Adriana

53- 7 jours

POV : Ares

Une semaine. 

Une semaine que je n'ai pas remis les pieds dans ma maison.

Après avoir attendu toute la nuit que Gabriel se soit réveillé et qu'il soit assez en forme pour rentrer. Je les ai ramenés puis je suis directement parti, ne désirant pas rester dans cette maison dans laquelle la femme que j'aime ne me désire plus à ces côtés.

Une semaine que je bois chaque heure des sept jours qui ont passé pour essayer d'oublier les problèmes qui s'accumulent.

Bien sûr, mon cerveau en profite pour m'acculer de souvenirs que j'avais bien enfouis en moi pour accentuer ma douleur.

Malgré ces souvenirs, aucun n'explique le fait que je n'ai pas été présent pendant de nombreux mois lors desquels Adriana souffrait.

J'imagine ce type en train de poser ces sales mains sur elle.

En train de la faire souffrir, de marquer sa peau si douce de différentes teintes de bleu. 

Je resserre ma prise sur le verre d'alcool à tel point qu'il se brise dans ma main.

Je ressens une rage folle, pas seulement pour ce type, mais pour moi aussi.

J'ai été autant un connard avec elle.

Tous ces souvenirs me hantent à tel point que je n'en dors plus.

Être éloigné d'elle est un supplice, mais c'est le mieux pour elle.

Je l'ai beaucoup trop brisé.

Mais une part de moi meurt d'envie de la revoir.

Malgré ma main écorchée je sors de ma boite qui est fermée, car nous sommes en pleine journée.

Je monte dans ma voiture et me dirige vers celle qui m'obsède.

Arrivée devant la maison, je ne réfléchis pas et entre.

Je suis surpris d'entendre aucun bruit.

Seulement Martha qui nettoie la maison.

En me voyant, elle m'adresse un léger sourire avant de continuer sa tâche.

- Où est Adriana ? ,demandé-je légèrement paniquer.

Martha lève ses yeux dans ma direction.

- Madame a décidé de reprendre ces études, elle est à la fac, dit-elle calmement.

Reprendre les études ? Je ne m'attendais pas du tout à cela.

- Où se trouve cette fac ? répliquai-je.

- Madame m'a fait jurer de ne rien dire, dit-elle en détournant son regard.

- D'accord, je vais aller dans chaque université de la ville et si je ne la trouve pas, j'irai voir dans celle de tout le pays, dis-je calmement avant de récupérer les clés de la voiture.

Elle lève ses yeux vers moi, étonnée.

- Vous n'allez quand même pas faire cela, monsieur ?

- Bien sûr que si c'est de ma femme que l'on parle, je veux savoir où elle se trouve.

- Pourquoi voulez-vous savoir où elle se trouve, madame ne veut plus vous voir.

Je fais abstraction de la dernière partie de sa phrase.

- Pour placer des hommes devant l'établissement, c'est une personnalité publique, elle ne doit pas être seule, dis-je sans sourciller.

Martha réfléchit un moment, essayant de cerner si je dis bien la vérité.