52- Tortures du passé

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Musique : Human Nature- Josh Makazo  

Flashback :

Ares, 15 ans.

Ma tête me fait tellement mal.

Je ne sais pas depuis de temps, je suis inconscient.

J'essaye tant bien que mal de tirer sur les liens de la corde qui m'accroche à cette chaise, mais en vain.

En essayant de tirer avec le peu de force qui me reste, les liens se resserrent sur mes poignets.

La douleur ne me fait même plus d'effet.

Assis sur ma chaise, vêtue seulement de mon pantalon, j'attends que les heures, les jours passent.

C'est ce qu'il s'appelle les séances de préparation à ma vie future.

Dans quelques années, je deviendrai le nouveau Arturo Gonzalez.

Est-ce que cela me plait ? Pas le moins du monde.

Mais est-ce que j'ai le choix ?

Étant enfermé dans la cave, je n'ai pas vu le monde extérieur depuis je ne sais combien de temps.

Pour faire passer le temps, j'essaye d'imaginer une tout autre vie.

Une vie d'adolescent comme les autres, avec une famille aimante et soudée, sans meurtre ni torture.

Je suis un être seul, sans contact avec sa mère, ces frères.

Les seules personnes qui veulent bien de moi sont Polina et ma grand-mère avec qui je communique en secret.

Je ne vais pas dire que je suis attaché à Polina, je dirais que j'aime ce qu'elle m'a proposé.

Ma grand-mère quant à elle, c'était une rencontre inattendue.

Elle m'a envoyé une lettre à son nom.

Alma Sanchez.

Étant donné que je n'ai jamais parlé à ma mère, je ne savais pas qui pouvait être cette femme.

Mais en ouvrant la lettre qui provenait de France, j'ai tout de suite compris.

Depuis, elle m'envoie des lettres toutes les semaines. Elle m'explique ces journées en France, à s'occuper d'une petite fille du nom d'Adriana Mendez.

Elle me raconte chacun de leurs moments qu'elles passent ensemble.

J'en sais plus sur cette petite fille de 10 ans que de mon propre petit frère.

Bien sûr ces lettres sont envoyées secrètement, de sorte que mon père ne les voit pas.

Ces simples bouts de papier m'aident à m'évader, à oublier cette cave si lugubre et froide.

Cette vie si maussade et solitaire.

Quand je suis sur le point de perdre connaissance par manque de nourriture ou d'eau, je pense à la vie de cette petite fille qui n'a aucun problème.

Une vie heureuse et entourée de gens qui l'aiment.

Grâce à ces écrits, j'imagine la vie heureuse que j'aurais pu avoir en compagnie d'une grand- mère aimante.

Je sens que mes yeux se ferment seuls et que mon corps devient plus léger.

Je ne ressens plus la douleur des égratignures et des entailles le long de mon torse.

AdrianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant