Chapitre 24: Amila

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Les deux femmes m'entrainent dans un petite pièce semblable à une chambre. Elle dispose d'un lit avec un édredon en satin, juste assez grand pour une personne, et une baignoire à pattes de lion. Elles commencent à m'ôter mes vêtements et à remplir la baignoire d'une eau chaude et fumante. Je suis déstabilisée par ce manque de communication, et je ne pense qu'à Murthak, discutant avec cet étrange mage. A peine ai-je le temps d'entrer dans la baignoire et d'immerger mon corps, que la porte de la pièce s'ouvre avec fracas. Murthak, affolé entre en trombe, à bout de souffle. Je ramène mes bras sur ma poitrine pour pas qu'il ne me voit nue, mais il ne semble pas s'en accommodé.

— Mesdames, je dois lui parler seul à seul. Il congédie les deux femmes qui m'accompagnait jusqu'à lors.

Il ouvre une commode avec précipitation, et lance plusieurs vêtements à côté de la baignoire.

— Rhabillez-vous, m'ordonne-t-il. Je ne l'ai jamais vu aussi pressé.

— Que vous arrive-t-il ?

— Nous partons.

Je ne comprends pas. Il y a à peine quelques minutes, je devais lui donner mon Flux, et maintenant, nous devons fuir.

— Pouvez-vous m'expliquer ce qu'il se passe ? Je l'interroge, avec un agacement que je peine à dissimuler.

— Plus tard, on a pas le temps, ils vont venir vous chercher d'une minute à l'autre.

— Très bien, je soupire, alors tournez-vous.

Il s'impatiente et râle en soufflant.

— Epargnez moi votre pudeur, j'ai vu des centaines de femmes nues bien avant vous !

— Retournez. Vous ! J'insiste.

Il se retourne et pose ses mains sur ses hanches. Il est essoufflé, et en proie à la panique, je le sens. J'enfile la tunique en lin blanc qu'il m'a envoyé, et le pantalon en toile, un peu grand pour moi, mais doté d'une corde que je ressers à la taille.

— Je suis prête, on peut y aller.

— Suivez-moi et ne me quittez pas d'un pouce.

Nous sortons de la chambre, d'un pas rapide et discret. Il n'utilise pas beaucoup son Flux ici, ses pouvoirs semblent diminués. Nous nous engageons dans le long dédalles de portes et de fenêtre exiguës, mais sommes rapidement interpelés par des hommes armés.

— Quel idiotie Murth ! Fuir ne te permettra pas d'avoir ses pouvoirs ! Ramène la moi et je t'en donnerai un peu !

— De quoi parle-t-il ? Je souffle, en tentant de conserver mon allure.

— Plus tard, répète-t-il entre ses dents. Ne ralentissez pas.

Des hommes se lancent à notre poursuite, nous contraignant à presser le pas de plus belle. La porte d'entrée est barricadée devant nous, et nous commençons à être encerclés.

— Laisse nous partir Ivan ! Grogne Murthak.

— Non, elle reste avec moi, pars si tu veux.

— Je ne te la laisserait pas, aboie-t-il avec colère.

— Messieurs, emparez-vous d'elle.

— Non !

Murthak lance un sort et les hommes sont projetés loin de nous. L'onde de choc, celui que j'ai lancé au Général, que j'ai utilisé pour lui claquer la porte au nez. Je me rapproche de lui, et il se place devant moi.

Viens avec moi, l'homme prénommé Ivan s'approche de moi, ses yeux brillent de mille feu. Un étrange désir de le rejoindre me gagne petit à petit.

La Saga des Trois Cités: T1 La Dévoreuse d'OmbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant