55- Luis

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Musique : Desperado - Rihanna

Sans que je m'y attende, une dizaine de mes hommes rentrent dans la salle.

- Attachez toutes ces personnes et placez-les au sous-sol, ordonne-t-elle à mes hommes.

Deux d'entre eux m'attrapent les bras, je pourrais facilement les repousser, mais je ne le fais pas beaucoup trop, subjugué par la femme qui se trouve devant moi.

- JE VOUS ORDONNE DE ME LÂCHER, hurle mon père en se débattant.

- Ça ne sert à rien de hurler, ils ne vous écouteront plus désormais, dit-elle en croisant ces bras avec un sourire espiègle.

- Chérie, ce n'était pas ça le plan, réplique Alejandro.

- Oh, je sais, père, mais je préférais mieux le mien, dit-elle avant qu'on nous emmène tous dans ce fameux sous-sol.

Arrivée dans cette grande pièce sombre aux apparences morbides, quatre chaises sont installées côte à côte.

Les deux hommes me font asseoir sur la première en attachant mes poignées d'une corde et en plaçant un bout de scotch sur ma bouche.

Je pourrais très bien me défaire de ces liens, Adriana le sait tout autant, c'est pour cela qu'elle me regarde avec plus d'attention.

Tandis que mon père hurle à la mort pour qu'on le lâche, qu'Alejandro essaye de donner des coups de genoux dans les parties intimes des deux hommes qui le retiennent et que la mère d'Adriana ne cesse de crier comme une maquerelle.

Moi, je reste de marbre, assis sur ma chaise, les poignets attachés comme une image du passé, je fixe la femme qui se trouve en face de moi.

Je savais que cette soirée, allez dégénérer, mais pas à ce point.

Quand les autres sont enfin installés et attachés comme moi, elle nous regarde chacun à notre tour.

- La quatrième chaise n'est pas pour ma mère, veuillez l'amener dans une autre pièce, dit-elle en fixant sa génitrice comme si elle ne valait rien à ses yeux.

Sa mère bouge dans tous les sens, mais les hommes réussissent à la faire sortir.

Elle repose enfin son regard sur nous.

- Nous attendons le dernier invité, dit-elle en souriant.

Au même moment, la porte par où nous sommes rentrés s'ouvre.

Par le même procédé deux hommes tiennent de force un homme qui porte un sac sur la tête.

Il se débat et crie de toutes ces forces et quand ils l'installent sur la chaise et le ligotent, Adriana s'approche de lui pour enlever le sac qu'il avait sur la tête.

En voyant la femme qui se trouve devant lui, son visage se remplit de rage.

- Salut Ivan, ravie de te revoir, je n'aurais pas pu organiser cette petite fête sans t'y inviter, bien sûr, dit-elle en reprenant sa place en face de nous.

- Je vous présente Ivan, l'homme qui m'a frappé, abusé et la liste est tellement longue que je m'y perds à force, dit-elle en gardant son sourire posé sur ces lèvres.

Je tourne mon visage en direction de l'homme installé deux chaises plus loin.

Si Adriana me détache, vous pouvez être sûr qu'une des chaises sera libre.

- Bon, maintenant que vous êtes tous réunis à ma petite fête, nous allons enfin pouvoir commencer la partie la plus intéressante, dit-elle en faisant les cent pas tout en posant son regard de tentatrice sur chacun de ces invités.

AdrianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant