50- Who's my enemy ?

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Musique : Ordinary Life - The Weekend

POV : Ares

Flashback : 1h avant la réunion 

" Garde tes amies proches, mais tes ennemies encore plus".

Une citation que mon père s'est fait une joie de me réciter avant que j'invite Alejandro Mendez à venir chez moi. 

Alors que je voulais simplement lui foutre mon poing dans la figure, je devais lui sourire tout en lui offrant un de mes meilleur alcool. 

Ce type m'a volé plus d'un demi-million de marchandises et il faut en plus que je lui offre à boire, quelle fâcheuse ironie. 

Tous ces faux sourires et ces paroles semblables à du vent, non-mener a rien a part me foutre les nerfs a bloc. 

Je me retrouve donc dans ma voiture, le pied enfonçant l'accélérateur. 

Enfin garé devant ma boite, je décide d'y rentrer pour m'installer à une table. 

Elle est fermée aujourd'hui, alors je peux profiter d'un temps calme, c'est ce que je pensais avant que j'entende le bruit d'un claquement de talon qui me donne déjà mal à la tête. 

Je ne lève pas les yeux dans sa direction, sachant très bien sur qui je vais poser mon regard. 

Non pas sur une magnifique blonde aux yeux d'un brun qui m'ensorcelle. 

Mais plutôt sur une brune qui ne m'apporte aucun intérêt. 

- Tu évites déjà ta nouvelle bien-aimée, dit-elle avec autant de mépris. 

- Non, j'essaye plutôt d'éviter les problèmes dans ton genre, répliquai-je durement. 

Polina rigole avant de s'installer en face de moi. 

Elle me regarde un moment, me scrutant comme elle l'a toujours fait. 

- Tu sais, je comprends pourquoi tu la préfères, dit-elle, affichant son sourire. 

- Tu t'ennuies trop avec mon frère pour venir me faire chier, rétorqué-je avec rage. 

Je ne veux pas l'entendre parler d'Adriana. Je ne supporterai pas qu'elle se permette de porter un seul jugement. 

- J'ai toujours su que, contrairement à ton frère, les blondes étaient ton type, et puis il faut bien avouer qu'elles possèdent bien d'autres qualités, rajoute-t-elle. 

- Où tu veux en venir ? 

Polina sourit encore plus avant de sortir un microphone de son sac et de le poser sur sa table. 

- C'est sûr qu'autant de beauté cache bien quelques défauts comme la trahison, dit-elle en appuyant sur l'appareil. 

" J'ai besoin de toi, ma fille, il faut que tu aides ta famille"

" Tu dois le tuer, mais avant cela, tu dois porter son enfant"

" Il doit tomber amoureux de toi pour qu'il baisse sa garde"

Des vagues de paroles que le père d'Adriana lui a adressées le jour de notre mariage. 

Je savais qu'un jour, j'arriverais à découvrir ce qui se tramait dans cette famille, ce qu'Adriana me cachait. 

Je m'étais juré que malgré ce que j'apprenais, je croirais Adriana, lui ferais confiance. 

Quel être aussi démoniaque soit-il pourrait faire semblant d'aimer une personne ? 

Je repense au moment que nous avons vécu depuis le début. 

Adriana possède toutes les raisons de me détester, je n'ai pas été tendre avec elle. 

Mais malgré cette haine, aurait-elle été capable de me trahir à ce point ? 

Quand je repense à notre soirée lors de la fête foraine, à nos échanges langoureux sur la plage et dans la chambre sans protection. 

Serait-ce tout orchestré ? 

Me trahirait-elle ? 

Tellement perdu dans mes pensées, j'avais oublié que je n'étais pas seul, mais je m'en souviens vite quand je sens la main de Polina me caresser le bras. 

Je n'ai même pas remarqué qu'elle s'était assise à côté de moi. 

- Je savais qu'elle n'était pas faite pour toi, Ares, laisse-moi arranger cela, dit-elle langoureusement en continuant ces caresses sur mon épaule. 

Je ne veux pas que ce soit ces mains qui me touchent. 

Je ne veux pas que ce soit sa voix qui me parle. 

Je ne veux pas que ce soit elle qui soit à mes côtés. 

Je me décale de ces caresses, plutôt crever que de me laisser toucher par une autre. 

C'est Adriana que je veux et pas une autre. 

Mais elle, veut-elle réellement de moi ? 

Tout en sortant de la boite et en entrant dans ma voiture, j'essaye de chasser ces petites voies qui essayent de gâcher tous les moments que j'ai passés avec elle. 

J'allume le contact et démarre en trombe. 

Présent.

La larme solitaire qui coule le long de la joue d'Adriana me pousse à lui faire confiance, mais ces voix incessantes ne cessent de me tourmenter. 

En voyant son regard brisé posé sur moi, je sens mon cœur défaillir. 

L'envie de la prendre dans mes bras et d'y rester jusqu'à mon dernier souffle me ronge, mais au lieu de cela je ne bouge pas et la regarde avec méfiance. 

Je suis désolée, mi princesa.

Tu ne seras jamais assez bien pour elle, regarde, tu étais prêt à tuer ton propre frère seulement parce que ton père te l'a ordonné.

Ces voix incessantes font augmenter mon rythme cardiaque à tel point qu'un pincement à cet endroit me fait souffrir, mais je ne bronche pas. 

La pire souffrance est de regarder l'être que j'aime complètement brisé. 

Tu l'as brisé, tout est ta faute. 

- Maintenant que nous savons la vérité et que nous avons démasqué le coupable, la réunion est enfin finie, dit mon géniteur à l'intention des deux seuls invités assis.  

Mon père pose de nouveau son regard sur Adriana. 

- Au vu du contrat, je ne te tuerais pas, mais ton père, lui, ne sera plus parmi nous d'ici très peu de temps. Je te laisse le prévenir si tu veux, le retrouver m'aidera à réfléchir aux tortures qu'il subira. 

Adriana le regarde durement sans aucune peur. 

Il décide de partir du bureau, mais avant d'avancer vers la sortie, il se retourne dans notre direction. 

- J'avais oublié, dit-il en sortant une autre arme de son veston tout en visant Gabriel.

La scène se produit à une telle vitesse qu'aucun de nous n'était prêt à se mouvoir. 

Le coup de feu résonne dans la pièce. 

Puis j'aperçois deux corps à terre. 

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<3

AdrianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant