

Cette vie est une vraie torture pour mon ami. Je me demande ou il trouve la force de surmonter cette terrible condition. J'espère sincèrement qu'il finira par trouver un remède. Il mérite d'avoir une vie normale. Mais en attendant, plus les minutes passent plus je me fais du souci pour lui. Il a beau m'avoir assuré que son installation lui garantissait la sécurité et lui évitait de blesser quelqu'un, je me demande si elle est vraiment efficace. Et si la porte finissait par céder sous les coups du loup-garou ? Il n'y a personne pour veiller sur lui. Il est seul là-bas. Ça me serre le cœur.

J'entends une calèche et en regardant à nouveau par la fenêtre, je la vois qui s'arrête devant le bâtiment des sciences. J'aimerais tant que mon ami descende de ce fiacre et m'annonce qu'il est guéri. Mais je sais que c'est impossible. Si c'était aussi simple Ludwig aurait déjà trouvé un moyen de se débarrasser de sa malédiction. En attendant, il lutte contre sa nature et moi je suis là à ne rien faire. Or que pourrais-je faire face à un loup garou ? Pas grande chose, me voilà condamné à me lamenter sur ma qualité de bien piètre amie.

Je tourne en rond et je crois que je ne parviendrais pas à me calmer tant que je ne suis pas sûre que Ludwig est en sécurité. J'ouvre mon casier pour y ranger mes affaires et une enveloppe avec mon prénom dessus en tombe. J'attrape le pli qui est scellé par de la cire. Tremblante, je décachette l'enveloppe et en sort le feuillet délicat qui est à l'intérieur. Je lis les quelques lignes qi s'y trouvent et je manque de la cher la lettre sous le coup de la surprise. Je lis plusieurs fois les mots qui sont couché sur le papier vélin pour être sûre que je ne rêve pas. "Adriana, s'il te plait, rejoins-moi à la cabane. J'ai besoin de ton aide. J'ai besoin de toi.". Signé : Ludwig.

Je ne peux pas rester sourde à un tel appel à l'aide. Sachant qu'il ne me mettrait jamais en danger volontairement, il est forcément arrivé quelque chose pour qu'il me fasse une telle demande un soir de pleine lune. Je ne peux pas l'abandonner. Si c'était moi qui lui avais laissé ce genre de mot, il aurait accouru sans se poser de question. Je dois aller l'aider ! je jette un dernier coup d'œil par la fenêtre et la pluie commence à tomber.

Tout à coup, je me réveille en sursaut. Qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite. Je suis quasiment sûr que c'est la nuit funeste ou Adriana a perdu la vie. Ça fait des jours que mes rêves ne me réveillent rien de bien intéressant et là je fais enfin une découverte. Sachant que c'est la nuit ou elle morte, je pense que ce n'est pas Ludwig qui lui a envoyé cette missive mais surement l'homme mystérieux. Encore une fois, on tente de faire accuser le loup-garou. Ludwig n'aurait jamais pris le risque de mettre son amie en danger.

Il faut que j'en parle avec Nicolae. Je regarde autour de moi et aucune trace de mon petit ami. A tous les coups, il a vu que je dormais et il a décidé de me laisser tranquille. Ça ne m'aurait pas dérangé qu'il se glisse sous la couette avec moi, bien au contraire. Je repousse ma couette et uniquement vêtue de ma chemise de nuit, je quitte ma chambre pour rejoindre celle de mon vampire.

Arrivée devant sa porte, je frappe discrètement, je ne tiens pas à alerter tout le monde. N'obtenant aucune réponse, je décide de pénétrer dans son domaine sans attendre son autorisation. Sa chambre est vide, désespérément vide. S'il n'est pas là, c'est qu'il est encore dans sa pièce en bas. A pas de loup, je sors de sa chambre et rejoins le rez-de-chaussée.

Quand j'ouvre la porte de la bibliothèque, je découvre Nicolae au milieu d'un désordre inhabituel. Autour de lui s'amoncelle des boites d'où débordent des lettres. Il règne une drôle d'atmosphère dans cette pièce que je connais maintenant si bien. Je m'approche de mon vampire qui n'a même pas perçut ma présence, trop absorbé par ce qu'il fait. Encore une fois, quelque chose ne va pas.