Nicolae et Adriana

Chapitre 29

J'ouvre les yeux tremblants et en sueur. Je suis de retour dans ma chambre au manoir. Je ne peux pas cesser de me repasser ce rêve dans ma tête. Ludwig était un loup garou... je ne sais pas si Nicolae est au courant de ça. C'est peut-être à cause de ça qu'il le tient pour responsable de la mort de sa fiancée. Puis tout à coup le doute m'envahit. Est-ce que ce rêve est bien réel ou est-ce une simple déformation de mon esprit ? après tout je ne sais plus trop ce que je dois croire ou non.

Il n'empêche que la révélation de Ludwig apporte un nouvel éclairage sir ce qu'il est arrivé à Adriana dans cette forêt. Était-ce lui le loup qui a tenté de me défendre ? Des tas de questions se bouscule dans ma tête et je ne sais plus où j'en suis...

Le lendemain, je suis partie très tôt à la fac. Je veux aller à la bibliothèque pour me documenter sur les loup garou. J'aurais bien questionné le Pr Jones mais il n'a toujours pas refait surface. A croire que sa disparition a été programmé pour que je n'avance pas dans mes recherches. Que ce soit sur mes rêves ou sur les loups garou... Quand je pense à ses créatures, j'imagine des monstres sanguinaires mais je refuse d'envisager Ludwig de la sorte. Il est charmant, doux et attentionné dans mes rêves, il n'a rien d'une bête sauvage.

J'attrape deux livres qui pourraient peut-être m'aiguillé. Ils sont énorme, j'ai de quoi m'occuper un moment. Ce que je lis dans le premier ouvrage est passionnant. Les loups garou aussi appelé lycanthropes apparaissent dès le moyen âge en Allemagne. Mais on les mentionne aussi dans la mythologie grecque. Je suis tellement dans mes lectures que je ne me suis même pas rendu compte que j'avais passé toutes la journée dessus. Il fait nuit et la bibliothèque ne va pas tarder à fermer.

Alors que je rassemble mes affaires pour partir, je vois avec stupéfaction le Pr Jones entrer dans la bibliothèque. Il semble fatigué comparé à d'habitude. Je ne réfléchis pas et m'avance vers lui. J'ai eu peur pour lui, sans que je ne puisse savoir pourquoi son absence m'angoissait autant.

"- Pr Jones ! je suis tellement contente de vous revoir !" je dis.

Il me regarde avec surprise, ce qui est compréhensible vu la façon dont je lui saute dessus.

"- Bonsoir Adriana, c'est gentil à toi de t'inquiéter de mon sort." Il dit.

Je rougis un peu mal à l'aise, c'est que j'ai été assez familière en me précipitant ainsi sur lui. Il faut que même avec des cernes de dix kilomètres sous les yeux, il est toujours aussi charismatique. Ça lui donnerait même encore plus de charme. Je voudrais l'interroger sur sa disparition mais je sais pas trop comment m'y prendre.

"- Vous savez professeur, je n'étais pas la seule à me demander ou vous étiez passé..." je lâche.

Il pouffe de rire.

"- Et bien, je ne savais pas que j'étais aussi populaire. Il dit.

- Oh si vous l'êtes ! Il suffit de voir le nombre d'étudiants qui assistent à vos cours. Mais où étiez-vous passé ? Et pourquoi votre voiture est restée sur le parking du campus tout ce temps ?" Je dis.

Bon pour la façon détourner on repassera. Les questions sont sorties toutes seules. Il m'adresse un regard perçant que j'ai du mal à analyser.

"- Je remarque que le tutoiement n'est plus de d'actualité. Mon absence t'a fait reconsidérer les choses ?" Il demande.

Je pique un fard monstrueux et éclate à nouveau de rire.

"- Je te taquine... je comprends, nous sommes à la bibliothèque et n'importe qui pourrait surprendre notre échange. Pour te répondre, comme je ne me sentais pas bien, j'ai préféré demander à quelqu'un de me raccompagné chez moi. Il dit.