Nicolae et Adriana

Chapitre 15

Si je veux en finir avec tout je dois le concentrer. Mes paupières semblent peser des tonnes, je ferme les yeux et plonge dans un nouveau rêve. Je suis dans le parc de l'université de Londres. Les étudiants déambulent devant moi mais je ne les vois pas vraiment. Je suis assise sur un banc. Nicolae est pres de moi et il tient ma main dans la sienne. Je suis en pleurs. Des larmes ruissellent sur mes joues, je ressemble à une vraie fontaine. Il vient de m'annoncer que nous ne pourrons pas nous marier.

"- Tu dois comprendre. Tout cela n'est pas de ma volonté. Il dit.

- Mais pourquoi ? je ne comprends pas ce que ton père me reproche..." je lâche.

Certes nous ne venons pas du même milieu et alors, notre amour devrait être ce qui compte le plus.

"- Ton père ne me connais même pas ! Comment peut-il décider si je suis digne de ton nom ou pas ! je dis.

- je sais Adriana." Il dit.

Alors c'est ainsi, son père s'oppose à notre union et Nicolae ne se bat pas contre cette décision...

"- je suis anéanti par cette situation, je t'assure... mais je ne peux pas aller contre la volonté de mon père... J'espère que tu me comprends. Il ajoute.

- Comment veux-tu que je te comprenne ? Tu m'as dit que tu m'épouserais, même contre son avis et là tu me dis que c'est impossible. Je lance.

- Je sais ce que je t'ai dit Adriana, mais c'est une question d'honneur. Je ne peux pas faire ça à ma famille." Il répond.

Il est d'une famille de notable et moi je ne suis qu'une pauvresse, c'est bon, j'ai compris l'idée. Je suis triste que Nicolae ne croit pas autant que moi en notre amour. Pour lui, j'aurais renié ma famille pour qu'on fonde la nôtre...

"- Mon père est très attaché à l'apparence, à son image. Il préfèrerait disparaitre plutôt que son fils le déshonore une nouvelle fois... Il continu.

- Alors c'est ça ? C'est ce que je suis ? une vulgaire tache sur l'honneur de ta famille, qu'on fait disparaitre d'un revers de la main ? Je dis.

- Non... ce n'est pas ça... tu es merveilleuse, mais... Il commence.

- Non, je t'interdis de me dire ce genre de chose pres ce que tu viens de m'annoncer. Tu le sais depuis quand ? Je demande.

- Depuis toujours... mais j'espérais le convaincre." Il répond.

Je triste et aussi très en colère. Il m'a fait des promesses qu'il n'était pas sûr de tenir.

"- Les affaires de mon père se sont encore détériorées ces derniers mois... Il a besoin de moi plus que jamais si nous ne voulons pas que notre famille tombe dans la misère... Il m'a choisi une femme et il veut que l'épouse pour sauver notre famille..." Il poursuit.

Je n'en ai que faire de ses explications, j'ai le cœur en miette et je me sens trahit.

"- je présume que c'est la dernière fois que nous nous voyons alors. Je dis.

- Je ne sais pas... j'aimerais te dire que non... mais tout cela est trop difficile pour moi." Il répond.

Dur pour lui, je peux comprendre son dilemme de devoir choisir entre moi et son père. Mais visiblement son choix est déjà fait et j'ai perdu en il laissant un bout de mon cœur.

"- je suis désolé de te faire autant de mal... J'aurais voulu t'épargner, ne jamais te faire souffrir... Sache que je ne t'oublierais jamais Adriana, mais je n'ai pas d'autre choix..." Il lâche.

Moi, j'ai l'impression qu'il baisse les bras, qu'il m'abandonne au contraire. S'il m'aimait autant qu'il le dit, il se serait battu pour moi.

"- Mais tu avais une solution et elle était simple ! On aurait pu partir tous les deux pour vivre notre amour, mais tu as fait ton choix... Tu préfères ton rang... et ton argent. Tu les as choisis plutôt que moi ! je crois que nous n'avons plus rien à nous dire !" Je dis.