Nicolae et Adriana

Chapitre 46

Alors que je suis perdue dans mes pensées, j'entends la porte du manoir s'ouvrir. Immédiatement, je remets la photo là où je l'ai trouvé, les sens en alerte. Les Bartholy seraient-ils déjà rentrés de leur partie de chasse ? J'espère parce que si c'est un intrus, je suis pas dans la merde... Avec la chance que j'ai je vais me taper une créature surnaturelle qui va vouloir me tuer. Le plus simple serais que j'aille voir au lieu de me faire des films.

Je regarde tout autour de moi et repère le tisonnier pres de la cheminée. Je souris en repensant à la fois ou j'avais envisagé m'en servir sur Nicolae. Ça me parait bien loin maintenant. En attendant, ça fera une arme acceptable pour... pour quoi d'ailleurs ? je m'en saisi au moment où j'entends la porte s'ouvrir. Je me retourne vivement le tisonnier levé, prête à affronter l'intru qui pénètre dans cette pièce. Je stoppe mon geste et écarquille les yeux.

"- Nicolae ? Mais je croyais que tu devais chasser ce soir ? Je dis.

- Oui et c'est ce que j'ai fait, mais j'ai d'autre désirs, désormais... Il dit avec un sourire diablement sexy.

"- J'avais une folle envie de rentrer pour satisfaire une autre sorte de faim qui me dévore depuis ce matin." Il ajoute.

Je rougis comprenant parfaitement de quoi il parle. Faim qui est plus que réciproque d'ailleurs. Notre baiser de ce matin m'a laissé un gout d'inachevé durant toute la journée. Nicolae s'approche de moi et sourit en regardant le tisonnier toujours dans ma main.

"- Que comptais tu faire avec ça ? Il demande.

- Me défendre contre des créatures maléfiques." je réponds.

Il pouffe de rire. Il ne m'a pas encore touché que je fonds déjà, ça craint...

"- je crois qu'on est tous les deux d'accord pour dire que tu n'en auras pas besoin." Il dit.

Il le prend et retourne le mettre à sa place avant de revenir face à moi avec un sourire à faire fondre la banquise... Il m'enlace et sa bouche se pose sur la mienne. Son baiser est intense et passionné. C'est comme s'il cherchait à me posséder toute entière. Il me peut me posséder quand il veut. Je suis affamée de lui et je le veux. Ici et maintenant ! Mes mains remontent le long de son torse, traçant les contours de sa musculature puissante et se perdent dans sa chevelure soyeuse. De plus en plus impatiente, je me presse davantage contre lui pour lui rendre son baiser avec ferveur.

On va finir par se dévorer au sens propre. Mais cette fois, c'est moi qui ai envie de dévorer chaque parcelle de sa peau, de la savourer comme une douce friandise. Tout à coup, je le sens se raidir contre moi et je ne parle pas d'un point sensible de son anatomie.... Qu'est-ce qu'il se passe ? je m'éloigne de lui pour voir ce qui cloche et son attention est fixer un point fixe par-dessus mon épaule. Je tourne la tête et comprends que c'est la mystérieuse photo qui m'a tant troublée. La rangeant à la hâte, elle n'est pas exactement à sa place.

"- Adriana, as-tu touché à cette photo ?" Il demande.

Je sens bien que ça question n'a rien d'anodine.

"- Oui, j'avoue. J'étais intriguée." je réponds.

Il se détache complétement de moi et me tourne le dos. Succédant brutalement à la chaleur brulante du désir, un froid glacial envahit mon corps. Je sens cet éloignement comme un rejet. Ce n'est qu'une simple photo...

"- Si tu avais des interrogations, tu aurais dû venir m'en parler. J'aurais répondu à tes questions avec plaisir. Mais je ne pensais pas que tu fouillerais dans mes affaires..." Il lâche.

C'est pas du tout ce qu'il s'est passé ! Il pense que j'ai profité de son absence pour violer son intimité. Mais quand Lorie à mis à sac ma chambre, je ne devais rien dire, mais passons, c'est pas la question. Là, il croit que je suis une sale fouineuse. Et c'est pas le cas, je voulais lutter contre l'ennuie dans une pièce qui me ferais penser à lui.