Adriana

57- Alejandro

Musique : Dollhouse - The Weekend & Lily Rose Deep

Elle nous scrute chacun à notre tour, sachant très bien qu'est-ce que sera notre sentence. 

Je n'ai pas peur de la mort et je pourrais même en apprécier l'idée si cela venait de la blonde en face de moi. 

Par contre, mon père lui n'est pas du même avis. Je le vois qu'il a peur, il sait très bien qu'il n'a aucune chance de s'en sortir. Le pire dans tout cela, c'est qu'il ne sait même pas comment il va mourir, Adriana a dû réfléchir à différente torture pour chacun de nous.

Le même homme qui a désigné celui qui souffre des morsures du chien, lève son doigt en direction du père d'Adriana. 

Un grand sourire s'affiche sur son visage en voyant son géniteur devenir blanc comme un linge. 

Elle s'approche de son père pour lui arracher le bout de scotch sur sa bouche. 

- Je n'aime pas entendre les hommes se plaindre, je préfère mieux les entendre me supplier, alors je t'écoute, dit-elle en croisant ces bras. 

- Ou-es ta mère ?, dit-il avec rage. 

- Ah, tu as enfin fini de jouer ton petit numéro ? Tu croyais vraiment que ton affection soudaine allait marcher sur moi ?,réplique-t-elle en levant les sourcils. 

- RÉPONDS-MOI, ADRIANA, hurle-t-il, fou de rage. 

Elle ne bouge pas d'un centimètre, très peu intimidée par sa démonstration. 

- Tu crois m'intimider là ? Patience, père, tu vas comprendre. 

Flashback : 

13 ans plus tôt : 

POV : Alma

Je termine d'écrire la lettre à l'intention d'un de mes petits-fils. 

J'ai été si heureuse d'apprendre que j'étais grand-mère. 

Même si je ne peux pas les voir pour l'instant, j'espère que ce moment arrivera vite. 

À défaut de ne pas pouvoir les voir, j'ai décidé d'écrire à l'un des deux. 

Je sais déjà tout sur le petit Juan. 

Ma fille m'a envoyé de nombreuses photos de lui depuis sa naissance. 

Mais c'est vrai que je n'ai jamais rien su sur Ares. 

Alors étant soucieuse, j'ai décidé de lui envoyer une lettre. 

Angelica m'a expliqué à quel point elle aime sa famille, ces deux enfants et son mari. 

Elle me dit qu'elle n'a jamais été aussi heureuse, alors je la crois, même si au fond, je ressens une profonde tristesse dans sa voix. 

Je place la lettre dans l'enveloppe et la range dans mes affaires pour la poster plus tard. 

Mais en plaçant la lettre dans mon placard, je me coupe avec mon matériel de couture que je laisse toujours éparpillé. 

Je décide de monter dans la salle de bain pour nettoyer la blessure. 

J'ouvre légèrement la porte et remarque que celle-ci est allumée. 

Avant de refermer la porte, ayant vu les affaires de la petite Adriana trainée par terre, je suis étonné d'entendre d'autres voix dans la salle de bain. 

Même si c'est mal, je laisse la porte entre ouverte pour voir quelle est l'origine de ces voix. 

- Cela restera secret, j'espère ? Je ne veux pas que ma femme le sache, dit un homme que je ne connais pas.