Nicolae et Adriana

Chapitre 28

Sarah m'adresse un sourire complice et je suis dorénavant sûre de notre amitié. Et puis je sais que nous pourrons tout nous dire maintenant.

"- ça me fait vraiment du bien de parler avec toi ! je dis.

- C'est marrant, je pensais la même chose. C'est pas si fréquent... je parle jamais de ma famille. Entre ta meilleure amie sorcière et ton petit ami vampire, je ne sais pas ce que tes parents doivent penser là-haut." Elle dit.

Elle ne dit pas ça de façon à me blessé et ça me fait même rire. Mon père doit être fou de me savoir avec un mec qui pourrait me vider de mon sang en une morsure.

"- Tu sais... des fois, j'ai l'impression que tu es ma sœur de cœur." Elle lance.

Je en sais pas quoi répondre à ça mais ça me touche beaucoup. J'ai envie de la prendre dans mes bras et c'est ce que je fais d'ailleurs.

Quand je rentre le manoir est plongé dans l'obscurité. J'allume l'immense lustre du hall et tend l'oreille, il n'y a pas un bruit. Il n'y a personne dans le salon, ni dans la salle à manger. Le feu dans la cheminée est même éteint. Bon, il est assez tard et en en générale à cette heure chacun s'est retirer dans sa chambre. C'est ce que je fais. De toure façon, le silence et l'obscurité qui règne ne me donnent pas envie de trainer. Dans un film d'épouvante, un monstre sortirait d'un placard pour me bouffer.

J'aurais bien aimé voir Nicolae, je ne l'ai déjà pas vu à mon réveil. Après notre nuit, j'aurais bien aimé parler un peu avec lui. Je voudrais savoir ce qu'il pense de ce qu'il s'est passé... J'espère que ce n'était pas un petit coup comme ça pour lui, parce qu'il n'a pas quitter mes pensées de toute la journée. Je suis définitivement accro à lui. Je verrouille ma porte et commence à me mettre à l'aise.

Quand je vois mon lit défais, je ne peux pas m'empêcher de penser au corps de Nicolae contre le mien. Mon bas ventre se tend, impatient de renouveler l'expérience. J'ai besoin de lui. J'ai besoin de le sentir contre moi, en moi... Il faut à tout prix que je le vois demain. Puis la peur monte en moi et si lui ne voulait remettre ça... et s'il regrettait de s'être laisser aller de la sorte... je soupire et m'approche de ma fenêtre.

Le parc du manoir est plongé dans les ténèbres. Les sombres silhouettes des grands arbres sont agitées par le vent. C'est un paysage à la fois magnifique et inquiétant... Un peu comme Nicolae finalement. Tout à coup, je crois voir passer quelque chose au loin. Comme une ombre. Une forme noire qui avance sur la pelouse. Je plisse les yeux pour mieux voir. C'est un loup, un immense loup noir. Je me frotte les yeux pour être sûre que je n'hallucine pas. Il est bel et bien là et c'est le même que le soir ou les trois frères se sont battus avec je ne sais qui ou quoi...

Comme si le loup avait senti mon regard sur lui, il tourne la tête vers moi. Il s'approche doucement vers ma fenêtre, comme s'il voulait communiquer avec moi. Je sais que je suis en sécurité dans le manoir et pourtant, je frissonne. Nos regarde se croisent à de nombreuse reprise et il ne me semble plus aussi effrayant. Mais soudain, il bondit en arrière, les crocs et les babines sortis. On dirait que quelque chose lui a fait peur. Qu'est-ce qu'il a vu ? Rien ne semble avoir changé.

Je me penche un peu et vois une ombre. Quelqu'un tente de le chasser. J'ouvre ma fenêtre pour mieux voir et... Lorie ! Mais qu'est-ce qu'elle fait dehors en pleine nuit ? le pire, c'est qu'elle n'a pas du tout peur de ce loup qui grogne de plus en plus. Au contraire, elle avance même vers lui alors qu'il recule en montrant les crocs. Lorie fixe le loup mais ses traits son vide, comme si elle n'était pas vraiment là. Je ne réfléchis pas et sors de ma chambre à tout vitesse pour aller la chercher.

Alors que je cours vers le jardin, j'entends un cri. Non, Lorie ! Quand je passe la porte, je suis totalement terrifiée par ce que je vois. La petite court si vite vers le loup qu'elle semble voler. Le loup s'éloigne en poussant des grognements dans la nuit.